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Rires cristallins










- Ça faisait bien longtemps que les enfants ne s'étaient pas amusés à ce point, déclara Ziyad en m'aidant à sortir les couverts.

J'avais demandé aux enfants d'aller se laver les mains puisqu'il était temps de déguster le délicieux gâteau au chocolat qu'on avait fait.

- Nadia n'a pas vraiment de temps à leur consacrer, trop accaparée par son entreprise.

- Vous pourriez peut-être lui parler ?, ai-je proposé. Vous êtes son frère, elle vous écoutera.

- Arrêtes de me vouvoyer Sumaya, je te l'ai déjà dit.

- Si votre mère m'entend vous tutoyer, elle me tuerait avec son regard.

Il sourit malicieusement et s'installe sur une chaise.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Tu ne croyais quand même pas que j'allais partir sans avoir goûté à ce gâteau.

Les enfants arrivent au même moment et s'installent également. Je coupe le gâteau sous leurs yeux pétillants d'impatience de pouvoir y goûter. Je leur donne une petite part à chacun et les observe, guettant leur réaction. À la première bouchée, Ziyad lâche sa fourchette et fait de grands gestes avec ses mains.

- C'est le meilleur gâteau au chocolat que j'ai jamais mangé de toute ma vie ! Même les plus grands chefs pâtissiers ne t'arrivent pas à la cheville.

- Tu exagères.

- Non, répliqua Nuria, c'est délicieux.

- Ayman ? Qu'est-ce tu en penses ?

- Délichieux !, ajoute-t-il, la bouche pleine.

Je rigole à mon tour et m'assois avec eux. Pendant un court instant, j'avais oublié que j'étais sensé mettre la table pour le diner.

Les portes de la cuisine, se sont soudainement ouvertes, laissant entrer Alisha. Je me relève d'un bond, fais face à son regard le plus noir.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Cette cuisine est interdite aux employés !, me crie-t-elle en avançant vers moi.

Ziyad se relève également et se poste près de moi, comme pour me défendre du danger que représentait sa mère.

- Grand-mère c'est moi qui ai demandé à Maya de me faire un gâteau, avait dit Nuria.

- Le cuisinier aurait pu le faire, tu n'as pas besoin de demander à une vulgaire employée.

Je me suis sentie très mal suite à ses paroles.

- Ne lui parles pas comme ça maman, répliqua Ziyad.

A tous cœurs vaillants...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant