PARTIE 3: Chapitre 55

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(ouais, vous avez bien lu, chapitre 55, ok ma gueule bonne lecture)

- Ketchup ?

Tout de suite après avoir prononcé son nom, je tournai mon attention à ce qui se trouvait de l'autre côté de la fenêtre. Ça m'avait vraiment pris tout mon courage le faire. Tout mon courage pour sortir de l'auto de mes parents qui me déposaient au dortoir cette fin de semaine là. Tout mon courage pour monter les marches jusqu'à notre chambre. Tout mon courage pour ne pas me cacher dans le placard en attendant qu'il arrive. Tout mon courage pour engager la conversation une fois qu'il était là. Et finalement, tout mon courage pour lui poser à ce moment-là, la question qui me titillait depuis quelques jours.

- Hm ?

Son regard à lui était concentré sur la route. Effectivement, quelques jours après qu'il ait découvert que sa mère «était» Red, il s'était décidé à l'appeler et à se fixer un rendez-vous. J'avais accepté de l'accompagner vu la façon dont il semblait stressé. Comment avait été la conversation ? J'aurais bien aimé le savoir, mais...

- T'as perdu ton téléphone ? lui lançai-je.

- Quoi ?

Il fronça les sourcils et me regarda.

- Non, je me demandais, concentre-toi sur la route, lui ordonnai-je.

Il retourna son regard sur la route alors que je sortai mon iPhone et rechargeai ma boite de messages voir si quelque chose n'avait pas envoyé. Mais je n'étais pas folle. Ce mec ne m'avait pas contacté pour une semaine.

- Wah. T'avais vraiment rien à me dire.

- Hein ?

- Tu m'as pas envoyé de texto. Même pas une fois ! finis-je par lui avouer.

- Oh. Pardon de ne pas avoir répondu à tes milliers de message.

Il avait un bon point. Même si j'avais envisagé quarante mille façons de texter un «Allo», aucun de ses quarante mille «Allo» avait été envoyé. Peut-être que si notre relation n'avait pas monté d'un échelon, je lui aurais envoyé un texto. Peut-être qu'on se serait parlé à chaque jour et qu'il n'y aurait eu aucun malaise, mais ce n'était que des peut-être et la réalité était que nous avions coupé le contact pour des jours.

- J'ai failli t'envoyer «Ça gaze ?», lui avouai-je.

Il ricana.

- Je pense pas que je t'aurais répondu. Ce serait la fin de nous, Einstein.

- Non, mais quand on est désespérée, on désespère jusqu'au bout.

- Y'a un bout qu'il faut pas atteindre.

- Alors, ça gaze, Castiel ?

- Sors de cette voiture.

Je partis à rire à sa fausse irritation et il finit par rire aussi.

- Non, mais plus sérieusement, c'était comment la conversation avec ta mère ? continuai-je la conversation. Est-ce qu'elle avait l'air heureuse ?

- Surprise, plutôt, commença-t-il.

Puis, il me raconta comment sa mère était étonnée qu'il ait gardé Red en si bonne état pendant si longtemps et la discussion qui s'était, heureusement, bien passé. Par la suite, ce fut mon tour de lui raconter mon séjour avec mes parents qui faisaient étonnement des efforts. Les choses autre que le ballet ne leur semblait plus aussi anodin. C'était dur, c'était malaisant, mais on allait probablement être capable de passer par dessus. Finalement, je me moquais du fait que le grand rebelle en motocyclette conduisait à ce moment une voiture et une rétorque plus tard, nous étions devant la nouvelle demeure de sa mère.

The bad boy who stole my roomWhere stories live. Discover now