- Pardonne-moi, Maya.

- Pourquoi t'excuses-tu ?

- Si j'étais restée ce jour là, j'aurais pu te sortir à temps des flammes et tu n'aurais jamais eu ces horribles brûlures.

- Vas-tu toujours m'aimer malgré mes cicatrices ?

- Quelle question ! Bien sûr que oui, ça ne va rien changer.

- Alors tu n'as pas besoin de t'excuser, Asad.

Il posa sa main sur ma joue avant de se relever. Il sortit de la salle de bain et je le suivis, je me dirigeai sans détour au lit. J'étais constamment épuisée ces derniers jours à cause des antidouleurs que je devais sans cesse ingurgiter, c'était oppressant.

- Viens là, dit-il en m'ouvrant ses bras.

Je posai ma tête sur son torse et m'endormis aussitôt.








A S A D







Couchée dans mes bras, je lui caressais les cheveux. Sa respiration calme et régulière apaisait mon esprit torturé. Je sentais son cœur qui battait contre le mien et cela me rappela à quel point elle m'était indispensable. Ce que je ressentais pour elle outrepassait toute mesure. Comment lui dire que le pire restait encore à venir ? Je connais Arwan mieux que quiconque, il ne s'arrêtera pas là, j'imagine que ce n'est pas suffisant pour lui comme vengeance.

Posé sur la table de chevet, mon téléphone se mit à vibrer, un appel de Youssef.

Je me dégageai doucement et posai sa tête sur l'oreiller avant de m'enfermer dans la salle de bain.

- Youssef ?

- Il n'est pas sortie de chez lui depuis deux jours, monsieur.

- Il prépare quelque chose, je le sais. Garde un œil sur lui.

- J'allais oublier, il y a une femme qui lui a rendu visite plusieurs fois.

- Qui est-ce ?

- Votre belle-sœur, Zahra.

- Quoi ? Que fait-elle là-bas ?

- Je l'ignore pour l'instant mais ce n'est pas la première fois que je les vois ensemble.

- Très bien, continue de le surveiller.

Je raccrochai et restai là un bon moment. Zahra ? Que manigance cette vipère encore ? Cela ne me dit rien qui vaille.

Un cri strident me fit revenir sur terre. Je sortis de la salle de bain en panique et vit Sumaya en train d'hurler. Elle avait les yeux fermés et prononçait des mots sans aucun sens.

- Maya ! Reveille-toi !

Je la secouais afin qu'elle se réveille. Elle ouvrit subitement les yeux, son regard larmoyant se posa sur moi.

A tous cœurs vaillants...Where stories live. Discover now