Chapitre 18

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Je rentrai dans la chambre avec les larmes aux yeux en me traitant moi-même de pleurnicheuse. Cette folle allait me faire virer folle. C'est alors que je remarquai Castiel sur son lit avec une fille par dessous lui. Ils étaient clairement en train de se rouler une pelle comme on dit en France. Et moi qui aurait voulu pleurer ma vie en paix.

- WHAT THE FUCK ! DÉCALISS !

- C'est autant... ta... chambre que la... mienne... dit-il tout en continuant ses activités.

Je couvrai mes yeux de ma main et me dirigeai à tâtons vers nos règlements.

- Je plaide pour rajouter « Aucun minouchage dans la chambre si cela gêne l'autre personne. »

Mes larmes que je retenais allaient finir par s'échapper.

- En français.

- Pas de signes affectifs intensifiés.

Je ne savais même pas si les scientifiques du français avaient trouvé ce mot tellement c'était évident que c'était gênant pour l'autre personne.
La fille ne semblait vraiment pas gênée de ma présence. Si elle pensait que j'allais les rejoindre dans leur trip, elle se mettait des orteils dans les yeux.
Soudain, je ne perçus plus de son de bisous.

- Hé, chérie, je te rappelle plus tard, je viens de me rappeler que j'aie un truc à faire.

- Je t'aime, Castiel, entendis-je la fille dire.

- C'est parfait.

La porte se referma.

- Explique-moi maintenant pourquoi tu trembles comme-ci t'allais pleurer, Gwen, dit-il.

Gwen ? J'avais le droit à un «Gwen» ? Coooool.
Je soupirai avant de retirer mes mains de devant mes yeux. J'allais m'asseoir sur mon lit quand je me fis tirer sur ses genoux.

- Désolé si j'enfreins ta règle des signes affectifs.

Je souris légèrement. Je sortis une petite enveloppe de la poche de mon kangourou que j'avais enfilé ce matin.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Ketchup.

- Une autre menace. Je l'ai reçu ce matin. On en a déchiffré une grosse partie avec Lysandre.

- Pourquoi tu m'as pas appelé ?

- Tu m'as dit de pas te déranger.

- Et alors ? C'est plus important une menace.

Il prit l'enveloppe dans ses mains et en sortit le papier. Être proche de quelqu'un dans la même situation que moi semblait m'apaiser.

- En gros, ça dit qu'elle va tuer Iris à minuit au jardin si on lui amène pas la ballerine. Mais, je ne sais pas c'est qui la ballerine. J'ai supposé que-

- C'est toi. Jones, la petite fille qui dansait dans la cours durant la première journée de sixième, c'est toi.

J'étais étonnée qu'il se rappelle d'un détail aussi banale de ma jeune vie.

- J'ai dit à Lysandre que j'allais protéger Iris.

- T'es en train de dire que tu vas te livrer à cette dingue ?

- Exactement.

- Lysandre protège qui il veut, moi, ma mission c'est de te protéger toi. C'est la règle n°4, t'as déjà oublié ?

Je levai ma tête vers le mur et observai la feuille au-dessus de la table de chevet. « Règle n°4 : Être le garde du corps de l'autre. »
J'eus un petit sourire en coin.

The bad boy who stole my roomWhere stories live. Discover now