Corrigé ✅
Hayden:
Je vais buter ce connard, rien à foutre si je suis dans le hall du lycée. Premièrement il n'avait aucune foutu raison d'être aussi proche de mon mec. Deuxièmement, il n'avait pas à me dire que mon Gabriel prenait sa défense. Je vais lui éclater la tête par terre et lui faire bouffer son sourire.
Mon corps tremble de rage, mes doigts sont crispés autour de son col. Je vais le tuer, réellement. Il m'a mis dans une rage folle, il ne va pas tout gâcher avec Gabriel alors que ça ne fait que deux jours que nous sommes ensemble. Je me suis retenu pendant bien trop longtemps de frapper ce connard.
Je sens quelqu'un m'entourer la taille fermement, tellement fort, que ça m'appuie sur l'estomac et me coupe presque la respiration. Le parfum de Gabriel me percute de plein fouet.
- Hayden, je t'en pris ! Lâche-le et viens, la voix de mon petit-ami me parviens aux oreilles.
Je reviens à la réalité qui me frappe d'un seul coup et j'ai été assez stupide pour tomber dans son piège. J'aurais dû remarquer au regard qu'il m'a lancé lorsqu'il m'a vu rentrer dans le lycée, qu'il préparait quelque chose. C'était son but depuis le départ, me faire sortir de mes gongs devant Gabriel.
Je le lâche en prenant bien soin de le pousser, il tombe par terre. Ma respiration s'affole, je prends les mains de Gaby et les enlèvent avec force. Je cours jusqu'aux toilettes, j'entends mes amis et mon copain m'appeler avec inquiétude mais je les ignore. Je n'ai pas le courage de leur faire face.
Je rentre en furie dans les WC. Je prends appuis sur le lavabo pour me calmer. Je ne dois pas laisser ma crise de panique prendre le dessus sur moi. Depuis que j'ai découvert mes vrais sentiments envers Gaby et que j'ai commencé la boxe pour gérer mes crises de colère, je me suis toujours promis que Gaby ne devait pas me voir dans cet état. Et en à peine cinq minutes, j'ai tout foiré. Je sais à quoi je ressemble dans ces moments-là, mes yeux deviennent tellement noir et froid que je fais peur, Dani me le dit à chaque fois.
Je me passe de l'eau sur le visage, elle se mélange aux larmes qui se sont mises à couler. Ce que j'ai honte de moi, je me déteste. C'est sûr qu'après m'avoir vu comme ça, Gabriel va prendre peur et me quitter, c'est obligé.
- Hayden, je reconnais sans mal sa voix, sans avoir besoin de relever la tête.
Je ne peux pas lui faire face, il ne me mérite pas. Gaby est plus têtu que moi, il colle son torse contre mon dos et pose sa tête sur mon épaule. Je n'ai pas la force de m'éloigner, je n'arriverais pas à le faire de toute façon, parce que malgré tout j'ai besoin de lui et de sentir sa chaleur contre moi.
- Je veux que tu sache qu'à aucun moment je n'ai pris sa défense. Si je t'ai empêché de le faire c'est parce que je ne voulais pas que tu aies des problèmes à cause de lui, me dit-il en resserrant sa prise sur mes hanches.
Ses paroles me font du bien même si je ne parviens pas à réagir. Il dépose un baiser dans ma nuque, machinalement je ferme les yeux. Gaby se déplace et passe devant moi, il prend mon visage entre ses mains et essuie mes joues.
- S'il-te-plait Hayden, parle moi.
Je m'arrive pas à parler, ma gorge est nouée. Gaby me tire à lui et place ma tête dans son cou. J'humecte son odeur, ça m'aide à reprendre contenance. Il ne m'a pas repoussé, il m'a rejoint. S'il voulait rompre avec moi, il n'aurait pas toutes ces intentions, n'est-ce pas ?
- Je... ne voulais pas... que tu vois ça, je finis par dire en bégayant.
- C'est de ma faute, dit-il.
Je relève la tête surpris, mes yeux tombent automatiquement dans les siens. Rien de ce qui est arrivé n'est de sa faute mais plutôt de l'autre connard. Il comprend à mon visage que je ne suis pas d'accord parce qu'il enchaine vite:
- Il est venu me parler tout à l'heure pendant que je t'attendais et il s'est approché de moi, j'ai tenté de le repousser mais je n'avais pas assez de force mais si j'avais plus essayé nous...
- Gaby je t'arrête tout de suite, ce n'est absolument pas ta faute, je le coupe la voix éraillée.
- Je ne veux pas me fâcher avec toi, murmure-t-il.
Un poids s'enlève de ma poitrine, je le prends dans mes bras et le serre aussi fort que je peux. Je ne veux pas le perdre, jamais. Gaby fait également pression sur mon corps pour me garder contre lui.
- Moi non plus. Je ne voulais pas que tu me vois comme ça, je finis par lui avouer timidement.
- Ne t'inquiète pas.
Gaby dessert ses bras pour me regarder dans les yeux. Il m'embrasse tellement tendrement que je sens mon coeur défaillir et les larmes monter de nouveau. Je comprends par son geste qu'il ne m'en veut pas, c'est sa façon de me dire que rien n'a changé. Je voudrais pouvoir lui dire « je t'aime » mais ces mots reste coincés dans ma gorge. Je ne veux pas que Gaby soit effrayé par la colère qui me submerge.
- Pour tout te dire j'ai trouvé ça très romantique et au moins maintenant je sais que tu ne laissera pas un autre mec m'approcher, ce qui je dois dire, est très sexy, me dit-il le plus naturellement possible.
- Je ne veux pas que tu aies peur de moi.
- Ça n'arrivera jamais. Je te l'ai dit Hayden et je te le répète je ferais tout pour que tu reste mon petit-ami et puis tu n'as pas frappé Simon, ce qu'il aurait mérité d'ailleurs, tu l'as juste un peu secoué, il s'en remettra. J'avais juste peur de ne pas pouvoir t'arrêter et que tu aies des problèmes parce qu'on...
Je le coupe en l'embrassant ce qui le surprend mais il répond vite au baiser, c'est même lui qui l'accentue. Sa langue vient caresser ma lèvre inférieur me demandant silencieusement accès à la mienne, je l'entrouvre presque automatiquement. Nos deux langues se lancent dans une danse endiablée. Je perds complètement mes moyens, mon corps entier rentre en ébullition.
Gaby attrape la ceinture de mon pantalon pour me coller plus encore de lui. Il passe ses mains sous mon tee-shirt et caresse la peau de mon dos puis de mon ventre en passant sur mes côtes. Je lâche un gémissement dans le baiser, ce qui fait sourire Gaby. Il veut jouer, on va jouer.
Je sépare nos deux bouches le temps de reprendre notre souffle. Mon petit-ami grogne de frustration et tente de reprendre possession de mes lèvres mais je recule avant qu'il n'ait pu les atteindre. Je passe mes mains dans ses cheveux que j'agrippe pour lui relever la tête, l'expression de luxure sur son visage finit de me rendre dingue et fait gonfler encore plus mon érection. Avec ses yeux sombres d'envie, ses lèvres gonflées et ses joues couleurs tomates, bordel qu'il est beau.
Je souris en me léchant les lèvres de façon provocatrice, comme il aime me le faire. Son regard devient suppliant, il sert la peau de mes côtes entre ses doigts, sa respiration se fait encore plus saccadée.
- Hayden, gémit-il.
- On est toujours au lycée, je lui réponds la voix pleine de malice.
- Rien à foutre, en plus la cloche a sonné depuis longtemps, alors autant sécher la première heure, continue-t-il.
- Je ne vous pensais pas comme ça monsieur Arleins, je réplique en rigolant.
Je suis coupé dans mon élan car Gaby se jette sur mes lèvres pour m'embrasser comme si notre vie en dépendait. Je ne peux pas m'empêcher de répondre avec ardeur. Il y a plus romantique comme endroit que les toilettes mais le fait d'être là, au lieu d'être en cours d'anglais est assez excitant.
Je perds complètement la tête quand Gaby remonte ses mains sous mon tee-shirt pour aller effleurer ma poitrine. Nous sommes tellement collés que nos corps pourraient ne faire plus qu'un. Mon petit-ami pousse un gémissement contre nos lèvres lorsque nos érection se frottent l'une contre l'autre. Je soulève Gaby et l'assois sur le rebord du lavabo, rapidement il passe ses jambes autour de mes hanches.
- Tu vas me rendre dingue, murmure-t-il à bout de souffle.
- Je n'ai jamais séché un seul cours de ma vie mais si c'est pour faire ça avec toi, je le refais sans problème, je lui avoue.
- Moi aussi mais je ne veux pas que ta mère crois que j'ai une mauvaise influence sur toi, je ne veux pas descendre dans son estime.
Je rigole à la crainte de Gaby, il n'a rien a craindre, ma mère l'adore. J'aurais plus eu peur du contraire, que ce soit sa mère à lui qui trouve que j'ai une mauvaise influence sur lui. Je correspond plus au « mauvais garçons » que Gaby.
- Te moque pas de moi, me reproche-t-il en me donnant une tape sur l'épaule.
- Tu es tellement mignon quand tu es inquiet.
Ses joues rougissent légèrement, ce qui me fait craquer, il me tire la langue. Mon petit-ami est un éternel enfant. Nous avons tous les deux besoin de calmer un peu nos ardeurs, nous sommes au lycée et je ne tiens pas à ce que ça dérape. Gaby garde tout de même ses jambes autour de mes hanches et ses bras dans mon dos.
- Emma et Arthur vont me tuer, ronchonne-t-il.
- Je te parle même pas de Dani et Mary.
- Quand je t'ai rejoins Dani m'a dit je te cite « de prendre tout le temps qu'on a besoin » alors ils doivent se douter, tu ne risque rien.
- Ouf tant mieux parce que Mary peut vraiment faire flipper quand elle est inquiète.
- Arrête, je sais que tu l'adore ! me dit-il en pinçant mes côtes.
- Ne lui répète pas.
C'est à son tour de rigoler, son rire me transporte toujours dans un autre monde. Il niche sa tête dans le creux de mon cou, j'incline la mienne pour que ma joue se pose sur sa tempe. Je ne pourrais plus me passer de la chaleur de son corps.
- Tu crois qu'on va avoir des problèmes pour ne pas être aller en cours ? me demande-t-il en chuchotant.
Son souffle me donne des frissons partout dans le corps, ce qui me fait légèrement trembler. Gaby a dû s'en apercevoir mais il ne fait aucun commentaire.
- Je ne sais pas mais si c'est le cas j'en prendrais la responsabilité...
- Hors de question ! s'exclame-t-il en se redressant.
- C'est de ma faute tout ça alors je dirais que je t'ai embarqué de force.
- N'importe quoi ! Je dirais que je t'ai suivi de mon plein grès !
J'embrasse sa tempe et il se colle un peu plus contre moi pour me serrer dans ses bras. Je ne réponds rien parce que nous serons jamais d'accord là-dessus. Je ne laisserais pas la réputation de Gaby se ternir parce que je ne sais pas me contrôler.
- Tu ne lâcheras pas hein ? je l'interroge.
- Non, me répond-t-il en secouant la tête de gauche à droite. C'est ce qu'un couple doit faire, ce protéger l'un l'autre.
- Arrête d'être aussi mignon, je vais developer un complexe d'infériorité.
- Après ce que tu m'as dit tout à l'heure ? Ça ne risque pas.
Mes joues prennent une teinte rouge, je le sais. Je reste un peu embarrassé par ce que je lui ai avouer, c'est la vérité bien entendu. J'avais besoin qu'il sache qu'il est important pour moi, par ses mots il m'a rassuré un bon nombre de fois alors c'était à mon tour de m'ouvrir un peu à lui. C'est trop tôt pour moi pour lui dire les trois mots qu'il attend mais je veux lui faire comprendre autrement.
Ma mère a raison, je veux une relation honnête avec lui, je ne veux rien lui cacher. Pour nous faire avancer à deux j'ai conscience que je dois plus m'ouvrir à Gaby. C'est quelque chose sur lequel je vais devoir travailler.
- Encore désolé pour ma réaction Gaby, je- bordel j'ai cru péter un câble quand je l'ai vu aussi près de toi, je lui déclare.
- Il faut que tu te mette en tête Hayden Spence que je ne t'en veux pas, au contraire, en plus ce petit con l'a fait exprès pour te provoquer. D'ailleurs j'aime beaucoup te voir jaloux et possessif, au moins je sais que tu ne laissera pas des mecs m'approcher.
- Même pas en rêve, je grogne énervé rien qu'à cette pensée.
- Exactement ce que je disais, j'adore.
Il appuie ses propos en m'embrassant, je souris contre ses lèvres. Après le baiser il me regarde dans les yeux et je sens une pointe d'hésitation dedans. Pour le détendre, je caresse ses joues avec mes pouces, il se laisse aller contre mes doigts.
- J'ai besoin de te dire quelque chose Hayden et je ne sais pas comment tu vas réagir et je ne veux pas que ça brise ce qu'on vient de construire mais je veux être honnête avec toi alors s'il-te-plait ne m'en veux pas, ni à Mary.
- Gaby respire, tout va bien, dis-moi.
Il est paniqué, je peux le voir dans ses yeux et dans le ton de sa voix. Il respire de plus en plus fort, j'appréhende la nouvelle qu'il va m'annoncer et je ne comprends pas ce que ma meilleure amie vient faire là dedans. J'ai une petite idée mais je croise les doigts pour me tromper. Il inspire une grande bouffée d'air avant de plonger son regard dans le mien.
- Je-avant tout pardon ne pas te l'avoir dit avant. Tu te rappelle le soir où vous m'aviez appelé avec ma mère mais que je ne répondais pas ? je hoche la tête pour lui signaler qu'effectivement je me rappelle, il reprend. J'étais avec Mary, on a beaucoup parlé elle et moi, surtout de notre année en quatrième. Je sais tout ce que tu as fait pour moi durant cette période. Je sais que c'est toi qui m'a emmené à l'hôpital ce fameux jour et aussi ce que tu as fait à Jack pour m'avoir blessé. C'est grâce à toi si ces connards m'ont laissé tranquille.
Je n'ai pas les mots après ce que je viens d'apprendre. J'essaye de tout assimiler mais j'ai du mal, beaucoup même. Mary lui a tout raconté alors. Il est au courant pour mon excès de colère envers Jack. Je ne sais plus ce que je dois penser en premier, tout est confus dans ma tête.
- Hayden, dis quelque chose je t'en pris.
Le problème c'est que les mots reste coincés et refusent de sortir de ma bouche. Ma tête commencent à tourner. Inconsciemment je me recule de Gaby, ses jambes et ses mains quittent mon corps. Je frotte mon visage pour essayer de remettre en ordre mes pensées.
- Hayden, je te demande pardon, la voix de mon petit-ami est brisée.
MlleLovegood