Camp Jaha

By fiction-lovee

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Clarke Griffin, dix-neuf ans, n'en fait qu'à sa tête depuis plusieurs années. Ne sachant plus quoi faire, sa... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Epilogue

Chapitre 24

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By fiction-lovee




Jeudi 17 décembre ; 19 heures 00 - Chambre Clarke et Octavia.

Je m'affale à plat ventre sur mon lit à peine franchit la porte de ma chambre. Je rêve que d'une chose : être en vacances. Tout va bientôt devenir réalité. Pour être honnête, j'ai du mal à réaliser qu'à partir de demain, je vais retourner ma maison pour deux longues semaines. C'est très bizarre, mais ça va me faire du bien. Ces dernières semaines ont été intenses et j'ai bien besoin de repos. J'ai une migraine infernale à cause de mes révisions incessantes. C'est comme si un marteau tapait dans ma tête sans répit. Je viens tout juste de quitter Woods après avoir étudié mon tout dernier devoir qui aura lieu demain. Je suis soulagée de voir le bout parce que c'était en train de devenir un vrai désastre. La pression et l'angoisse de ne pas réussir ont pris le dessus et j'ai commencé à travailler plus que je n'aurais dû. Je trouvais que les révisions de Woods ne me suffisaient plus. J'étais devenue obsédée au point de griller de nombreux couvre-feux pour réviser jusqu'à tard la nuit. Mon manque de sommeil a commencé à avoir des répercussions sur mon comportement. J'étais devenue agressive sans le vouloir, ce qui a mis la puce à l'oreille à ma responsable. Elle a alors remarqué mes cernes et à découvert le poteau rose. Autant dire que j'ai reçu un sacré savon de sa part. Sa décision était radicale, peu importe ce que je pouvais lui dire. Elle m'a retiré toutes mes affaires de cours de ma chambre pour avoir le monopole sur mes devoirs. Elle était également à la limite de me sanctionner, mais elle s'est finalement abstenue en voyant mon état. Notre relation a encore avancé d'un bond. Je trouve qu'elle a changé depuis qu'elle m'a demandé de l'appeler par son prénom en dehors de l'école. Elle est plus ouverte qu'avant. Il m'arrive de l'appeler Lexa lorsque nos révisions terminaient tard après les cours, sans qu'elle ne me le reproche. C'est devenu encore plus agréable du passer du temps avec elle. Elle est arrivée au point de savoir ce que je pense ou ressens rien qu'en m'observant. C'est très perturbant d'être déchiffré ainsi. Lorsqu'elle a compris mon problème avec les révisions, elle a immédiatement trouvé les mots justes pour me rassurer. Depuis qu'elle m'a pris mes affaires vendredi soir, elle passe chaque soir dans ma chambre pour s'assurer que je reprenne le bon rythme de sommeil. Cela ne m'empêche pas d'être épuisée mentalement. Tous ces contrôles étaient de trop et mes proches commencent à me manquer. Je ne les ai pas vu depuis un mois d'où mon envie d'être en vacances.

- T'as fini tes révisions avec Woods ?

O me sort de ma somnolence. Si ça se trouve, je me suis endormie sans m'en rendre compte parce que je ne l'ai même pas entendu rentrée. Je gémis lorsqu'elle s'étale sur mon dos sans ménagement. Elle m'embrasse la joue avant de laisser tomber sa tête dessus. Sans le savoir, Octavia a commencé à briser mes limites de contacts physiques.

- Je suis venue pour allée manger. Tu viens j'espère ? Les autres y sont déjà.

- Ouais, grognai-je dans mon coussin. Je meurs de faim. Par contre je retourne ici après.

- T'inquiète, j'avais l'intention de revenir ici aussi.

- Allez, bouge de là ! dis-je en gigotant. J'ai la dalle !

Je ris lorsqu'elle me taquine en m'écrasant davantage. Elle finit par se lever sans manquer de me claquer les fesses.

- Hey ! m'offusquai-je.

- Oups, dit-elle d'un air innocent.

Je souris en roulant des yeux. Sans elle, je serais certainement rentrée dans une profonde déprime. J'étais tellement en colère contre Lexa le premier soir où elle a retiré mes affaires que j'en voulais au monde entier. Octavia était là ce soir-là et depuis, il n'y a pas un soir où elle ne m'a pas fait rire. Elle a su me faire penser à autre chose et c'est comme ça que j'ai compris les actes de Lexa. Pour réussir, je devais aussi savoir lâcher prise et prendre du plaisir. Et c'est ce que j'ai fait avec Octavia. On s'est beaucoup détendu et elle en a même profité pour me raconter des nouvelles brèches de son enfance. J'en ai profité pour lui raconter une partie de ma relation amoureuse avec Raven également. Je lui avais promis depuis longtemps de lui en parler, alors je l'ai fait. Octavia est une fille que j'apprécie particulièrement. Elle est forte et elle possède une telle joie transmissible. Sous ses pensées, on se rend au self sous la bonne humeur.

- Tu n'as eu des nouvelles de Raven ces derniers jours ?

- Pas spécialement. Elle est aussi en pleine révision. Pourquoi ?

- Comme ça.

Je n'insiste pas comme nous rentrons dans le réfectoire. On se prépare un plateau et on rejoint nos amis qui sont déjà assit. Je salue les personnes que je n'ai pas encore vu aujourd'hui. Depuis notre journée sous la neige, il arrive que notre cercle s'agrandisse lors des repas avec la venue des personnes qui avait participé à la bataille l'autre jour. C'est le cas ce soir avec la présence d'Harper et Niylah. Elles ont pris les places habituelles d'O et moi, mais nous ne disions rien et prenons celles d'en face. Au fil du temps, j'ai appris que Niylah était en fait la soeur de Murphy. Je me disais que ce n'était sûrement pas pour rien que je m'entende aussi bien avec elle. Avec du recule, je me suis rendue compte qu'ils ont un caractère assez semblable. Ils sont tous les deux très calmes et réfléchis. Niylah m'a confié qu'elle pensait que j'avais une touche sur son frère. Je l'ai rapidement rassuré en disant que nous sommes simplement de bon ami et que ça n'ira jamais plus loin. Je me concentre sur la conversation qui tourne autour de la table. Elle concerne nos prochaines vacances. Tout le monde est très excité. Je les comprends, je suis dans la même euphorique. Je commence à m'impatienter d'être demain. Je vais enfin pouvoir respirer et revoir tous mes proches.

- Tu as déjà des plans pour nouvel an, Clarke ? me demande Bell.

- Pas spécialement. J'imagine que je vais le passer avec Raven, mais on n'en a pas encore parlé.

- T'as vu, je te l'avais dit qu'elle aurait déjà quelque chose de prévu, commente sa soeur.

- Bah théoriquement, pas encore. Pourquoi ?

Ils s'échangent un regard entendu avant que Murphy décide de se lancer.

- Pour être honnête, on a l'habitude de le passer ensemble, ici, à Seattle. On aurait voulu que tu viennes si tu n'as rien de prévu.

- C'est vrai ? Vous le faites où ?

- Ce serait chez nous, m'apprend Niylah. On vit ici et nos parents ont l'habitude d'aller fêter nouvel an avec des amis.

- Je vois. C'est la première fois que vous faites ça ? demandai-je avec curiosité.

- Non, ça va faire la troisième année qu'on le passe ensemble, me répond O. C'est bien la seule fête qu'on arrive à passer ensemble, alors on en profite.

Je hoche la tête en comprenant parfaitement. Cette idée me réjouit beaucoup. Ce serait tellement cool d'enfin pouvoir passer une soirée avec eux en dehors de l'école. C'est certainement mieux que de passer une soirée alcoolisé chez la copine de Raven. Pour autant, je ne voudrais pas abandonner Raven. On a à peine passé du temps ensemble depuis que je suis ici. De plus, on a toujours fêté nouvel an ensemble depuis qu'on se connaît. Je sais qu'elle s'attendra à ce qu'on passe celui-ci ensemble également. On n'a pas besoin d'en parler pour le savoir.

- J'aurais tellement aimé venir, mais je ne peux pas laisser Raven seule, partageai-je.

- Tu n'as qu'à l'emmener avec ? propose Bell.

- C'est vrai, c'est une bonne idée, renchérit O. J'ai vraiment envie de la rencontrer après tout ce que tu m'as dit sur elle. Tu crois qu'elle peut être d'accord ?

- Je comprends mieux pourquoi tu m'as demandé si j'avais des nouvelles d'elle d'un coup, dis-je en souriant d'amusement.

- Oui bon, roule-t-elle des yeux avec un sourire entendu. Je voulais savoir si vous en avez déjà parler. Sérieusement, ce serait possible ? Bon, c'est un plan tordu, mais réalisable, non ?

- Je sais pas. Ça va être compliqué. Elle a une copine et je doute qu'elle veuille fêter sans elle, grimaçai-je. Je vais lui proposer et on verra bien ce qu'elle répondra. En tout cas, j'ai envie de venir, mais pas sans elle.

- Elle a l'air importante pour toi, commente Wells.

- Bah... Ouais. C'est ma meilleure amie quoi. Elle passera toujours en première.

- Vous qui pensez qu'elle allait dire non, pouffe Jasper. Ce sera trop cool si tu viens. Tu fais partie du groupe maintenant.

Je lui souris sincèrement. C'est vrai que je me suis bien intégrée dans leur bande depuis le temps. Ils ont été très accueillants dès le début, contrairement à moi qui n'en faisais qu'à ma tête. Maintenant c'est bien différent. Une vraie amitié s'est créé entre eux et moi. J'allais lui répondre, mais on me tapote le crâne avec un objet qui raisonne au-dessus de ma tête. J'ai le réflexe de rentrer ma tête dans mon cou pour fuir l'attaque, même si ça ne sert à pas grand chose. Lorsque je tente de me retourner pour voir de qui il s'agit, deux mains imposantes sur mes épaules m'en empêchent.

- Qu'est-ce que Raven a encore fait ?

Je me détends et me laisser aller contre Lexa en reconnaissant sa voix. Je m'attendais à la revoir ce soir avant mon couvre-freux.

- Rien, gloussai-je. On parlait de Nouvel An.

- Oh. Je pensais que t'avais eu des nouvelles.

- Brièvement ce matin pour parler de demain. D'ailleurs elle te passe le salue, dis-je en relevant ma tête pour la voir enfin.

- C'est gentil de sa part.

- Hum. Tu voulais quelque chose en particulier ?

- Je voulais te rendre ton stylo que tu as oublié sur mon bureau. Ce serait dommage de passer tes dernières épreuves sans, hum ?

Je souris en le récupérant lorsqu'elle le pend devant mon nez. Qu'est-ce que je ferais sans elle ? Sûrement pas grand-chose. Je ne peux pas dire qu'il s'agit de mon stylo-porte bonheur parce que je ne crois pas à ce genre de chose. Cependant, je suis une personne qui n'aime pas changer ses habitudes quand j'ai trouvé l'objet qui me convient. C'est exactement ce qui se passe avec ce stylo. J'aurais été frustré de devoir utilisé un autre pour mon dernier examen.

- Owh, merci ! Tu n'étais pas obligée. Tu me rends mes cours aussi ?

- Tu dois arrêter d'abuser de mon amabilité. Je te les rendrais demain.

- Quelle amabilité ? gloussai-je. Je suis assez grande pour gérer mes nuits.

- Non, ce n'est pas le cas. Sinon je n'aurais pas enlevé tes cours.

Je soupire en croisant les bras. Bon, je n'ai pas beaucoup à râler non plus. C'est vrai qu'elle est devenue plus sympa qu'au début, même si il lui arrive encore de me prendre une gamine pour certains points. C'est très frustrant d'ailleurs, mais je n'y suis sûrement pas pour rien. Elle sait pourquoi elle garde mes affaires. J'aurais été tenté de réviser ce soir sinon.

- C'est bon, j'ai bien récupéré, ripostai-je.

- Clarke, me sermonne-t-elle. Je devrais t'infliger des tours de terrain pour passer ton insomnie ce soir, tiens.

- Finalement je crois que ça va aller, grimaçai-je.

- C'est bien ce qui me semblait. Tout va bien se passer de toute façon. Tu es prête.

- Ouais, soufflai-je. Si tu le dis.

- Je le dis, confirme-t-elle. Bon, je viendrais dans ta chambre avant le couvre-feux.

- Attends, m'empressai-je de la retenir.

- Quoi ? Dépêches-toi, Ray m'attend.

Je me retourne pour voir qu'effectivement elle l'attend à leur table. Je n'ai pas l'habitude d'être dos à eux. J'apprécie de pouvoir voir Lexa lorsque nous mangeons en même temps.

- Clarke ? m'interpelle-t-elle.

- Pardon... Hum... En fait, j'ai mal à la tête. J'aurais voulu savoir si tu pouvais me rapporter une aspirine ou quelque chose ?

- Tu as seulement mal à la tête ? fronce-t-elle les sourcils.

Je souris quand elle a le réflexe de poser sa main sur mon front. Depuis mon sevrage et ma grippe, elle s'inquiète au moindre petit chose que je puisse avoir. Bon, il est vrai que je reste un peu fragile encore, mais pas à ce point non plus.

- J'ai juste une migraine. C'est certainement à cause des révisions.

- Et après tu oses me demander de te rendre tes cours ?

- Oh ça va, dis-je avec mes joues qui deviennent légèrement rosies. Tu peux me rapporter quelque chose alors ?

-  Je ne suis pas une pharmacie ambulante, mais je t'apporterais ça tout à l'heure.

- Cool, merci ! Et bon appétit.

- Merci, de même.

Elle m'ébouriffe les cheveux avant de repartir vers sa table. Je pose mon stylo sur le plateau en le regardant un instant. Mon sourire s'agrandit à l'idée qu'elle me connait vraiment bien.

- Hé bien, pouffe Jasper. Vous avez une sacrée complicité.

- Hum, haussai-je mes épaules. Si tu le dis.

- C'es vrai, insiste Harper. Tu es la seule élève avec qui elle se comporte de cette manière.

- On passe beaucoup de temps ensemble aussi, haussai-je les épaules.

- Ça c'est clair, pouffe O. Tu souvent plus avec elle qu'avec moi !

- Ouais bref, on peut revenir sur le sujet de Nouvel An ? Si tu veux on peut appeler Raven ensemble tout à l'heure, proposai-je.

- Oh ouais ! C'est une bonne idée comme ça on pourra lui demander en direct !

- C'est exactement ce à quoi je pensais.

Même à distance, ma meilleure amie arrive à se faire adorer. Je garderais pour moi le fait que Raven était jalouse d'O au début. Elle en plaisantait, mais je sais qu'elle l'était vraiment. Pourtant, je ne doute pas qu'elle pourrait s'entendre. Elles sont toutes les deux tellement dégénérées quand elles le veulent et ça pourrait faire des carnages.

- D'ailleurs, comment Woods la connaît ? arque-t-elle un sourcil.

Je me fige à sa question. Merde, je n'avais pas pensé à ça. On ne peut pas dire qu'elle se connaisse. Elles se sont juste parlé une fois quand j'avais mal fini une soirée. Sinon, il arrive souvent que Woods arrive dans ma chambre lorsque je suis en conversations téléphoniques avec elle le week-end. Du coup, elles se saluent et il leur arrive de se lancer des taquineries (qui me concerne la plupart du temps).

- Oh, euh. Bah tu sais, on s'appelle souvent le week-end alors Woods m'entend parler avec elle, haussai-je mes épaules.

- Hum, hum, répond-elle septique. Je dois rater de sacrée chose le week-end.

- Pas tellement, ricanai-je nerveusement.

Super Clarke. T'es très crédible. Si elle savait que je sors souvent dehors de l'école grâce à Woods, je ne doute pas qu'elle me ferait des remarques.

- Bon, j'ai terminé. Je vais retourner au dortoir. J'en peux plus de mon mal de tête.

- Yep, je te rejoins vite.

Je hoche la tête et je souhaite une bonne soirée aux autres avant de sortir de table. Je débarrasse mon plateau, puis je sors affronter le froid. J'hésite un instant à prendre la cage de secours pour y arriver plus vite, mais Woods me tuerait si elle le découvrait. Je me force alors à prendre l'entrée principale. Je regrette ce choix en entendant le brouhaha qui émane de la salle commune. Quelqu'un a oublié de fermer la porte. Je réalise à quel point les étudiants peuvent être irrespectueux. Ils ont du mal à comprendre qu'ils sont seuls. Je fuis le bruit à l'étage pour ne pas aggraver ma migraine. En arrivant dans la chambre, je décide d'aller immédiatement sous la douche pour qu'O ait la place à son retour. Cette dernière est remontée entre temps pour m'avertir qu'elle a changé d'avis sous l'influence des autres et qu'elle redescend un peu en salle commune. Au moins je serais un peu seule. Enfin, c'est ce que je pensais avant que je tombe nez à nez avec Woods en ressortant de la salle de bain.

- Tu m'as fait peur !

- Pardon, je te cherchais, sourit-elle doucement.

- Pas de problème...

- Tiens, pour ta migraine.

- Oh, merci... Attends, je cherche un gilet avant, j'ai froid.

- Tu ne retombes pas malade, dit ? Tu trembles comme une feuille.

- Je ne pense pas. J'ai juste froid, dis-je en récupérant un gilet dans l'armoire.

La douche m'avait pourtant réchauffé, mais il fait froid dans la chambre par rapport au sauna que j'ai créé dans la salle de bain. Autant dire qu'un short et un t-shirt dans ces circonstance ne me suffisent pas.

- Ton manque de sommeil ne doit pas y être pour rien.

- Arrête de faire tout tourner autour de ça. N'oublie pas que j'ai vécu que dans des pays chauds.

- Hum... dit-elle, septique.

- De toute façon je suis en vacances à partir de demain onze heures. J'aurais deux semaines longues semaines pour dormir.

- C'est vrai.

Je dépose d'abord mon téléphone et mon ordinateur avant de venir à elle pour récupérer la boîte de comprimer et une petite bouteille d'eau qu'elle a pensé à me prendre. J'avale rapidement un comprimé avec quelques gorgées.

- Je peux les garder ?

- Seulement la bouteille. Tu ne connais le règlement.

Elle me sourit avec sympathie. C'est sûre que ce n'est pas le plus sûr de laisser une boîte de comprimé à une ex-junkie.

- Ce n'est pas comme si j'allais me shooter.

- Tu en serais capable.  Allez, rends-moi la boîte.

Je ne me bats pas et je lui la rends avant de me glisser sous ma couette. Sans demander son avis, j'allume mon pc. Je plisse les yeux en constatant que Lexa n'a pas l'air de vouloir partir.

- Tu comptes rester planter là pendant longtemps ?

- Non.

Elle récupère ma chaise de bureau et la pose entre les deux lits avant de s'y asseoir. Je la regarde d'un air septique.

- J'aimerais parler de demain.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas où elle veut venir. Elle s'enfonce dans sa chaise et croise les bras.

- Pour deux choses. Premièrement, comment te sens-tu pour le devoir ?

Je soupire et secoue ma tête. Elle me lâchera donc plus la grappe avec cette histoire. J'ai eu un moment de panique et voilà qu'elle revient sur mon dos.

- Je ne cherche pas à t'embêter. Je te sens stressée, c'est pour ça que je te pose la question.

- Qui ne serait pas stressé dans ma posture ? Je le suis un peu, avouai-je. Mais ce n'est pas à cause du contrôle. Enfin, les dés sont lancés puisque c'est le dernier... J'ai peur parce que je ne sais pas si je les ai réussi ou pas.

Elle hoche la tête d'un air compréhensif. Je me mords la lèvre en baissant la tête. Je me sens ridicule de me sentir ainsi pour si peu.

- Hey. Qu'importe le résultat, tu ne pourras pas dire que tu n'as pas donné le meilleur de toi. D'accord ? demande-t-elle en posant sa main sur ma jambe pour attiré mon attention.

- Un peu quand même. J'aurais dû travaillé dès le début.

- Tu étais perdue à ce moment-là et maintenant tu as des remords. C'est tout à fait normal, mais n'oublie pas que depuis, tu t'es repris en main. Tu as su faire les efforts nécessaire pour te rattraper, alors je te le dis moi-même... Tu n'as rien à te reprocher, tu m'entends ?

Je soupire en hochant doucement la tête. Elle possède toujours les mots juste, c'est fou.

- J'ai compris... Je vais essayé de ne plus me torturer l'esprit. Qu'elle est la deuxième chose ?

- Ton retour à la maison.

- Lexa, dis-je en gémissant. Je resterais sage, c'est promis.

- Je te demanderais juste de rester raisonnable, OK ? Ne te sens jamais obligé d'aller en soirée si tu n'en as pas envie et si tu as un souci-

- Je viendrais t'en parler, c'est promis, terminai-je.

- Bien, soupire-t-elle. Il est temps pour toi de dormir.

- Non, s'il-te plaît. J'aimerais appeler Raven avant. J'ai une affaire à régler.

- Bien, cède-t-elle. Tu as une demi-heure. Ensuite tu éteins tout.

- OK.

- Et au cas-où tu reposerais la question, je compte rester pour m'en assurer.

- T'es pas sérieuse ? grognai-je. Je n'ai pas besoin d'une baby-sitter.

- Il va falloir faire avec. Je veux m'assurer que tu dormes à l'heure ce soir.

- Qui dit que je n'aurais pas une conversation privée avec Raven ?

- Est-ce le cas ?

- Pas spécialement... Les autres m'ont proposé de faire Nouvel An ici avec Raven. Je voulais lui proposer. C'est une bonne idée, non ?

- Hum, dit-elle sans conviction.

- Au moins tu ne seras pas loin en cas de problème, la taquinai-je.

- J'aurais certainement autre chose à faire que de m'occuper de toi durant cette soirée, tu sais.

- C'est vrai... Je pensais que ça te ferais plaisir, dis-je en ouvrant l'application FaceTime. Moi en tout cas je suis rassurée que tu ne seras pas loin.

- Si tu l'es, c'est que tu n'as toujours pas confiance en toi. En tout cas, c'est sûr que c'est mieux qu'une soirée remplis d'inconnus.

- Ce n'est pas ce qu'il y a de meilleur, c'est sûr. Je n'ai jamais vraiment apprécié ce genre d'endroit de toute façon, haussai-je mes épaules.

- Alors pourquoi y vas-tu ? Pour te donner un genre ? pouffe-t-elle.

- J'en sers rien. M'amuser, j'imagine. N'est-ce pas ce que tout le monde fait  en allant à ce genre d'endroit ?

- J'imagine. J'en sers rien. J'ai toujours trouvé ces soirées stupides.

- C'est moi ou j'ai l'impression que ça t'énerve ?

- Ce n'est pas le cas.

Je relève la tête de mon écran pour lui sourire. Si, ce sujet l'énerve pour une raison quelconque. Je sais qu'elle ne développera pas, mais elle pourrait au moins être honnête.

- Tu ne veux pas que je retourne dans ce genre de soirée, hein ?

-Je ne préfèrerai pas, en effet, avoue-t-elle.

- C'est bon, t'as gagné, roulai-je des yeux. Si je reste sur Miami pour Nouvel An, ce sera ma dernière soirée. Est-ce que ça te convient ?

- N'était-ce pas déjà ce qu'on avait convenu ? Tu m'avais promis de ne plus aller en soirée après l'histoire la dernière fois.

En y réfléchissant, je réalise que c'est vrai. Je n'ai normalement plus le droit d'aller en soirée. Je me mords la lèvre en me demandant comment elle a réussi à arriver jusqu'à ses fins. Elle possède une telle influence sur moi que ça en devient effrayant. Cependant, avec sa réaction récente, je ne pourrais pas dire si c'est parce qu'elle veut mon bien ou parce qu'elle a des problèmes en particulier avec les soirées. Peut-être que c'est les deux.

- J'ai tout de même le droit au Nouvel An, hein... ?

Elle roule des yeux avec un petit sourire.

- Je t'ai dit que tu dois juste rester raisonnable. N'est-ce pas assez explicite ?

- Merci... soufflai-je. Tu m'as fait peur d'un coup.

- Profites de ces vacances pour te vider la tête et de ne plus penser à l'école.

- Ce sera difficile. Tes ordres vont me manquer.

- Soit contente d'être loin de mes exigences. Je dois être chiante pour toi, dit-elle me faisant rire. Qu'est-ce qui a de si drôle ? fronce-t-elle les sourcils.

- Je ne te trouve pas chiante. T'es juste dans tes propos et j'étais sérieuse quand je disais que tu vas me manquée. Personne ne se préoccupe de moi comme tu le fais. D'ailleurs, j'espère pouvoir t'écrire durant ces vacances...

- Tu verras bien si je te réponds, me taquine-t-elle.

Une sonnerie interrompt notre conversation. Je fronce les sourcils en voyant un appel entrant de ma meilleure amie. J'allais l'appeler, mais c'est étonnant qu'elle le fasse alors qu'on n'était pas censée se joindre ce soir.

- Excuse-moi. Je dois décrocher.

- Vas-y, je t'en pris. Il te reste un quart d'heure, me rappelle-t-elle.

Je hoche la tête en appuyant sur le bouton vert avant de rapporter mon téléphone à l'oreille. De mon autre main je ferme mon ordinateur qui me sert plus à rien.

- Hey Rae, j'allais justement t'appeler.

- Hey babe, répond-elle d'une petite voix.

- Owh ! Qu'est-ce qui t'arrive ?

- Rien, je voulais juste t'entendre. Tu me manques.

- Ne me ment pas. Je te connais.

- Y a rien.

- Bon... Comme tu voudras...

Je plisse les yeux en voyant Lexa sourire. Je hoche la tête pour lui demander silencieusement ce qui lui arrive. Comme réponse, elle sourit davantage.

- Quoi ? lâchai-je au même moment que Raven soupire.

- Hein ?

- Pardon, ce n'était pas à toi que je parlais, dis-je ce qui créé les rire de Lexa.

- T'es avec quelqu'un ?

- Ouais... Avec Woods. Elle joue les baby-sitters.

- Oh, je vais te laisser alors.

- Non ! m'empressai-je de répondre. Ce n'est pas si elle t'entendait. Dit-moi ce qui ne va pas. Je sais que c'est le cas. Je le sens.

Il y a un moment d'hésitation où elle reste silencieuse. Elle respire longuement. Tout ça commence à m'inquiéter. Lexa a l'air de comprendre la situation vu la façon dont elle me regarde. Je me redresse d'un coup de ma position lorsque Raven part dans un sanglot incontrôlé. Si elle pleure, c'est que ça ne va vraiment pas. La seule fois où je l'ai vu pleuré, c'était quand je lui ai annoncé que c'était fini entre nous.

- Hey, Rae... Qu'est-ce qui t'arrive ? dis-je doucement pour ne pas la brusquer.

- Fox, lâche-t-elle. Elle m'a largué, Clarke... Fox m'a largué, répète-t-elle désespérément.

J'entrouvre mes lèvres par surprise. Si je m'attendais à ça... Je regrette de ne pas me trouver à ses côtés en ce moment. Ses pleures s'amplifient et je ne peux rien faire pour la calmer. Je n'en reviens pas qu'elles ne sont plus ensemble. Je pensais vraiment que leur relation allait durer vu la façon dont elle me parlait d'elle. Je n'ai jamais réellement su comment elle a réagi après mon départ, mais maintenant que je l'entends, je ne préfère même pas savoir. Je passe ma main sur mon visage en tentant de garder mon sang-froid.

- Rae, je- Ça va aller d'accord ? Je rentre demain. Je serais sur Miami vers vingt-trois heures. Tu n'as qu'à venir avec Hector ou alors tu m'attendras à la maison, OK ?

- Je pensais vraiment que c'était la bonne, Clarke. J'avais enfin réussi à avoir une nouvelle relation sérieuse et elle m'a largué comme une merde. Putain !

Je ferme les yeux en entendant le boucan pas possible qu'elle créé à l'autre bout. Je ne sais pas ce qu'elle fait, mais ça ne signale rien de bon.

- Raven...

- Qu'est-ce qu'il se passe ? me demande Lexa.

Je soupire en bouchant le micro de mon téléphone pour lui expliquer la situation. Lexa me demande mon téléphone. J'hésite un instant avant de lui donner.

- Hey Raven, c'est Woods.

Je me déteste pour faire ça, mais Lexa est certainement plus doué que moi dans ce genre de situation. J'ai tendance à être maladroite dans mes mots et je en sais jamais quoi dire. Contrairement à moi, Lexa sait bien agir. C'est le cas avec moi et c'est encore le cas avec Raven. Elle est en train de calmer sa colère avant de la rassurer. J'ai l'impression de l'entendre me parler lorsque j'ai besoin de son soutien. Les paroles de Lexa ont l'air d'avoir l'effet escompté parce que je ne l'entends plus crier de ma place depuis quelques minutes. Elle continue à lui parler avant de me rendre le téléphone.

- Elle veut te parler.

Je m'empresse de reprendre le téléphone où j'entends déjà ma meilleure amie m'interpeller.

- Oui, c'est moi, répondis-je.

On dirait que sa crise est passée. Elle renifle encore un peu, mais elle ne pleure plus.

- Je comprends mieux pourquoi tu la trouves aussi géniale.

- J'ai jamais employé ces mots, ricanai-je légèrement pour atténuer la situation. Mais tu as raison.

- Tu n'as pas besoin de le dire. On le comprend quand tu parles d'elle.

- On ne va pas parler de ça maintenant. Est-ce que ça va aller ?

- Hum, souffle-t-elle. Il le faut. J'ai un de mes examens les plus important demain. J'avais juste besoin de t'entendre... Je viendrais à l'aéroport demain. Je veux te voir plus rapidement possible.

- D'accord. Je dirais à Hector de te récupérer dans ce cas.

Je regarde Lexa tapoter sa montre. Elle m'avait donné une demi-heure, j'imagine qu'elles sont passées.

- Tu resteras dormir ?

Évidemment, si ça ne te dérange pas. Je crois que j'aurais besoin de tes bras si ce n'est pas trop demandée.

- Bien sûre que non. Va te reposer maintenant. Woods veut que je raccroche.

- Autoritaire dit donc, glousse-t-elle légèrement, ce qui me rassure sur son état. Je croyais que le couvre-feu était à vingt-deux heures ? Il est seulement vingt et une heures et quart chez toi là, non ?

- C'est compliqué. Je t'expliquerais à mon retour.

- Ne me dit pas que tu recommences tes insomnies ? me questionne-t-elle. Je pensais que  c'était fini comme tu m'en parlais plus.

- J'en avais, mais pas pour les raisons que tu crois.

- Hum... répond-elle septique.

Ce n'est pas le moment de parler de mes problèmes et encore moins devant Lexa. Pour le moment, c'est elle qui doit être rassurer. Je ne voudrais pas qu'elle commence à se morfondre sur son sort comme je l'avais fait.

- On se voit demain. Dors bien, Rae.

- Bonne nuit Clarky. Merci à toi et remercie ta responsable aussi.

- Je comptais le faire. Bisou.

Je raccroche et dépose mon téléphone sur la table de chevet. Quant à mon ordinateur, je le dépose par terre, trop flemmarde pour me lever le ranger dans l'armoire.

- Merci... Je ne savais pas comment agir face à ça.

- Ce n'est pas grand-chose.

Je n'ai pas le temps de lui répondre que la porte s'ouvre sur Octavia. Cette dernière n'est plus étonnée de la présence régulière de Lexa.

- Re, dit-elle avant de chercher un pyjama dans son armoire. On appelle encore Raven ?

- Je viens de l'avoir au téléphone. Je n'ai pas eu le temps de lui poser la question pour Nouvel an.

- Vous papoterez demain matin. C'est l'heure de dormir pour toi, Clarke, m'annonce Lexa.

- Je vais prendre ma douche alors, annonce O. Bonne nuit.

- Bonne nuit, lui souhaitai-je en retour.

Je m'allonge dans mon lit en regardant Lexa. Je crois halluciner lorsqu'elle récupère mon ordinateur et mon téléphone.

- Ne me dit pas que tu vas les emmener avec toi ?

- Si. J'aurais d'ailleurs dû y penser plus tôt. Les as-tu utilisé cette semaine ?

- Bien sûr que non, grognai-je. Tu m'as vérifié tous les jours !

- Hum. Allez, j'étais sérieuse. Il est temps de dormir.

- T'as l'intention de rester ? m'étonnai-je.

- Oui. Je veux être sûre que tu dors.

- N'importe quoi, marmonnai-je. Tu deviens grave avec cette histoire.

- Endors-toi.

Je roule des yeux et je finis par lui tourner le dos en me roulant dans la couette. Le bon point, c'est que ma migraine est enfin passée. Le mauvais, c'est que la présence de Lexa me perturbe, même si je ferme les yeux. Dormir est une chose impossible. Surtout avec tout ce que j'entends lorsque Octavia est revenue dans la chambre. Elle a l'air de faire son possible pour ne pas en faire, mais c'est insuffisant. Je voulais râler, mais Lexa m'a devancé en demandant à O de se coucher. Quelques minutes plus tard, la lumière s'est éteint, nous plongeant toutes dans le noir. Je me roule de l'autre côté maintenant qu'il fait noir et que je ne vois plus Lexa me surveiller. Je sais qu'elle est encore là, sinon j'aurais entendu le bruit de la chaise. Le temps défile au point où je repère la respiration régulière d'Octavia. J'ai l'esprit beaucoup trop agité et ça commence à m'agacer. Je soupire lourdement en m'avouant vaincu.

- J'arrive pas à dormir, marmonnai-je en me frottant l'oeil.

- Et après tu te demandes pourquoi je reste ici, plaisante-t-elle.

- Ce n'est pas drôle, soupirai-je en me redressant.

- Reste couché. Le couvre-feu est passé.

- J'ai le droit d'aller au toilette ?

Elle soupire, mais me laisse y aller. J'évite de prendre trop de temps qu'elle ne s'impatiente pas. Je me lave les mains avant de rejoindre mon lit sous ses yeux attentifs.

- Qu'est-ce que tu vas faire de tes vacances ? murmurai-je.

- Ce n'est pas en discutant que tu t'endormiras, s'agace-t-elle.

- Ça m'aiderait.

- Non, ça te distrait seulement. On aura tout le temps de parler lorsque je te ramènerais demain.

- C'est toi qui me ramènes ?

- Oui, Clarke.

- Cool. Je préfère quand c'est toi.

- Ne te fait pas d'idée. C'est seulement parce que je pars à la même heure que toi.

- Hum.

Je souris sans qu'elle puisse le voir. Même si c'est la vérité, je m'en fiche des raisons. Je retiens seulement que c'est elle qui me ramènera alors qu'elle n'est pas obligée de le faire. Je comprends mieux pourquoi elle voulait s'occuper de mes réservation de départ. Je pensais que c'était pour me décharger.

- Merci, lâchai-je.

- Bon, ça suffit. Tu commences à m'énerver à être aussi éveillé. Si tu parles encore une fois, je vais vraiment te coller des tours de terrains. Me suis-je fait comprendre !?

- Oh c'est bon, calme-toi, grommelai-je. Je vais dormir.

- J'espère bien. Bonne nuit.

- Bonne nuit...

Je souris en lui tournant définitivement le dos. J'essaye maintenant de me vider la tête et de faire comme si elle n'était pas là. Cette dernière solution semble fonctionner cette fois-ci parce que je me sens enfin partir.

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