Chapitre 26

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Un petit sourire est apparu sur mon visage quand j'ai rouvert les yeux à l'infirmerie. Disons que je n'aurais pas trop aimé mourir de cette façon.
Je remerciai mentalement le matelas bleu de m'avoir secouru et l'infirmière d'avoir encore pris soin de moi.
Soudain, j'entendis des voix. Je reconnaissais celle du directeur et devinai que l'autre femme était l'infirmière.

- Je pense qu'elle devrait aller à cette thérapie de groupe. Elle a besoin d'aide pour gérer sa colère, informa-t-elle le principal.

Euuuuh ?

- Gwen n'a aucun problème à gérer sa colère. Ce putain de mec l'harcèle !

C'était la voix de Castiel qui rentrait en scène. Ketchup avait finalement décidé de ne plus agir comme un trou de cul.

- Je pense que ce sera le mieux pour elle. Elle semble avoir beaucoup de stress d'ailleurs, c'est pour son bien. Peut-être tu devrais la suivre aussi, Castiel ? Qui sait ?

- Papa ! s'écria Castiel comme un enfant pourri gâté typique.

- En tout respect, mademoiselle, mon fils n'a nullement besoin de thérapie.

Castiel dégagea le rideau d'un coup sec et s'assit sur le bord du lit où j'étais couché. Tout de suite, je fis semblant de dormir.

- Ils ne savent pas de quoi ils parlent, Einstein, me murmura-t-il.

- Bouh ! m'exclamai-je en ouvrant grand les yeux d'un coup.

Castiel sursauta et je pourrai dire qu'il avait passé près de la crise cardiaque. Malgré la fatigue, j'étais crampée à mort et bien sur, môôôsieur fulminait.

- Dormir, manger, Einstein. Arrête d'oublier tes besoins primaires, me réprimanda-t-il en secouant la tête.

Malgré tout, un petit sourire faisait apparition sur son visage et il me fixait intensément de son regard gris. Et je perdis toute raison. Je sentis mon visage surchauffer ainsi que tout mon corps d'ailleurs et mon cœur se mît à battre comme si je m'apprêtais à courir un marathon. Qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Sûrement des effets de ma chute. Est-ce que j'allais mourir ? Qu'est-ce qui m'avait pris à ne pas dormir ? Je ne pouvais pas mourir de cette façon. Je ne pouvais pas avoir l'inscription « Morte en tombant d'une corde pendant le conditionnement physique » sur ma tombe. Même si je n'étais pas pratiquante, je me mis à prier tous les dieux pour qu'il ne m'arrive rien.

- Ça va, Einstein ? me demanda Castiel.

- Ketchup, je crois que c'est la fin, lui répondis-je d'un ton sérieux. Qu'est-ce que l'infirmière m'a donné ?

- Du sommeil.

- Rien d'autres ?! Je vais mourir. C'est la fin, je meurs.

Je fis rassurer quand l'infirmière suivie du père de Castiel rentrèrent dans la pièce. Mon cœur se calma ainsi que ma chaleur soudaine.

- Comment te sens-tu, Gwen ? me demanda l'infirmière. Tu nous as bien fait peur.

Je rougis légèrement, honteuse.

- Je me sens mieux, merci, dis-je, un sourire paisible sur le visage.

- J'ai compris que tu n'avais pas beaucoup dormi pour la quantité d'efforts physiques que tu as donnée. De plus, on ne peut pas dire que tu te sois améliorée sur le plan de l'alimentation, dit-elle, faisant référence à la dernière fois que j'étais venue.

- Qu'est-ce que vous voulez dire ?

- Il faut que tu déjeunes, Gwen.

- Je déjeune ! me défendis-je, sidérée.

The bad boy who stole my roomWhere stories live. Discover now