Délivrance ou épreuve ?
Je m'étais réveillée à cause de la sonnerie de mon téléphone vers six heures. C'était Nadia qui m'expliquait qu'une voiture viendrait me chercher à huit heures. Je me suis sentie soulagée de savoir que je n'aurais pas à débourser encore de l'argent dans les frais exorbitants des taxis.
Je n'arrivais plus à me rendormir donc je me suis levée. J'ai fait ma prière, préparé mon petit-déjeuner et pris une douche. J'étais emmitouflée dans ma serviette lorsque mon téléphone se mit à sonner de nouveau. C'était un numéro inconnu.
- Allô ?
- Arrêtes avec ton anglais !
- Driss !, hurlais-je en français. Je pensais à toi.
- Menteuse !
- Lol ! Tu me manques à un point...
- Je sais, tu ne peux pas te passer de moi. Alors racontes-moi tout.
- Et bien...
Je me suis mise à tout lui raconter dans les moindres détails. La manière dont les anglais étaient accueillants et chaleureux, le fait que le temps soit toujours grisâtre, mon incapacité à manger la nourriture d'ici et mon nouveau travail, j'avais tout déballé.
- Je t'avais prévenu que le temps était toujours gris en Angleterre. Tu pensais que c'était un cliché.
- Oui, disons que j'étais un peu surprise.
- Par rapport à ce nouveau travail, je suis d'accord avec ta mère...
- Attends, quoi ?
- J'ai peur qu'ils te fassent du mal, qu'ils te traitent comme une esclave.
- Ça n'arrivera pas Driss. Je t'ai dit le montant de mon salaire ?
- Non.
- Attends.
Je sors la copie du contrat que j'avais laissé dans mon sac et lis le montant à voix haute.
- T'es sérieuse ? C'est quel genre de travail ?
- Nettoyer les chambres et aider en cuisine.
- Hum...ok mais je ne suis toujours pas rassurée. Les riches sont des personnes bizarres.
- Tu es bizarre alors parceque je te signale que tu es aussi riche.
- Mais ce n'est pas la même chose Maya ! Bref, tu as vu l'enveloppe ?
- Quelle enveloppe ?
- Ouvre la poche arrière du sac que je t'avais donné à l'aéroport.
Je pose le téléphone sur le bureau et le mets en haut-parleur. Après avoir sorti le sac de son rangement, j'ouvre la poche arrière et en ressors une enveloppe.
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A tous cœurs vaillants...
General FictionAsad était en train de frapper le mur en béton. Ses mains étaient en sang. Il cognait de toutes ses forces. - Asad..., marmonnais-je. Il ne réagit pas. Je lui touchai l'épaule et par un geste d'une violence inouïe, il attrapa mon poignet et me jeta...