Les actions nous rattrapent
Le journal m'échappa des mains et atterrit au sol. Tout mon cœur se mit à trembler tant le choc que j'ai ressenti fût intense. C'est sûrement ça qu'on éprouve lorsqu'on se fait électrocuter.
Je suis restée là, assise près de cette maudite boîte à même le tapis. J'ignore combien de temps je suis restée là. Je n'ai pas pris la peine d'essayer de me relever car je savais pertinemment que mes jambes fléchiraient.
Arwan avait donc raison. Mais c'est impossible ! Asad n'aurait jamais pu être cette personne qu'il m'a décrit, n'est ce pas ?
Anna...
Le nom de cette fille résonne dans ma tête tel un écho infini. Où est-elle à présent ? Je me le demande.
- Maya !, entendis-je une voix s'écrier.
Je levai la tête et mes yeux se posèrent sur lui.
- Tu étais dans la lune ? Je n'ai pas arrêté de t'appeler !
Son regard se dirigea aléatoirement vers la boîte qui était ouverte au sol. Il fronça les sourcils et un air paniqué prit place sur son visage lorsqu'il reconnut ses photos et son vieux journal.
- Où as-tu trouvé ça ? C'est personnel !, dit-il en remettant frénétiquement les photos dans leur contenu.
- Est-ce vrai ?
- De quoi tu parles ?
- As-tu abusé d'elle ?, hurlais-je subitement.
Il stoppa tout mouvement et se tourna lentement vers moi.
- Tu as lu mon journal ?
- Oui, je l'ai lu Asad.
- Pourquoi ?
- As-tu fait ces choses, Asad ?
- Cela ne te concerne pas.
- Tu te fous de moi ? Dis-moi la vérité !
- Oublies ça, c'est du passé.
Il se leva et quitta la chambre. Furieuse, je lui courus après et le rattrapai dans le couloir.
- As-tu fait ces choses ?, demandais-je à nouveau en lui attrapant le bras.
Il restait silencieux et ne disait rien et cela me tuait.
- Asad !
- Oui !, hurla-t-il à son tour. J'ai fait ces choses, ces horribles choses...c'était moi.
Je lâchai la prise que j'avais sur son bras et m'éloignai de lui. J'ai cru que j'allais m'effondrer, que mes jambes ne pourraient supporter le poids du choc faramineux qui m'est tombé dessus.
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A tous cœurs vaillants...
General FictionAsad était en train de frapper le mur en béton. Ses mains étaient en sang. Il cognait de toutes ses forces. - Asad..., marmonnais-je. Il ne réagit pas. Je lui touchai l'épaule et par un geste d'une violence inouïe, il attrapa mon poignet et me jeta...