Chapitre 42

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(Chanson en média pour le mood cette partie)
Je trainais un peu du pied cette fois, contemplant pleinement l'hiver français dans mon peignoir bleu poudre. Cette hiver était mignon contrairement à l'hiver québécois qui était comme l'apocalypse. «Un mètre et demi de neige aujourd'hui. Attachez vos tuques et conduisez modérément.» Je souris en me rappelant de ma belle enfance montréalaise.
Inconsciemment, je me dirigeai vers le pont de Castiel. Arrivée, je tassai la petite couche de neige sur un bout de la rampe et m'assis dessus admirant le paysage hivernal.
Soudain, j'entendis des pas. Étrange, personne ne venait ici sauf Castiel et moi la plupart du temps. Castiel et moi ? Castiel ?
Je me retournai pleine d'espoir et je fus déçue par un simple petit lièvre. Je retournai alors à ma contemplation avant de sentir mon téléphone vibrer dans ma brassière. Je le sortis de sa cachette et répondis à Rosa qui me dit d'«être prête pour 18h».
Je n'étais pas vraiment d'humeur à faire de quoi, mais en même temps, je devais me changer les idées. N'importe quoi d'autre pour ne plus penser.
Je partis vers la bibliothèque de l'école (en pyjama et fière) pour emprunter un manuel de français de terminale. C'était un truc qui me changeait les idées très souvent. Juste apprendre de nouvelles notions et c'était sûrement pour ça que j'étais aussi intello : je lisais mes manuels d'école avant que l'année scolaire commence.
Je me laissais emporter dans le monde des accords et des exceptions dans le fond d'une rangée puis quand je levai la tête, il faisait déjà noir dehors. Super...
Je partis vers le comptoir de la bibliothèque(celle-ci s'était presque toute vidée) et demandai l'heure à la bibliothécaire.

- 16h57, me répondit-elle.

Oh fuck. Je sortis en courant de la place et partis dans ma chambre.

- Je suis tellement en retard ! m'exclamai-je à Castiel en rentrant dans la chambre.

Mon ventre poussa un grognement sauvage. J'imaginai que j'avais faim... Puis, je m'arrêtais et me retournais vers le lit vide. Si j'avais vraiment fait semblant qu'il était encore là, que quelqu'un m'emmène me faire soigner s'il te plait. Pas le temps de m'apitoyer sur mon sort, je sautai dans la douche, fouillai dans mon garde-robe et y dénichai un ensemble potable.
Je me fis des boucles dans les cheveux alors que plein d'idées défilaient dans ma tête. Ils m'avait sûrement organisé une fête surprise. Et si toute cette histoire autour de Castiel était une mascarade et qu'en vérité il allait se pointer ce soir ? Pff ! Trop beau pour être vrai, Gwen. Maintenant que j'avais pensé à cela, j'allais bien sûr pousser mes attentes trop hautes.
Je finis par faire tomber de belles boucles et appliquais un peu de maquillage sur mon visage.
Je regardais le résultat de haut et bas et me fis un high-five. Pas pire...
Je regardais l'heure. Encore 20 minutes avant 18h.
J'eus un eye contact avec le cadeau de mes parents que j'avais laissé sur ma commode. Je ne l'avais toujours pas ouvert pour une raison que je ne connaissais pas. Je m'avançais vers celui-ci et le pris minutieusement dans mes mains. Je défis le ruban et retirai le couvercle. C'était un muffin et une bougie. Ce n'était pas seulement un simple muffin... C'était un red velvet, mon préféré. Je souris et plantai la bougie dedans. Une boîte avec une allumette se trouvait aussi dans le fond de la boîte. J'allumai le bâton de cire et fermai les yeux faisant mon vœu.
Je finis rapidement le red velvet espérant que les vœux d'anniversaire ne soient pas qu'un mythe.
Je partis me coucher sur mon lit et fixai le vide proche de moi.
« Castiel peut paraître dur et froid, Maiiiis, il a un bon fond.»
C'était ce que Lysandre m'avait dit le jour après que Castiel débarque dans ma chambre. J'avais peine à croire ces paroles et ici j'étais en train de m'ennuyer du badboy qui m'a volé ma chambre. On dirait bien que j'avais trouvé son bon fond finalement...
On frappa à ma porte avant que je puisse me laisser étouffer par mes réflexions. Je me levai du lit et partis ouvrir.
Rosa avait un chapeau de fête dans les mains et me le mît sur la tête tendrement.

The bad boy who stole my roomWhere stories live. Discover now