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Traites-la convenablement













Je venais de la déposer à son université et rentrai à la maison lorsque je remarquai des clés sur le siège passager. C'étaient les siennes, elle les avait oublié. J'ai fait demi-tour et j'arrivai rapidement à sa résidence. Je fus surpris de la voir avec un homme. Il la tenait par le bras et elle essayait de se dégager. Je sentis une vive colère naître en moi.

- Sumaya ?

Ils tournèrent tous les deux la tête vers moi et j'aperçus un soupçon de soulagement au fond de ses yeux. L'homme en question lâcha sa main.

- Tout va bien Sumaya ?

- Oui...oui je vais bien.

- Qui es-tu ?, interrogea l'autre homme en me faisant face.

- Elle n'est pas intéressée, es-tu aveugle ?

- Ce ne sont pas tes affaires bouffon ! Dégage de là !

Je lui donnai un coup de poing de toutes mes forces et il s'écroula au sol. Ce geste avait arraché un cri à Sumaya. J'étais sur le point de le frapper à nouveau. Il était déjà à terre, ce n'était pas suffisant pour moi. Je voulais lui donner une leçon qu'il n'oubliera pas de si tôt. Je brûlais d'une rage effroyable.

Elle s'interposa en m'attrapant le bras. Sa main froide se posa sur ma joue et elle m'obligea à la regarder.

- Asad, commença-t-elle en parlant doucement. Je t'en prie...calme-toi. Inspire et expire profondément.

Sa voix résonnait en moi comme lorsqu'on était dans la lune et qu'une personne parlait sans qu'on l'entende réellement. Je ne voulais pas faire de conneries, pas devant elle. J'ai fais tout mon possible, je me suis battu avec moi-même afin de me calmer. Je devais le faire pour elle. Mes muscles se détendirent progressivement. Je m'étais calmé, elle avait réussi là où tout le monde a échoué, même les psychologues les plus expérimentés.

Je la serrai soudainement contre moi. Je savais que ce geste était trop brutal mais j'avais besoin de ce toucher, de la sentir près moi. Sa présence arrivait à m'apaiser d'une manière déconcertante. Je ne comprenais pas comment elle réussissait à faire cela, était-ce de la magie ?

- Tout va bien Asad, tout va bien.

- Je te raccompagne, dis-je après l'avoir relâché.

- Non, rentres chez toi. La résidence est interdite au non-étudiants. Vas-y.

- Tu es sûre ?

- Oui, rentres et prends tes médicaments s'il te plaît.

- C'est toi mon médicament.

Je la vis sourire en repartant. J'aimais la voir sourire.

De retour au manoir, j'entrai discrètement par la porte de derrière pour éviter toute question et montai à ma chambre. J'ai pris une douche, me suis installée à mon bureau et terminai les maquettes que j'avais débuté.
***

A tous cœurs vaillants...Where stories live. Discover now