A tous cœurs vaillants...

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- Excuses-moi, avais-je réussi à dire.

- Où...où étais-tu ? Je me suis inquiétée, je pensais que tu avais fait une crise...

- Je ne voulais pas te faire de mal, Aşkim.

Elle essaya de se lever, je la retins par le poignet et la tirai vers moi. Il y avait comme un froid entre nous et je ne voulais surtout pas ça.

- Tu es en colère ?

- Non, Asad.

- Pourquoi as-tu l'air en colère alors ?

- J'avais peur qu'il te soit arrivé quelque chose, répondit-elle en me regardant dans les yeux.

Un sentiment puissant naquit en moi et je l'attirai contre mon torse.

- Je t'aime tellement, Aşkim. Pardonnes-moi.

Je la sentis frissonner et cela ne fit qu'accroître le sentiment que j'éprouvais déjà. Mes lèvres capturèrent les siennes en un baiser brûlant. Je lui retirai son t-shirt sans attendre sa permission et mes propres vêtements atterrirent par terre. Je la voulais tellement que j'en tremblais presque de folie. Sa douce peau contre la mienne me procurait un bien inconnu.

Je me laissai tomber à côté d'elle, encore haletant. Elle était dorénavant prisonnière de mes bras, je refusais de la laisser partir, jamais.

- Ton but est de me rendre dépendant de toi ?, avais-je questionné dans un murmure.

Elle ria et je souriai.

Je me laissai emporter par cette sensation de bonheur teintée de sérénité et m'endormis enfin.
***

Il était aux alentours de quinze heures lorsque je me réveillais. A mon plus grand désarroi, Sumaya n'était plus là. Je pris une douche, m'habillai et allai rattraper ma prière. Ce serait un mensonge de dire que j'étais un parfait musulman qui faisait toutes ses prières à l'heure. La vérité est que je n'étais pas constant. J'essayais de faire de mon mieux grâce à ma femme. Lorsque je la vois prier et adorer le Seigneur, je ne saurai l'expliquer toutefois un étrange sentiment me pousse à faire de même.

Je me rendis par la suite au salon principal. Il n'y avait personne mis à part Salim.

- As-tu vu Sumaya ?

- Je ne fais pas attention aux gens de son espèce, dit-il froidement.

- Qu'est-ce que tu insinues ?

- Je n'insinues rien, tout ce que j'essaie de dire c'est que les déchets de son genre ne mérite pas mon attention.

- Salim !, hurlais-je. Je te conseille de choisir tes prochains mots avec soin.

Il se leva de son fauteuil et se posta face à moi.

- Il a toujours été interdit d'épouser les personnes de basse classe et c'est la règle de cette famille. Mais il a fallu que toi, le fils adoré, décide de tomber amoureux de cette fille pour que tout te soit céder ! Tu trouves ça juste ?

- Je m'en fous royalement de ce que tu penses Salim. Retiens juste une chose, si tu lui fais le moindre mal, je te détruirai peu importe que tu sois mon frère.

Il me regarda salement un instant et quitta la pièce en me poussant au passage.

Cette altercation m'a au moins permis de comprendre pourquoi Salim ressent tant de haine envers Sumaya et notre union. Il y a à peu près cinq ans, mon frère est tombé amoureux d'une jeune femme qui travaillait dans un café près de l'université où il étudiait jadis. Il était complètement fou d'elle. Je n'avais jamais vu Salim aussi heureux. Il a voulu l'épouser cependant à cause de cette foutue règle cela ne se fit pas. Ma mère menaça de le déshériter, elle lui en fit voir de toutes les couleurs et elle fit du mal à la jeune femme qui n'avait d'autre choix que de partir pour son bien à elle et celui de mon frère.

Son mariage avec Zahra était arrangé. Autrement dit, c'était un mariage sans amour.

Salim m'en veut parceque j'ai réussi à épouser celle que j'aime malgré tous les obstacles que ma mère a mis sur mon chemin. Je sais de quoi elle est capable c'est pour cela que je n'aime pas que Sumaya soit seule. Qui sait ce qui pourrait se passer ?

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