Chapitre 56

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PDV Externe.

Elle n'avait pas changé. Si ce n'était pas de ses quelques rides ici et là, elle n'avait pas changé. Sa voix sonnait toujours comme une mélodie constante aux oreilles du garçon et sa présence en elle-même était chaleureuse. Toutes les inquiétudes qui avaient osé passer à travers la tête du garçon disparurent l'instant d'un moment. Plus de questions sur cette fillette, sur une possibilité de remarriage, sur une possibilité qu'il ne soit pas assez bien pour elle. C'est de cette façon que cette mère faisait sentir son fils chez lui dans un endroit où il venait tout juste de mettre les pieds pour la première fois.

Après l'étreinte, la réunion du garçon et sa mère avait été boiteuse. Elle lui offrit du thé qu'il accepta même s'il n'aimait pas particulièrement le thé. La jeune fille qui l'avait accompagné n'avait pas dit un mot jusqu'à maintenant et cette petite fille mystèrieuse ne faisait que suivre sa mère partout où elle allait. Jusqu'à ce que celle-ci lui demanda d'aller jouer un peu. C'est de cette façon que Castiel réalisa qu'il était temps de parler de choses sérieuses. De ce que son père avait fait.

- Je suppose que tu souhaites des explications, dit-elle d'une voix prudente.

Le garçon ne répondit pas. Aucun hochement de tête, aucun clignement de yeux, aucun mot. Mais elle savait ce qu'il voulait. Elle restait sa mère. Toutefois, cette fille à ses côtés piquait sa curiosité, mais elle ne savait pas s'il était prêt pour cela. Il avait toujours été un petit garçon réservé et dans son monde. Elle savait qu'elle l'avait boulversé en partant, même si ce n'était pas son intention. Elle le savait tranquille, mais avait prévu à ce qu'il déchire Red, à ce qu'il n'en veule plus et à ce qu'il réalise le plus tôt possible qu'elle avait abandonné son père et non lui. Mais tout cela devait se faire à l'intérieur d'un an et non après 6 ans.

- Quand j'ai découvert que j'étais enceinte de Cléo, j'ai décidé de partir. Si c'était pour qu'elle se fasse traiter comme toi, j'ai préféré lui donner tout l'amour dont elle a besoin. Ton père, je ne sais pas comment il est maintenant, mais il était absent. Et froid. Juste à être à côté de lui, je refroidissais. Cléo est tellement éveillée, je ne vois même pas comment ces deux-là auraient pu s'entendre.

-Et moi dans tout ça ? demanda le garçon, des larmes de frustration commençant à lui monter aux yeux.

- Écoute, je ne pouvais pas t'enlever à ton père aussi. Une chose à la fois. J'allais venir te chercher.

- Quand ?

- J'allais venir, je te le promets, répéta la femme.

Celle-ci commençait à ressentir de la frustration. Elle voulait seulement qu'il comprenne.

- Quand ? répéta le garçon un peu plus fort ce qui poussa son amie à lui prendre la main dans un essai de l'apaiser.

Mais d'aucune façon les pensées de Castiel ne pouvait se calmer à ce moment.

- Castiel, lui supplia sa mère.

Et l'entente de son nom fut suffisante pour le calmer.

- Donc, Cléo est à papa ?

- Cléo est à moi, j'ai tout fait.

- Tu ne lui as même pas laissé une chance, s'exclama le garçon, surpris du fait qu'il essayait de défendre son père à ce moment.

The bad boy who stole my roomDonde viven las historias. Descúbrelo ahora