The bad boy who stole my room

Chapitre 37

**Je me relis quand je reviens.

Cette fois-ci, Rosalya ne s'était pas tue pour endurer Debrah parler. Elle avait en quelque sorte péter un câble.

- Si j'entends encore une seule fois le mot «tournée» sortir de ta bouche, je te jure que c'est la nouvelle de ta mort qui va faire une tournée mondiale !

Alexy, Dajan et Kentin l'applaudissait au ralenti en hochant la tête satisfaits alors que les autres et moi (même Lysandre) nous retenions pour ne pas éclater de rire.
Je voyais bien la surprise sur le visage de Castiel, mais on savait tous qu'il n'était plus capable d'endurer les récits son ex.
Je vis une larme coulée dramatiquement le long de la joue de la chanteuse.

- Ravale tes larmes, princesse ! Tu ne trompes personne ! continua Rosa.

- Debrah ne voulait rien faire de mal, Rosa, arrête, commença à s'énerver Castiel.

- Tu veux vraiment te frotter à une femme enceinte ?

Elle se leva de sa chaise d'un bond, plaqua ses mains sur la table et lança un regard noir au garçon en face d'elle. Castiel fit de même et un combat de «qui clignera des yeux en premier» s'amorça. Soudain, tous les autres élèves dans la cafétéria se turent.

- Je me disais bien que tu avais pris du poids, le retour de Rosie la baleine, s'exclama Ambre quelques tables plus loin.

Puis, la plupart des gens éclatèrent de rire. Je jurai avoir vu pendant l'espace d'un instant la nostalgie sur le visage de mon amie, mais elle se ressasit assez vite.

- Oui, tout le monde, je suis enceinte, je suis grosse, j'ai un bébé en train de grandir dans mon utérus et vous nous donnez tous des envies de meurtre, s'écria-t-elle avant de se rasseoir une moue sur le visage.

Quelques minutes plus tard, le calme revint. La nouvelle en avait chamboulé plusieurs, mais d'après moi, la plupart s'en doutait. Ce n'était pas comme si elle le cachait aussi...
Ce midi, j'avais une répétition que j'appréhendai avec Ambre. J'espérais que celle-ci s'était améliorée après tout ce qu'on avait vu il y a deux jours. Je portais ma boîte à lunch dans mon casier et décidai d'aller faire un tour au toilette avant de rejoindre Ambre dans le local de musique. Je m'embarrai dans la dernière cabine et fis ce que j'avais à faire et c'est seulement quand je m'apprêtai à tirer la chasse que j'entendis une voix familière. Deb'. Je devinais qu'elle parlait au téléphone. Je me rassis sur le bol et levai mes pieds pour qu'elle se croit seule.

- Castiel ? Oui, oui, c'est dans la poche... T'inquiètes, il fera l'affaire. ... Mais, il y a cette fille qui le mélange ... Je sais qu'il devrait faire passer sa vie professionnelle avant, mais tu sais comment il est ... On a besoin de lui, je sais, mais il y a tellement mieux ... Oui ... Il viendra, ciao.

Elle sembla raccrocher et je l'entendis fulminer devant le miroir ainsi que le froissement d'un plastique. J'attendis quelques temps avant de décider qu'il était temps de sortir. Le spectacle que je vis nous surprit toutes les deux. Le nez taché de poudre blanche alors qu'elle relevait la tête, le visage peint de honte.

- Mais qu'est-ce que tu fais ? lui demandai-je en secouant légèrement la tête n'arrivant pas à y croire.

Semblant reprendre ses esprits, elle se remit dans son rôle et des larmes s'échappèrent de ses yeux

- C'est juste que... le spectacle me stresse... et j'ai l'impression que tout le monde me déteste pour absolument aucune raison, je...

Je secouai la tête plus mécaniquement cette fois.

- Debrah, tu as fais une tournée, ton rêve ! Tu as tout abandonnée pour celui-ci et... Oh mon dieu !

Son regard se durcît face à ma stupéfaction. Elle tapa contre le comptoir des toilettes et s'avança dangereusement vers moi.