Chapitre 54

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*Je me rerelis demain, parce que je suis pas très fiable à une heure du matin

Dès mon réveil, une pensée horrible occupa mon esprit. Il ne m'avait pas répondu. Malgré qu'il m'est rappelé que je l'aimais 40 fois hier, il ne m'avait pas répondu. Je n'avais aucune idée s'il m'aimait en retour. Peut-être que le baiser était sa réponse ? Non, il passait sa vie à essayer de m'embrasser. Peut-être qu'il ne voulait pas briser notre relation ? Avais-je brisé notre relation ?

Je jetai un coup d'œil au beau gros tas dormant à côté de moi. J'avais pété notre belle relation amicale à cause d'eau de vie et de sentiments enfantins. Bravo, Gwen, bravo ! Je me passai les mains sur le visage en poussant un gros soupir qui tira surement Ketchup de son sommeil. Oups. Finalement, il ne semblait pas complètement réveillé et me faisait maintenant face.

Peut-être qu'il voulait seulement jouer avec moi ? Il était quand même l'image stéréotype du «badboy» de l'école. Il n'allait tout de même pas changer du jour au lendemain pour moi. Mon dieu, mais qu'est-ce que j'avais fait ? Mon dernier espoir était qu'il ne se souvienne plus de rien et que l'alcool ait bien brûlé quelques neurones. Ouais, ça, ce serait parfait.

Soudainement, je sentis un bras s'écraser sur moi et me lamentai bruyamment.

- Je sais que tu dors pas, lui informai-je.

- Shh.

Il avait un gros sourire dans la face qui me fit rire malgré moi.

- 'Faut qu'on se lève pour faire nos valises.

- Non, protesta-t-il en resserrant son étreinte sur moi.

On prenait notre vol ce soir et malgré que je n'avais pas apporté grand chose, je ne voulais rien oublier. Je dégageai son bras de toutes mes forces avant de faire un geste de cruauté ultime et de lui capturer la couverte.

Une de ses paupières s'ouvrit tel celle d'un dragon qu'on venait de déranger.

- Einstein, grogna-t-il alors que je me drapai dans la couverture.

- Viens chercher, le défiai-je en me dirigeant lentement vers la porte.

Mon but premier était ma chambre, mais je n'avais pas calculé la vitesse à laquelle Ketchup courait ce qui fit en sorte que je ramassai dans la cuisine. Embûche. Mauvaise idée.

J'entendais les pas de ma tête de tomate se rapprocher alors que j'essayais de me fondre dans le décor. Soit le mur crème. Et avec une couverture noire. Bon, pour l'aspect caméléon, on était même pas proche. Par contre, lorsqu'on joue contre un gars avec un Q.I. de deux, c'était presque la même chose.

Il posa les yeux sur moi après quelques instants et s'approcha en secouant la tête, un air sévère imprégné sur le visage.

- On ne fait pas ce genre de choses... commença-t-il lentement.

Il était maintenant à quelques centimètres de mon visage et je savais que c'était inévitable.

- ...aux gens que l'on aime, finit-il avec un sourire en coin.

Je ne pus cacher l'étonnement sur mon visage. Il s'en rappelait. Il s'en rappelait et même sain d'esprit (dépendant de votre définition de la santé mentale), il en riait. Je n'arrivais pas à le croire. Alors qu'il se penchait pour m'embrasser, Kate se pointa et on fit semblant de rien.

- Bon matin ! lui lançai-je avant de m'éclipser dans ma chambre.

Je me laissai tomber sur le lit, toujours enveloppée dans la couverture à Castiel. Je me sentais comme une joke. Peut-être devrais-je inventer une excuse ? Mais quelles genres d'excuses on inventait pour des déclarations comme celles-ci ? J'avais quand même été intense. Je veux dire par là que j'avais utilisé des termes comme «tomber en amour». Même moi j'aurais eu peur.

The bad boy who stole my roomWhere stories live. Discover now