- Je suis prête !

Je me lève suite à cela et prends mon sac et mes clés avant de sortir et de fermer derrière moi. Elle fait de même avec sa chambre. Nous prenons le bus jusqu'au centre ville où j'avais repéré une librairie.

- Tu as combien de livres à acheter ?, lui demandais-je.

- Juste trois. Et toi ?

- Six.

- C'est vrai ?

- Oui, les livres en droit sont très...conséquents.

- J'aimerai pas être à ta place.

- Merci du soutien !

Elle rit et nous pénétrons dans la librairie. Nous partons chacune dans le rayon qui nous intéresse et choisissons nos livres.

On était rentré à la résidence aux alentours de quinze heures. Nous nous étions arrêtés devant une pizzeria végane pour prendre quelque chose. J'étais directement rentrée dans ma chambre après cela. J'avais prévenu Leyla que j'allais sûrement faire une sieste. La journée avait été fatigante malgré le fait que j'aime beaucoup acheter des fournitures scolaires. D'ailleurs, c'est ce que je préfère durant la période de la reprise des cours.
***

- Qu'est-ce qu'on a écrit sur la recette ?

- Ils ont dit de mettre cent grammes de farine et ajouter le sucre, répondit-elle.

Dans la cuisine réservée à la famille, j'aidais Nuria à faire un gâteau au chocolat. Je passe quasiment tout mon temps avec Ayman et elle lorsque je termine mon travail plutôt. J'avais découvert une chose. Ces enfants étaient en manque d'amour. Nadia, qui était rentré de son voyage, ne passait pas beaucoup de temps avec ses enfants. C'est la nounou qui s'occupe d'eux. J'ai trouvé cela tant dommage pour ces petits anges surtout que Nuria m'avait confié que son père lui manquait terriblement. J'en ai eu les larmes aux yeux.

- Maya !

- Oui ? Quoi ?

- Tu étais dans la lune. C'est maintenant qu'on doit mettre le gâteau au four.

- Oh...oui, tu as raison.

Je verse la pâte dans un moule rond sous son regard attentif et l'enfourne.

- Qu'est-ce qu'on fait en attendant ?, me questionna la petite.

Je me tourne alors vers Ayman, l'attrape par les mains avant de le faire descendre de sa chaise.

- On va aller se promener dans le jardin.

Ayman est une vraie pile électrique. Il court partout et j'essaie de l'attraper, les yeux bandés. Je les entends rire et courir autour de moi. Ils ont l'air de bien s'amuser, cette pensée me fit sourire.

- Je vais vous attraper !

Je sens une présence juste à mes côtés. D'un geste rapide, j'attrape alors son bras, croyant que c'était Nuria. J'enlève mon bandeau.

- Ziyad ? Je suis désolée, je pensais que...

- Je peux jouer ?

Je lui lance un regard surpris avant de lui tendre le foulard qui recouvrait mes yeux.

- Tu ne vas jamais nous attraper oncle Ziyad !

- Tu veux parier ?

Il enfile le bandeau et rigole comme un enfant.

Ayman et Nuria courent autour de lui tandis que moi, je reste un peu à l'écart. Soudainement, il fait un pas juste au moment où Ayman passait devant lui. Il le capture dans ses bras et retire le bandeau avant de le chatouiller. Mon coeur se remplit de joie en l'entendant éclater de rire. Nous nous asseyons tous sur l'herbe, profitant des derniers rayons du soleil qui se couchait.

Après la rentrée, Nadia avait changé mes horaires de travail malgré les contestations de sa mère. Je lui avais expliqué mon emploi du temps. Je n'avais cours que quatre jours par semaine de huit à quatorze heures. Du coup je commence à travailler à seize heures et termine à vingt heures. J'avais été surprise de voir à quel point mon emploi du temps à l'université était fluide et flexible. Ça me changeait des journées infernales que j'avais lors de ma licence. Sauf que tout cela n'était qu'en apparence. J'avais beau avoir beaucoup de temps libre, il fallait que je les utilise de la bonne manière : le travail personnel.


○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○
*Leyla en média.

A tous cœurs vaillants...Where stories live. Discover now