Asad était en train de frapper le mur en béton. Ses mains étaient en sang. Il cognait de toutes ses forces.
- Asad..., marmonnais-je.
Il ne réagit pas. Je lui touchai l'épaule et par un geste d'une violence inouïe, il attrapa mon poignet et me jeta...
Marchant en direction de chez moi, je souriai en repensant à notre séjour en Russie. Charlie m'avait emmené visité le fameux chalet dont il n'arrêtait pas de me parler. C'était un endroit magnifique dans la forêt, entouré d'arbres géants, tranquille et paradisiaque. Nous y étions restés toute la journée avant de rentrer à la résidence.
Plusieurs semaines s'étaient envolées, suivant le fil de la nature. Les examens finaux sont passés, j'ai obtenu mon diplôme, l'école étant terminé pour moi. Cela me faisait tout drôle. J'avais l'impression d'entrer dans un nouveau monde, un monde vraiment effrayant où il n'y avait que moi contre le reste du monde. Je devais effectuer un stage d'un mois et grâce aux relations d'Aleksander, le père de Charlie, j'en ai très vite trouvé un. Leyla est rentrée en Caroline du Nord pour quelques temps. Elle me manquait terriblement. J'avais trouvé un petit appartement non loin de mon ancienne résidence et disons que j'essaie de m'adapter à ma vie.
Devant la porte d'entrée, je sors mes clés et ouvre. Une douche plus tard, je m'installe sur le canapé et déguste la tarte aux pommes que j'ai faite plutôt dans la journée. Mon téléphone sonna. C'était Marìana, nous avions gardé contact toutes les deux.
- Holà Marìana ! Como estas ?
- Muy bien mi cariña. Et toi ?
- Je vais bien Al Hamdulilah. Tout va bien ?
- J'aimerais te demander une faveur Sumaya...
- D'accord. Rien de grave j'espère ?
- Non...non, ce n'est rien de grave. J'aimerais que tu viennes au manoir demain.
- Quoi ? C'est une blague c'est ça ?
- Non, fais-moi confiance. Tu dois venir au manoir, c'est très important.
- Ils m'ont chassé comme une vermine, Marìana.
- Je sais.
- Je ne pourrais pas...
- Je t'en prie, fais-le pour moi.
Je sentais au son de sa voix qu'elle ne me disait pas tout et que ma présence au manoir devait être importante sinon pourquoi m'aurait-elle appelé. Je ne voulais pas le faire mais j'étais curieuse de savoir.
- D'accord, je viendrai.
- Oh merci mi cariña !
- De rien Marìana, à demain.
- Bonne nuit !
Elle raccrocha et j'allais me coucher après avoir lu un chapitre de mon livre.
Le lendemain, je m'étais préparée aux alentours de midi afin de me rendre au manoir. J'ai enfilé une tenue simple et ai saisis mon sac.
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