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Découverte heurtante













Je commençais peu à peu à prendre mes marques dans cette nouvelle maison même si j'avoue que le manoir occupait une grande place dans mon cœur, vivement qu'on y retourne.

Déambulant le long du couloir, j'entendis subitement la voix d'Alisha s'élever, cela provenait du living-room. Je me dirigeai là-bas à pas hésitant et vis Salim, Zahra et mes beaux-parents.

- Comment ça tu veux divorcer ? Comme ça, du jour au lendemain ?, lança Alisha. Zahra, soit raisonnable bon sang !

Zahra veut officiellement quitter Salim ?

Mon regard se tournait vers elle et j'aperçus la grosse valise à ses côtés.

- De toute façon, je n'ai jamais été heureuse dans cette famille. Je préfère m'en aller maintenant. Mon avocat t'enverra les papiers du divorce, Salim, dit-elle à l'égard de Salim.

Elle attrapa sa valise et quitta la pièce, les laissant sans voix.

- Quelle petite insolente ! Après tout ce que j'ai fait pour elle !

- Calme-toi, Alisha, répondit Hamid. Je vais essayer de parler à ses parents.

- Non, répliqua Salim, ne fais rien. Les choses sont bien mieux ainsi.

Il tourna les talons et disparu au fond du couloir. Quant à moi, je me précipitai vivement dehors, juste à temps pour voir Zahra sur le point de monter dans sa voiture.

- Zahra !, m'écriais-je, Attends.

Elle me regarda méchamment en fronçant les sourcils, croyant qu'elle me faisait peut-être peur. Arrivée à elle, je l'attirai brusquement contre moi, elle hoqueta de surprise.

- Profite bien de ta liberté pour le moment, lui murmurais-je à l'oreille, bientôt tu paieras ce que tu as fait.

Je la relâchai et lui souriai pleinement. Son regard était empreint d'angoisse, je dirais. Elle croyais sans doute que je ne saurais pas que c'était elle qui a mis le feu au manoir. Elle devrait dorénavant deviner qu'Arwan ne l'aime pas, il s'est juste servit d'elle afin de lui faire exécuter sa salle besogne.

Je tournai le dos à cette idiote en robe et retournai à la maison.
***

- Tu as besoin d'aide ?, demanda Asad en entrant dans la salle de bain.

J'étais en train ou plutôt devrais-je dire, j'essayais de changer les bandages de mes bras. C'était compliqué de le faire seule.

- Oui, s'il te plaît.

- Assieds-toi.

Il posa le petit tabouret devant moi et je m'y installai. Il s'agenouilla et prit la boîte à pharmacie, il y sortit une petite paire de ciseaux chirurgicaux et découpa mes bandages avant de nettoyer les plaies. J'avais gardé mes yeux rivés sur le mur d'en face. Je ne supportais pas au la vue de mes bras meurtris à jamais.

A tous cœurs vaillants...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant