Il baissa la tête un instant, l'air de réfléchir et se redressa avant de m'attraper les mains.

- Tu vas penser que je suis complètement cinglé mais...aimerais-tu partager ma vie, Sumaya ?

- Ta vie ?

- Voudrais-tu devenir ma...ma femme ?

Mes mains se mirent à trembler dans les siennes. Je croyais un instant que ce n'était un simple rêve et que mon réveil allait bientôt sonner.

- Tu peux répéter s'il te plaît ?

- Voudrais-tu devenir ma femme Sumaya ?

- Tu connais déjà ma réponse.

- Je veux l'entendre de ta bouche, Aşkim.

- Oui, Asad, j'accepte de devenir ton épouse.

Ses lèvres s'étirèrent en un large sourire. Il me serra dans ses bras avec une si grande tendresse que mon coeur s'affolait d'amour pour lui.

- Je ferai de toi la plus heureuse des femmes. Je t'aime tellement, Aşkim, chuchote-t-il en me caressant le dos.

Dans ses bras, plus rien n'avait d'importance. Au diable Charlie, ma tristesse, ma fatigue, il n'y avait que lui. J'avais la très nette sensation que ce sentiment de solitude que je ressentais s'était envolé. On aurait presque pu appeler cela de la magie.

Il mit doucement fin à notre étreinte et posa les mains sur mes épaules avant de prendre un air sérieux.

- J'aimerai que tu fasses une chose.

- Oui ?

- Prends soin de toi Sumaya, reprends-toi et sois prête à venir au manoir dans une semaine. Je vais l'annoncer à ma famille.

- Tu es sûr ? Je veux dire, es-tu vraiment certain de ton choix Asad ?

- C'est toi que je veux, c'est toi que j'ai toujours voulu. J'ai fait l'erreur de te faire du mal et je me blâme toujours pour cela. Cette fois-ci, ma décision est prise. Il est temps que je fasse les choses correctement.

Je souriai faiblement, rassurée par ses mots. J'avais beau être heureuse de tout mon être, au fond de moi j'étais accablée de peur, une sorte d'angoisse qui ne partait pas. Pendant longtemps j'ai espéré être avec lui, pas en tant qu'employée des Aslaniya mais plutôt en tant que sa femme. J'ai espéré recevoir son amour ouvertement devant les membres de sa famille dont certains me détestaient. Et pendant longtemps j'ai espéré en vain. J'ignore ce qui va se passer cette fois.
***

Le délai d'une semaine qui m'avait été donné est passé tel un éclair. Asad voulait que je me remette entièrement de cet incident. J'allais physiquement bien en revanche dans un coin de ma tête, les scènes où je me faisais violemment battre ne cessent de me poursuivre. Ça cessera sûrement un jour.

J'ai reçu un coup de fil de Danalia, la mère de Charlie. Elle était en pleurs. Elle a juré qu'elle n'était pas au courant des intentions de son fils. Elle a demandé comment est-ce que j'allais. Je la crois mais je préfère qu'elle et toute sa famille reste loin de moi.

- Une voiture est garée dehors Maya, tu es prêtes ?

Je me regardai encore dans le miroir.

Étais-je assez bien pour lui ?

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Étais-je assez bien pour lui ?

- Tu es sublime, affirma Driss.

- J'aurais aimé que tu viennes avec moi.

- Je serais là à ton mariage Maya mais aujourd'hui, tu dois les affronter seule et leur prouver que tu n'es pas inférieure à eux.
Ne les laisses plus jamais te maltraiter.

Je le serrai dans mes bras, sachant que je ne le reverrai qu'à mon mariage -si je me marie- vu qu'il rentrait en France en ce jour.

Dehors, la voiture d'Asad était effectivement garée. Il avait envoyé son chauffeur me chercher. Ce dernier vint m'ouvrir la portière et je m'installai derrière.

J'étais plutôt calme pendant le trajet. Je n'étais pas angoissée, juste pensive. Je savais déjà ce qui m'attendait, Alisha serait là.

Au manoir, je descendis du véhicule et me rendis à la grande porte. Une jeune femme vint m'ouvrir, je ne la connaissais pas. Elle était peut-être la remplaçante de Selena.

- Bonsoir, me salua-t-elle.

- Bonsoir. Je suis...

- Je sais, monsieur Aslaniya m'a déjà prévenu.

Elle m'invita à entrer et je me dirigeai directement au salon principal. Ils étaient tous là.

- Maya !, s'écria Ayman.

Il courut vers moi et me sauta dessus. Je le rattrapai dans mes bras et lui embrassai le front. Il m'avait tellement manqué. Nuria accourut à moi également, imitant ainsi son frère.

- Tu es partie parcequ'on faisait trop de bêtises ?, interrogea-t-elle.

- Non ! Bien sûr que non ma puce. Vous êtes les enfants les plus adorables du monde.

Elle afficha un sourire soulagé et je me redressai, affrontant tous les regards braqués sur moi.

○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○
Mes horaires de publication sont complètement chaotiques en ce moment, je sais. J'ai un gros problème de wifi so sorry.

A tous cœurs vaillants...Where stories live. Discover now