Chapitre 53

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- Einstein ? Je crois que je vais vomir, m'annonça Ketchup en me lançant un regard alarmant.

Comment briser un moment 101. Je me levai et m'éloignai de lui le plus possible.

- Maintenant ?

- Bientôt.

Je regardais l'édredon qui semblait fait en billet d'argent. Peut-être n'était-ce pas une bonne idée de le laisser vomir sur des biens aussi dispendieux. Je décidai de le tirer et de dire à Kate qu'on rentrait. De toute manière, la villa de Mamie Fraise n'était qu'à quelques minutes de marche. En espérant que la tête de Ketchup puisse se retenir jusque là.

Je le traînai un peu partout dans la salle à la recherche de la tête blonde de sa belle-mère et finis par la trouver en train de goûter à des sandwichs. Je m'avançai vers elle, mon rythme cardiaque commençant à monter drastiquement.

- Kate ! 'Faut vraiment qu'on parte, Castiel ne se sent pas bien, il va vomir, l'informai-je sans point ni virgule.

Elle jeta un coup d'œil à Castiel dont le visage semblait avoir tourné au vert et l'équilibre à zéro.

- Appelle-moi dès que vous arrivez. Je vais avertir Jean, me sourit-elle.

- Ok, bye.

Mon ami était maintenant accoté sur moi et semblait sur le point de m'écraser avec tout son poids. Je comprenais maintenant ce que mon professeur de sciences voulait dire par le fait que les muscles pèsent plus que le gras.

Dehors, le soleil était déjà couché, ce qui me motiva à marcher encore plus vite. Je ne me sentais pas vraiment en sécurité avec le légume que je traînai.

- Je vais vomir.

- Non, protestai-je. Ta gueule ! Tu vomis pas. Pas maintenant.

On arriva finalement à la villa et il se délaissa de moi avant de faire le code pour la porte d'entrée et de courir jusqu'à la salle de bain. Je fermai la porte derrière moi et le suivis à mon tour au pas de course tout en envoyant un texto à Kate.

- Ça va ? lui demandai-je en cognant à la porte des toilettes.

«Burrh» fut la réponse qui m'encouragea étrangement à ouvrir la porte. Je le vis pencher au-dessus du bol purgeant son estomac et détournai le regard.

- Vas-tu être correct ? lui demandai-je en m'approchant de lui tout en essayant de ne pas regarder la cuvette.

Il hocha la tête avant d'émettre à nouveau un «Burrh». Clairement correct, le gars, voyons !

- Miam, commentai-je.

Il me lança un regard noir et je souris au fait qu'il était encore capable de m'en donner malgré la position dans laquelle il était. La pièce était étroite contrairement au reste de la villa. On y retrouvait le kit essentiel au vidage d'intestins, soit une cuvette, un bain-douche et un lavabo.

Je m'installai à côté de lui sur le bord du bain-douche et le fixai alors qu'il était assis, les jambes remontés contre lui et la tête entre ceux-ci.

- T'as fini de vomir ?

«Burrh». Je pense bien que cela avait était la plus belle conversation que j'avais eu avec lui. Le pire étant que cette fois-ci, cela lui avait pris du temps à atteindre la cuvette.

- Je vais aller te chercher de l'eau.

Je me poussai du bord du bain à l'aide de mes mains et me dirigeai vers la cuisine en tâtant le mur. Comment est-ce qu'on avait passé du gars assis sur mon lit en octobre au gars que je regarde vomir ses tripes la veille du Nouvel An ? Je rigolai à la pensée avant de capturer un verre dans une armoire de la cuisine. Je pressai celui-ci sur le distributeur d'eau du réfrigérateur et repartis en direction de mon prince charmant. Je faisais mon possible pour rester alerte malgré que j'avais aussi ingéré la substance maudite.

The bad boy who stole my roomWhere stories live. Discover now