The bad boy who stole my room

Chapitre 11

Je la soulevai dans mes bras et la serrai fort contre moi.

- AVA ! m'exclamai-je.

- Pourquoi tu m'as laissé toute seule ? sanglota-t-elle.

- Tu te rappelles de moi ?

- T'es ma grande sœur ! La plus belle.

- Tu as tellement grandi ! Tu avais quoi... trois ans ?

Elle hocha la tête et essuya ses larmes avec ses poings.

- Oui, trois ans ! Maintenant, j'ai 8 ans. Et toi, tu as 14 ans !

Je lui souris et commençai à réaliser qu'elle ne pouvait quand même pas être venue à pied.

- Comment t'es venue ? lui demandai-je.

- Avec mamie !

J'avais pas hâte de me réveiller. Ça ne pouvait qu'être qu'un rêve, ça !

Je reposai Ava par terre et me pinçai. Rien. Vive ma vie !

- Tu fais encore du ballet ? me demanda-t-elle en mettant une de ses courtes mèches rousses frisées derrière son oreille.

- Non, j'ai arrêté il y a longtemps.

- Maman dit que tu avais du pote en ciel (potentiel) ! Elle dit aussi que t'as tout gâché, mais je pense pas. Moi, je continue ! J'adore ça ! J'ai un cours dans une heure, mais mamie voulait passer te voir avant. Je suis dans une école spécialisée pour ça ! Regarde !

Elle me montra quelques mouvements simple et me sourit fièrement.

- Mamie arrive pas à donter (dompter) mes cheveux comme elle dit. Tu veux bien me faire un chignon de ballerine ?

Je lui en fis un rapidement et bien fait. Je n'ai pas perdu la main. C'est l'une des seules coiffures avec tous mes talents pour les cheveux que je réussis toujours à la perfection.

- Merci, Gwen ! Je suis tellement contente de t'avoir retrouvé ! Maintenant, on va rentrer à la maison ?!

- Non, Ava... Je peux pas. C'est plus compliqué que ça.

- Bah, je viendrais te voir tous les jours !

- Ava, je t'aime beaucoup, tu le sais ça ?

Elle hocha la tête en souriant. Comment être méchante ou dire un truc potentiellement triste à ce visage d'ange ? C'est impossible.

Je lui pris les deux mains et lui souris tendrement.

- Sauf que je vais à l'école tout comme toi et je dors ici, mais il y a des jours où tu peux me visiter et d'autres non, tu comprends ?

- Alors, c'est quand que je peux venir ?

- Un dimanche à chaque mois...

- QUOI ?! NON !

- Ne t'en fais pas ! J'ai le droit de te voir pendant le congé de Noël, la semaine de relâche et le congé de Pâques. J'ai même pas le droit de rester à l'école.

C'était vraiment triste à penser... Mes parents ne voulaient pas me prendre pendant les congés des fêtes, alors le directeur m'avait proposé en sixième et en cinquième de se joindre à eux. Sûrement par pitié. Puis, plus tard, ce fût avec la famille de Nathaniel que j'allai. Son père m'aimait beaucoup, car j'étais intelligente et que j'avais une bonne influence sur son fils. Sauf que maintenant non et je n'ai aucune idée du pourquoi...

- Donc, tu vas venir avec nous pendant les vacances ? se réjouit-elle.

- Non... Mais, peut-être qu'on pourra se voir ?