Camp Jaha

By fiction-lovee

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Clarke Griffin, dix-neuf ans, n'en fait qu'à sa tête depuis plusieurs années. Ne sachant plus quoi faire, sa... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Epilogue

Chapitre 20

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By fiction-lovee




Mardi 24 novembre ; 15 heures 15 - Etablissement scolaire.

C'est la première fois depuis que je suis ici qu'on finit les cours plutôt. Je n'aurais jamais cru cela possible. C'est rare de voir un professeur absent, mais c'est bien le cas aujourd'hui. Toute ma classe a décidé de partir au bout de dix minutes en voyant qu'il n'arrivera jamais. Surtout que d'habitude il nous attend déjà dans sa salle de classe.

- Je rejoins les gars dans la salle commune. Tu viens avec ? me propose Octavia.

- Désolé, j'ai dit à Woods que je viendrais après mes cours.

- Elle ne sait pas qu'on a fini plutôt. Tu pourras y aller après.

- Plus vite j'y suis, plus vite je serais libérée de cette obligation.

- Je pourrais presque croire que tu deviens sérieuse, ricane-t-elle.

- Je ne crois pas, non !

- Allez, va profiter de ta Woods maintenant qu'elle te reparle.

- Arrête, roulai-je des yeux. Tu es vraiment grave !

- Bizarrement, tu ne dis pas le contraire, réplique-t-elle accompagnée d'un clin d'oeil.

Je glousse en roulant des yeux. Octavia n'arrête pas de me faire des remarques déplacées depuis hier soir en disant que je suis accro à Woods. Bon, il est vrai que je tirais la gueule lorsqu'elle m'ignorait, mais je n'irais pas jusqu'à dire que je suis accro à elle. Elle m'avait juste manqué. Elle était tellement sur le dos ces derniers temps que c'était bizarre qu'elle s'efface d'un coup. Octavia a compris que j'apprécie plus Woods que je ne le fais paraître. J'ai arrêté de la contredire au moment où j'ai compris que mes arguments devenaient ridicules. Elle pourrait tenir la main à Raven. Cette dernière n'arrête pas de me demander l'avancée de ma relation avec Woods depuis qu'elle m'a entendu l'appelé "bébé". J'ai eu le droit à des taquineries et au même remarqué qu'O. Je commence à me dire que je suis contente qu'elles ne se connaissent pas. Autant j'arrive à les supporter individuellement, autant je deviendrais folle si je les avais ensemble. Nous arrivons enfin au rez-de-chaussée. Je commençais à ne plus supporter les remarques d'Octavia. Je m'excuse rapidement avant de m'éclipser vers le bureau de Woods. La porte est grande ouverte aujourd'hui. Je toque légèrement pour avenir ma présence, ce qui me vaut deux visages surpris sur moi.

- Qu'est-ce que tu fais déjà ici ? Tu n'es pas censé avoir cours jusqu'à dix-sept heures ? Ne me dit pas que tu t'es encore fait renvoyer ? m'enchaîne Woods en fronçant les sourcils.

- Merci la confiance, roulai-je des yeux. Mon prof de littérature est absent.

- Monsieur Johnson absent ? répète Ray. Bizarre...

- En tout cas il n'est pas venu. On a attendu quinze minutes et ma classe a commencé à se disperser, alors on est partie aussi, haussai-je les épaules.

Les deux instructeurs se lançant un regard, comme si elles se parlaient silencieusement. Woods hausse finalement les épaules en m'invitant à s'assoir. Je lui souris et je viens m'installer en face d'elle. À contrario, Ray se lève.

- Je vais me renseigner pour savoir ce qui se passe. Tu sais où est allé le reste de ta classe ?

- Un peu partout je dirais. Beaucoup en salle commune et les autres dans leur chambre j'imagine.

- Hum, merci.

Elle part, me laissant seule avec Woods. Elle est déjà en train de me faire de la place sur son bureau. Je sors alors mes affaires tout en mettant en évidence mon exercice qu'elle m'a donné à terminer hier soir. J'ai dû le faire et le refaire plusieurs fois avant d'y parvenir. C'était l'un des plus durs qu'elle m'a donné. Il y en a même une équation que je n'ai pas réussi à trouver faire.

- T'as fait tes maths ?

- Ouais... Enfin la moitié.

- Comment ça, la moitié ?

Je préfère lui tendre ma feuille que lui donner des explications. Elle vérifie immédiatement mon travail. Elle arque un sourcil devant mon brouillon rempli de gribouillis. J'aurais peut-être dû lui réécrire au lieu de lui laisser mes erreurs, mais au moins elle peut voir que je m'y suis acharnée pour y parvenir. Elle ne pourra pas dire que je n'ai pas travaillé.

- Et la réponse à ma question sur le signe ?

- Il faut mettre un plus parce qu'il suit le signe de "a". Vu que le nombre est positif, ma réponse était juste.

- Tu m'as l'air bien sûr de toi comparer à hier, sourit-elle d'amusement.

- C'est à peine si je n'ai pas rêvé de maths toute la nuit tellement que j'ai revu ta fiche que tu m'as fait là.

Elle ricane alors que je croise mes bras en m'enfonçant dans ma chaise. Au fur et à mesure de ses m'explications hier soir, elle m'a fait une fiche qui reprenait toutes les formules importantes à savoir. Elle y a rajouté les règles de signe comme j'étais coincé dessus. Autant dire que j'ai passé toute ma soirée à la réviser. C'est bien plus efficace que toutes mes feuilles de cours. C'est court, net et précis.

- Au moins elle a servi.

- Ça, c'est clair...

- Sinon, qu'est-ce que tu as pas compris à la deuxième fonction ?

J'étais sur le point de répondre, mais Ray m'effraye en prenant parole. Je n'avais même pas remarqué qu'elle était revenue.

- Je rêve ou tu lui donnes des cours ?

- Elle a du mal à suivre comme il lui manque deux années.

La franchise spontanée de Woods m'a tellement surprise que mon pied est partie tout seul sous le bureau pour la frapper. J'aurais préféré que ce détail reste entre nous. J'en ai déjà assez honte. Woods haussant un sourcil à mon geste.

- C'était pourquoi, ça ?

- Tu n'es pas obligée de le crier sur tous les toits, marmonnai-je avec gêne.

Elle rit doucement. Je sursaute lorsque Ray m'enlace par derrière en posant sa tête sur la mienne. Je me crispe à son rapprochement inattendu.

- Moh la la ! Tu n'as pas à réagir comme ça pour si peu, Clarke, me dit Ray. C'est bien que tu demandes de l'aide.

- Hum...

- Jaha est bête de te mettre à un niveau aussi élevé si tu as des difficultés, commente-t-elle.

Je hausse les épaules. J'aurais pu suivre en réalité, mais le problème c'est que je décroche rapidement suite à mon désintéressement. Il y aurait longtemps que j'aurais rattrapé mon retard sinon. De plus, si j'aurais réagi différemment à mon arrivée, je n'aurais pas autant de matière en retard.

- Bref, en tout cas Monsieur Johnson est vraiment absent, m'apprend-elle en se détachant de moi. Je dois regrouper ta classe dans une salle de travail pour bosser, ordre de Jaha.

- Je dois y aller aussi ?

- Bah j'étais venue pour te chercher, mais t'es venue ici de ton plein gré pour bosser avec Lexa. Donc j'imagine que tu restes ici.

- Oui, elle reste ici, intervient Woods. Tu dois te charger de surveiller la classe ?

- Ouais, soupire Ray. Il commence à me les péter. Il aurait pu les laisser avoir libre, mais non, râle-t-elle. On va devoir se retrouver pour manger.

- Pas de soucis, ricane-t-elle. À tout à l'heure.

On la salue avant qu'elle reparte. J'ai l'impression qu'elle n'apprécie pas du tout Jaha. Déjà la dernière fois elle n'a pas caché sa haine envers lui. Une chose qui est sûre, c'est qu'elle est franche et directe, comme Woods. C'est certainement pour cette raison que je l'apprécie également.

- Bon, revenons à nos moutons, sort-elle de mes pensées. Qu'est-ce que tu n'as pas compris du coup ?

- Jaha est tellement grave ? demandai-je.

- Pourquoi cette question ? fronce-t-elle les sourcils.

- Je ne sais pas. Ray n'a pas l'air de beaucoup l'aimer.

- Disions qu'il est attentif à tous nos faits et gestes. Elle commence à en avoir marre.

- Sérieux ? Pourquoi surveillerait-il les instructeurs également ?

- Il n'a plus envie qu'une relation élève-instructeur se reproduise.

- Oh... Donc toi aussi tu te fais surveiller ?

- Oui, comme tous mes collègues. Bon, on peut revenir au sujet principal qui est les maths ?

- Non attend... Est-ce que vous parlez de moi ?

Woods soupire d'agacement. Cette question est importante pour moi. D'abord, avec ce que pense Octavia, j'ai peur que Jaha commence à penser qu'on est trop proche. Je ne voudrais pas qu'elle risque son poste pour moi. Ensuite, est-ce qu'elle lui parle de ce que je lui raconte ? J'espère que non, parce que je lui confie tout de même des sujets privés.

- Pourquoi cette question ?

Je me mords la lèvre. Je ne sais pas si je dois être honnête avec elle. Elle me lance un regard dur pour m'inciter à poursuivre. Je décide de jouer la carte de l'honnêteté.

- Octavia nous trouve proche. Elle n'arrête pas de me taquiner à ce sujet. Penses-tu que tu pourrais avoir des problèmes si Jaha penserait pareil ? Je ne voudrais pas t'apporter des ennuis par ma faute.

- Bon, je vais t'expliquer, si ça peut te rassurer. Chaque instructeur doit voir Jaha en fin de journée pour faire un débriefing de sa journée. Je ne suis pas plus surveillée que les autres parce que je suis chargée de toi, si c'est ça ta question.

- Et donc... Il vous arrive de parler de moi ? redemandai-je.

-Bien sûr qu'on t'évoque souvent. Je suis celle qui te supervise, alors il est normal qu'il me pose des questions sur toi.

- T-tu lui dis ce que je te confie... ? questionnai-je avec une certaine peur.

- Nous parlons essentiellement de ton évolution, de tes réactions. Je ne répèterais jamais ce que tu me confies. Si je le fais, ce sera seulement si tu me l'autorises, pour te défendre ou s'il s'agit d'un sujet très important qui ne peut pas être gardé.

- Un sujet qui ne peut pas être gardé ? Comme quoi ?

- Hé bien quelque chose qui peut te nuire ou qui te met en danger par exemple.

- D'accord, soupirai-je. Tu me promets que tu n'en parles pas autrement ?

- Clarke, la seule chose que j'ai pu raconter à Jaha depuis que je te suis, c'est les évènements que tu m'as raconté lors de la soirée où tu t'es retrouvée droguer. Si je n'aurais pas fait ça, tu aurais pu avoir pas mal d'ennui avec lui.

- C'est tout ? demandai-je avec une pointe d'étonnement.

- Bien sûr. Je n'irais jamais lui raconter tes problèmes personnels ou familiaux. Ce sont des choses qui ne regardent que toi. Je serais toujours là pour t'écouter, te soulager ou encore t'épauler, mais jamais je ne lui répèterais quoi que ce soit. Seuls les résultats compte pour lui. Tu comprends ?

- Et pour toi ? Est-ce qu'il n'y a que le résultat qui compte également ?

- Je devrais, oui, commence-t-elle. C'était le cas avec tous mes anciens élèves que j'avais sous tutelle, mais pas avec toi.

- Pourquoi pas ? ricanai-je avec amertume. Ne me dit pas ça pour me faire plaisir s'il-te plaît.

- Ce n'est pas le cas. Aucun de mes anciens élèves ne s'est confiés à moi comme tu le fais. C'est la première fois que j'entretiens une relation aussi fusionnelle avec une élève et c'est seulement parce que je le veux.

- Comment ça ?

- D'habitude je reste froide et impassible dans mon travail. Ce n'est pas pour rien qu'on me nomme la commandante. Contredit-moi si je me trompe, mais je n'étais jamais comme ça avec toi.

Je baisse la tête en réalisant que c'est la vérité. Elle l'était au début, mais notre relation a vite évolué. Elle est devenue compréhensive et j'ai presque envie de dire qu'elle est devenue attentionnée. J'aurais bien aimé connaître les raisons, mais je doute qu'elle me le dise.

- Le résultat est important, certes, mais j'aime apprendre qui tu es en réalité. Je m'intéresse à toi, peu importe si tu me crois ou non.

Je n'ai aucun doute sur ses paroles. Elle n'a aucune raison de me mentir après tout. Je relève la tête pour lui sourire timidement. Elle me le rend en penchant légèrement sa tête, comme si elle savait ce que je pensais.

- As-tu encore des questions dont tu aimerais connaître les réponses ou on peut se mettre au travail maintenant ?

- On peut se mettre au travail... À moins que tu sois occupée. Je ne voudrais pas te déranger non plus.

- Je n'ai pas tant de boulot que ça. Ton contrôle de demain est plus important. Revenons sur l'exercice. Quel était ton problème alors ? dit-elle en reprenant la feuille.

- Je crois que tu ne m'as pas donné toutes les formules. Je n'ai pas réussi à le faire du coup et pourtant j'ai tout retourné.

Elle jette à nouveau un oeil sur mon brouillon. Je rougis à l'idée qu'elle perd encore une fois du temps précieux pour moi. Je ne comprends décidément pas pourquoi elle fait tout ça pour moi.

- On peut arrêter si ça te dérange, recommençai-je.

- Tu as fini, oui ? Tu n'as pas à être embarrassée parce que je t'aide à réviser. Laisse-moi étudier ton exercice maintenant.

Je me tais pour ne plus la déranger. Je me demande d'où viennent ses facilités en maths. Elle a une bonne logique et elle n'avait aucune difficulté à trouver mes erreurs hier. Elle n'est pas très âgée. Si ça se trouve elle a arrêté l'école il y a peu. Cela répondrait à mes questions. Franchement, qui retient des choses comme ça ? Ce n'est pas comme si ça nous sert tous les jours !

- Tu as quelle âge ?

- On ne demande jamais l'âge d'une personne, Clarke, réplique-t-elle. C'est mal poli et en plus c'est déplacé sachant que je suis ta responsable. Pour ta réponse de maths, il suffit juste de factoriser la fonction.

- Quoi ? Sérieux il faut encore factoriser ?

- Ouais. C'est exactement un genre de cas tu pourras avoir demain. Il suffit de réfléchir un peu. Stylo, demande-t-elle en me tendant sa main.

Je lui donne et elle commence à m'expliquer en se tordant dans tout les sens pour tenter de trouver une bonne position. Finalement elle fait le tour pour s'asseoir à mes côtés. Elle m'aide à factoriser la fonction, puis elle me donne ensuite la formule à utiliser. Finalement ce n'était pas si sorcier avec son aide.

- Quand on n'arrive pas, il faut trouver d'autres solutions. Il y en a toujours.

- D'accord, soupirai-je.

- Tu veux en refaire un toi-même ?

- Ça va, merci. Je t'ai assez embêté avec mes maths. Je vais revoir ce soir.

- On a plus de temps aujourd'hui, alors autant en profiter. Tu vas en refaire un toi-même, je veux être sûr que tu as compris.

Je grogne de frustration, ce que la fait sourire. Je pensais pouvoir y échapper, mais elle n'a pas l'air d'être du même avis. Elle me réécrit une formule qui ressemble à celle qu'on vient de faire. Déjà hier elle me faisait retravailler ce que j'arrivais pas. C'est plutôt efficace comme méthode parce que j'y parviens à chaque fois ensuite. Elle m'en redonne encore trois que j'arrive à finir au bout d'une demi-heure.

- Bon, t'as compris on dirait. Je pense qu'on peut arrêter.

Je soupire de soulagement en me laissant tomber contre ma chaise. Elle rit en me proposant un verre d'eau que j'accepte volontiers. Je mets mon cerveau en pause le temps de boire dans le gobelet qu'elle vient de me donner.

- Il n'est que dix-sept heures. Tu veux encore voir tes voeux ce soir ou demain plutôt ?

Je réfléchis. Mon cerveau est en bouillis. Je suis tentée de répondre demain, mais j'ai envie que ce problème soit réglé au plus vite. J'ai peur que ça prenne plus de temps que ça  devrait. Aucune des options m'intéresse réellement, alors il va falloir me creuser.

- Ce soir, si ça te dérange pas.

- Du tout. Voyons ce qu'il en est. Tu as les fiches j'espère ?

- Bien sûr.

Je range toutes mes maths et les remplace par ma fiche d'inscription et celle des options proposées. Elle me pique la deuxième et se pose tranquillement dans sa chaise en croisant ses jambes. Elle étudie la feuille en terminant son verre.

- Bon. Déjà, il y en a quelques-uns qu'on peut retirer, non ?

- Oui, comme le sport.

- Oui, ricane-t-elle. C'est dommage, car tu as le potentiel d'aller loin avec le mental que tu as. D'ailleurs, tu m'as abandonné pour les footings.

Je la regarde étrangement. Moi, un bon potentiel en sport ? La blague !

- C'est toi qui me boudait, répliquai-je. Tu es la première à savoir que le sport et moi ça fait deux et que je ne suis pas motivée à en faire.

- Hé ! dit-elle en me frappant le bras. Je ne boudais pas ! Je t'ai juste rendu la monnaie de ta pièce. Bref, barrons sport, tu as raison, conclut-elle. Tu aurais pu en faire si tu t'aurais investi dedans bien avant.

J'entrouvre mes lèvres quand elle barre sur la feuille.

- Hé ! Pourquoi tu écris dessus ! m'écriai-je. Il faut pas !

- Cette feuille n'est pas à rendre, Clarke, glousse-t-elle.

- Oh, lâchai-je, morte de honte sous ses rires.

- Bon, restons sérieux. As déjà pensé à un futur métier peut-être ? Commençons par ça.

Je réfléchis à sa question. Je n'ai jamais eu l'occasion d'y penser sérieusement. On m'a toujours imposé des choix pour mes études.

- Tu as déjà dû y réfléchir, non ?

- Non, restai-je franche en jouant timidement avec mes doigts.

Je me sens honteuse. Qui n'a jamais pensé à son avenir à part moi ? J'ai arrêté les cours à mon diplôme, sans penser à la suite. Je n'ai jamais étudié quelque chose qui me plaît vraiment. Woods pose sa main sur mon genou, comme si elle essayait de me rassurer.

- Hé c'est bon, ce n'est rien de grave. Ça va être plus compliqué que prévu, mais ça va s'arranger. Vaut mieux tard que jamais, non ?

Je souris timidement en hochant la tête. Elle me sourit en retour. J'ai bien fait de la consulter. Si je ne l'aurais pas fait, j'aurais sûrement pris une option au pif, sans vraiment y réfléchir. Au moins je ne la choisirais pas choisi au hasard.

- Je comprends mieux pourquoi tu viens me voir et tu fais très bien. Prenons du début. Tu étais au lycée, donc tu a dû étudié une spécialité, non ?

- Science et médecine. Ma mère est chirurgienne. Elle voulait que je suive ses traces, expliquai-je. Mon père m'a convaincu d'accepter, mais ce n'est pas du tout ce que je veux faire.

- Au moins tu sais déjà ce que tu ne veux pas, dit-elle en rayant l'option avec un petit sourire.

- Tu peux aussi barrer ingénierie, gloussai-je.

- C'est vrai, barre-t-elle. Tu veux faire quelque chose par rapport à l'art ?

- Il n'y a pas d'option pour ça. C'est embêtant parce que c'est ce qui m'intéresse le plus.

- Non, mais on pourrait trouver des possibilités qui s'y approche, tu vois ? Tu aimes la littérature aussi, non ?

Je souris en hochant la tête. Ce qu'elle disait tout à l'heure était vrai. Elle m'écoute et s'intéresse à ce que je dis parce que je lui avais déjà fait part de mon adoration pour la littérature.

- Donc, la littérature pourrait être une des trois options, non ?

- Oui, ça peut l'être, hochai-je à nouveau la tête.

- Hum, sourit-elle en mettant une croix à côté. On avance. N'oublie pas que l'ordre est important aussi. Si le premier est accepté, tu ne pourras plus te rabattre sur les autres.

- Oui, j'avais compris.

Elle se gratte la tête avec l'arrière de mon stylo. Elle doit réfléchir autant que moi. J'ai déjà étudié toutes mes possibilités pour être honnête. J'en étais venue au fait que ce serait littérature, mais ça m'embêterait de me rabattre sur cette option sachant qu'elle est loin d'avoir un rapprochement avec le dessin.

- Spécialité maths j'imagine qu'on oublie ? glousse-t-elle.

- Te moquerais-tu ? tirai-je une moue exagérée.

- Loin de moi l'idée, se moque-t-elle.

- Bon... Tu n'as pas tort de toute façon...

- C'est bien ce qui me semblait, rit-elle. Bon, revenons sur l'art dans ce cas. Il y a plusieurs possibilités. J'imagine que préfère pratiquer ?

- Bah... Ouais. Que veux-tu que je fasse d'autre ?

- Hé bien tu pourrais tenir une galerie également. Ce serait plus de management dans ce cas. Tu vois ce que je veux dire ?

- Je n'avais jamais vu ça sous cet angle... avouai-je.

- Cet aspect-là pourrait être intéressante pour toi si tu penses te mettre à ton compte par exemple dans le long terme. Ce n'est jamais perdu d'avoir des bases en gestion.

Je n'ai jamais vu mon avenir aussi loin. Pour être honnête, tout ce que je rêve en ce moment, c'est de pouvoir vivre de mon talent. Cependant, Woods a une vision bien différente de la mienne. Elle ne voit pas seulement le moment présent, elle voit l'ensemble d'une carrière professionnelle.

- C'est vrai que c'est une bonne idée... Je n'avais jamais pensé à ça. Il y a une option de ce genre ?

- Hé bien, oui. Mais j'ai un petit doute que tu vas apprécier.

- Quel est l'option ? demandai-je avec méfiance.

- Gestion des entreprises. C'est l'équivalence du MBA dans les Universités normales.

- Oh... C'est difficile ça, non ?

- C'est un mélange de management, de finance et de commerce. Ça demande beaucoup de logique et c'est très matheux, donc c'est à toi de voir.

Je me mords nerveusement la lèvre. Cette idée me refroidit d'un coup. J'ai un doute que ça puisse me plaire. Woods a dû le sentir vu le sourire qu'elle m'aborde.

- Je t'avais prévenu que l'idée risquait de te déplaire.

- En effet, approuvai-je en soupirant. Est-ce que je peux te demander ce que toi tu as fait comme étude ? Peut-être que ça me donnera une idée.

Woods me regarde un instant, comme si elle réfléchissait si elle allait me le dire ou non. Je sais qu'elle n'aime pas parler d'elle et que ma question est risquée. Cependant, qui ne tente pas n'a rien.

- J'étais partie pour obtenir une bourse en tant qu'athlète, mais une blessure au genou en fin d'année ne m'a pas permis de la recevoir. On m'a alors proposé de me rabattre un programme de management tel que le MBA dans le domaine sportif.

- Comment ça ? fronçai-je les sourcils.

- C'est une filière spéciale qui permet d'étudier la gestion du sport au lieu de la gestion d'entreprise, hausse-t-elle les épaules. Peu d'école la propose. J'ai eu de la chance que celle où j'avais postulé pour rentrer en tant qu'athlète la proposait. C'était ça ou je me retrouvais à rester en Australie avec une filière et une école lamentable.

- Donc... Tu as de bonnes bases en gestion si je comprends bien ?

- Je suppose, puisque j'ai obtenu mon diplôme, se moque-t-elle.

- Non... Enfin ce n'est pas ce que je voulais dire... Est-ce qu'il y a une grande différence avec la filière que propose l'école ? Je suis bête, tu ne dois pas savoir...

- Je pense pouvoir t'aider à étudier, si telle est ta question.

Je hoche doucement la tête. J'apprécie la compréhension rapide de Woods. Quelque fois je me demande comment elle fait, parce que je suis loin d'être très explicite.

- Ça ne doit pas être trop mal alors...

- Comme je les dis tout à l'heure, la gestion reste une bonne base qui te sera toujours utile dans la vie. Après je ne veux pas t'inciter là-dedans si tu n'aimes pas ça. Ce n'est pas le but.

- Non mais tu as raison. Je ne pourrais pas exercer la pratique de l'art ici alors autant me rabattre sur quelque chose qui me sera utile, non ? Au moins j'aurais une roue de secours dans tous les cas.

- Tu veux garder cette option alors ?

- Ouais, en première position.

- Vraiment ? arque-t-elle un sourcil. Ne préfèrerais-tu pas mettre la littérature en premier ? Ce serait un peu plus créatif, même si ça n'a rien à voir avec l'art.

- Non. Le but n'est pas que je devienne bibliothécaire ou je ne sais quoi. Je préfère alors le mettre en deuxième option.

- C'est comme tu voudras. Et pour la dernière du coup ?

- Je ne sais pas trop. J'avais pensé aux langues étrangères. Je suis plutôt douée et j'apprécie que les barrières internationales soient brisées. Les dernières options sont souvent atteintes ?

- Non, jamais en dernière année, mais c'est tout de même bon d'en avoir trois. C'est en première année que la répartition des classes est plus difficile. Les élèves se cherchent, comme toi en ce moment, donc il y a toujours des options qui intéressent plus que d'autres.

- Comment ils font pour répartir les élèves alors ?

- Bah, par les notes. Ils prennent les meilleurs pour les récompenser. En deuxième année c'est le moment où certains étudiants changent d'option si la première ne les a pas convaincu. Et comme le changement n'est faisable qu'une fois, il n'y a pratiquement pas de changement de classe en dernière année. Donc la troisième option est rarement atteinte.

- Je vois. Bon bah alors peu importe. Je peux mettre langue, sport ou même ingénierie, tiens !

- Je ne ferais pas ça à ta place, rit-elle. On ne sait jamais. Si ça se trouve les options gestion et littérature sont déjà complètes.

- Tu crois que j'ai des chances en sport... ? Enfin, non. Laisse tomber, dis-je au vu de sa tête. C'est ridicule comme idée.

Je baisse la tête, morte de honte. Quelque fois je ferais mieux de me la fermer. Elle m'a déjà dit qu'elle ne prendrait pas sport à ma place. J'avais pensé à ça parce que je sais que la moitié de mes amis choisira cette option. Je sentis ma tête se relever de force grâce à deux doigts sous mon menton. Woods me sourit avec tellement de gentillesse sur ses traits.

- Tu as un sérieux manque de confiance en toi, Clarke. Je trouve que tu as du potentiels que tu ne remarques certainement pas. Tu ne te rends même pas compte de la manière dont tu te pousses toujours à fond lorsqu'on t'encourage un minimum. Tu n'as jamais abandonné mes punitions alors que d'autres l'auraient certainement fait à ta place.

- En même temps, tu me laisses pas le choix...

- Je suis peut-être plus sympa avec toi en temps normal, mais je suis plus sévère dans mes punitions.

Je la regarde avec de grands yeux à ces révélations. Je ne savais pas que c'était le cas. Elle se racle la gorge en voyant la tête que je tire.

- Du moins, c'était le cas au début. J'ai arrêté depuis que tu t'es calmée. Crois-moi que je n'ai jamais vu une personne avec un mental comme toi. Tu n'étais pas sportive et pourtant tu acceptais mes punitions. D'ailleurs, j'aimerais te revoir durant mes footings le matin.

Je grimace à l'idée. Cette fille est malade. Comment peut-elle continuer à faire des footings alors qu'il fait un froid de canard dehors ! Je ne sais pas si elle se rend compte que la neige menace de tomber bientôt. Une chose sur laquelle elle a raison, c'est que je n'ai aucune confiance en moi. Mon vécu n'y est pas pour rien. Elle ne réalise pas que c'est elle qui m'aide à aller mieux. Elle me pousse à faire des choses que je n'aurais jamais accomplies avant. C'est seulement parce que j'ai la sensation qu'elle croit en moi. Plus que moi, plus que n'importe qui.

- Ça se négocie. Il fait beaucoup trop froid pour courir maintenant.

- Hum, sourit-elle. Mauviette !

- Tu n'as pas le droit de me prendre par la fierté !

- Si, j'ai le droit, glousse-t-elle. Bon revenons sur les options. Je ne mettrais pas le sport. Ça n'a rien à voir avec tes projets et ce n'est pas la peine de le mettre si c'est seulement pour être avec tes amis le temps d'un semestre.

Je rougis devant son sourcil arqué. Merde, elle a tout compris. Elle doit savoir que Octavia fait cette option.

- Si tu veux faire du sport, fais-le comme un hobby. Comme par exemple des footings...

- Je ne changerais pas d'avis, ricanai-je. Bon, tu as raison. Je vais rester si les langues alors.

- Sinon tu peux mettre médecine, puisque ce sera la continuité de ton cursus.

- Sans façon. J'ai passé mes années de lycée à étudier quelque chose qui ne m'intéresse pas. Je ne veux pas revivre ça et surtout je ne veux pas faire plaisir à ma mère.

- Bien, hoche-t-elle la tête.

Ce que j'apprécie chez Woods, c'est qu'elle ne pose jamais de question personnelle. Ou très rarement. Elle me laissera toujours venir pour que je me confie de mon plein gré. Je soupire en me massant les tempes. Mon cerveau commence à surchauffer à force de réfléchir. Je suis contente de voir le bout.

- On n'est que mardi. Tu as encore deux soirées pour y réfléchir calmement.

- Je n'ai pas besoin de réfléchir plus. Ce sera gestion, littérature et langue étrangère.

- Bon, si tu es décidée... Tu peux aussi mettre histoire si tu préfères.

- T'es bête, gloussai-je. C'est à force de me côtoyer ?

- Certainement.

- Oh, dis-je en rapporter ma main sur mon coeur. Tu me fends le coeur, rajoutai-je d'un air dramatique.

- Pauvre petit chou, rit-elle.

Je tire la tête en croisant les bras. J'essaie de maintenir l'expression, mais c'est difficile alors que Woods me sourit de toutes ses dents. Elle vient alors me tirer la joue pour me taquiner.

- Moh mais c'est que le gros bébé boude.

- Arrête ça, gloussai-je tout en gigotant la tête pour sortir de son emprise. Je ne suis pas une gamine.

- Oh mais tu en es une, dit-elle sans ménagement. Je te considèrerais autrement lorsque tu me le prouveras.

- Je te l'ai déjà prouvé !

- Hum... Non. Pas assez.

- Tsss. C'est pas quelqu'un d'à peine plus âgé que moi qui devrait me dire ça.

- Tu me donnes combien ? sourit-elle.

Où est l'arnaque ? Je pensais qu'elle allait m'envoyer boulet comme tout à l'heure quand je lui ai demandé son âge. Pourquoi joue-t-elle le jeu ? Bon, pourquoi pas si ça me permet d'avoir des renseignements sur elle...

- Vingt-sept ? dis-je au pif.

- Hm... Intéressant.

- Je chauffe ?

- Tu ne sauras rien, rit-elle.

Je roule des yeux. Loupée. Évidemment qu'elle ne me dira rien. Et après c'est moi la gamine ? Je suis persuadée qu'elle n'est pas plus mature que moi si elle se lâche en dehors de l'établissement. À moins qu'elle soit vraiment coincée, mais ça m'étonnerais. Elle dégage vraiment une forte confiance en elle.

- C'est pas juste, dis-je en croisant mes bras. C'est quand ton anniversaire d'ailleurs ?

- En quoi ça t'intéresse ?

- Bah ça m'intéresse ! J'aimerais pouvoir te le souhaiter comme toi tu l'as fait.

- Tu ne pourras pas. Tu seras déjà de retour à Miami lorsque j'aurais un an de plus.

- Qui dit que je rentrerais ?

- Ça me paraît évident. Ce n'est pas tes intentions ?

Je crois que j'ai attiré sa curiosité. Je souris en me disant que je ne suis pas la seule curieuse ici.

- J'en sais trop rien. Je me pose beaucoup de questions depuis quelque temps.

- Pourquoi ? Tu as ta vie là-bas.

- M'ouais. Ma vie avec beaucoup de mauvais souvenir.

- C'est parce que tu es en froid avec ta famille ?

- Entre autres... Avec ce que j'ai vécu ces deux dernières années aussi.

Je retombe dans mes souvenirs. Je me sens toujours aussi mal en y repensant. Elle pose sa main sur mon épaule pour ne pas me laisser m'engouffrer dans mes pensées. Elle me donne un sourire qui rassurerait n'importe qui.

- Tu n'es plus toute seule. Je suis là si tu as besoin, comme Octavia et les autres. Je ne te lâcherai jamais et si vient l'envie de te confier, j'aurais l'oreille attentive qu'il te faut.

Elle accorde un peu plus de pression sur mon épaule. Je souris faiblement. J'ai juste besoin d'un peu de soutien et elle me l'offre volontiers. Je suis à deux doigts de parler, mais je ne peux pas encore. C'est beaucoup trop dur. Rien que d'y penser, j'ai les larmes qui me montent aux yeux. J'essaye de les contrôler pour éviter qu'ils déambulent sur mes joues. Je sais que si un jour l'envie me vient de me confier, ce sera vers elle que je me retournerais. J'ai confiance. Ce ne sera pas Octavia ou même Raven, mais bien Woods. C'est la seule qui a atteint un stade où elle a de l'influence dans ma vie. Je ne suis tout simplement pas prête encore. Pour ne pas craquer, je décide de carrément changer de sujet.

- Je dois remplir la fiche.

Elle acquise d'un air compréhensif en retirant sa main de mon épaule. Son contact me manque immédiatement. Il était rassurant. Elle pousse le formulaire devant moi en déposant mon stylo dessus.

- Note seulement si tu es sûr de toi.

Je n'hésite à aucun moment lorsque j'écris mes choix sur les pointiller. Ce ne peut qu'être les bons. Ces conseils ont été judicieux et je sais qu'elle me viendra en aide en cas de difficulté. Ils me plaisent tous. Même les langues pourront m'être utiles plus tard si je travaille avec des étrangers. La communication internationale est importante. J'espère tout de même que ce soit mon premier voeu qui sera validé. On s'échange un sourire avec Woods quand je repose le stylo. Je respire un bon coup en me laissant retomber sur la chaise. J'observe la feuille où les options y sont écrites fièrement. Je ne regrette pas. Il va falloir attendre les résultats maintenant. Je regarde ma montre qui indique dix huit heures. On a mis une heure pour que je sache enfin quoi faire de ma vie. Elle a vraiment pris son temps avec moi. Trois heures se sont écroulées depuis que je suis assis sur cette chaise.

- Sinon tu m'as pas répondu pour ton anniversaire.

- Le vingt juillet.

Je la regarde avec surprise, ne m'attendant pas à une vraie réponse. Elle sourit avec amusement.

- D'accord, je prends note. T'as de la chance. J'ai toujours voulu avoir mon anniversaire en été.

- C'est bien, comme ça ne l'est pas.

- Je ne vois aucun point négatif.

- C'est la période où tout le monde va en vacances. Dur d'organiser quelque chose à cette période-là si on veut que tout le monde soit présent.

- C'est vrai... Vu comme ça.

- Bon, par contre j'ai encore un peu de travail à faire, dit-elle en se levant.

- Merci pour ton aide.

- Tu n'as pas à me remercier, sourit-elle en s'installant en face de moi.

- Ça te dérange si je reste encore un peu pour travailler ?

- Non. La porte est toujours ouverte comme tu peux le voir, dit-elle en me désignant la porte.

- Ah ah ah ! Je veux juste revoir mes maths et je te laisse tranquille.

- T'en as du courage, ricane-t-elle.

- Ça se mérite des bonnes notes, puis ça m'évite de le refaire ce soir.

- C'est vrai. Tu as intérêt à avoir une bonne note après toute tes révisions, sinon tu vas m'entendre parler.

Je hoche la tête en souriant. J'espère que ce sera le cas. J'aurais pu retrouver Octavia, mais je n'ai pas envie. Il faut que je réussisse mon contrôle et les révisions sont la clé du succès. Mon sourire ne me quitte plus lorsque je regarde Woods reprendre son travail. Je suis contente que les choses reviennent enfin en ordre depuis hier.

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