Chapitre 17

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La belle-mère de Castiel venait d'ouvrir la porte.

- Gwendoline ! Heureuse de te revoir, s'exclama-t-elle en me faisant la bise.

- C'est Gwen, soupira Castiel.

Il ne semblait pas vraiment aimer sa belle-mère.

- Gwendolinda ! s'écria quelqu'un dont je ne reconnaissais pas la voix.

Je reconnus tout de suite la mamie à Castiel quand elle entra dans le hall d'entrée.

- Mais, voyons, Ally, son nom, c'est Gwendoline ! la contredit la belle-mère.

- Gwen, corrigea le directeur en me saluant d'un hochement de tête.

- Bonjour, dis-je, légèrement gênée.

- Castiel, soit charmant ! Aide-la donc à se débarrasser de son manteau ! s'exclama la vieille dame.

- On va les laisser seuls un instant ! Ils ont besoin d'intimité, dit la belle-mère à Castiel en faisant un immense clin d'œil visible de mars à l'assemblée. Mais, avant, je m'appelle Kate.

- Heureuse de vous rencontrer, Kate ! lui répondis-je.

Devais-je faire la révérence ? Devais-je afficher un gros sourire ? Lui faire la bise ? Lui toucher l'épaule ? Ce serait impoli de lui toucher l'épaule ? Sûrement. Qui veux qu'on lui touche l'épaule ? Enfin, peut-être en France, mais... Tout se bousculait dans ma tête.
Au moins, les trois s'éclipsèrent rapidement.
Je retirai ma veste et la passai à Castiel.

- Contente-toi de sourire et avoir l'air chaleureuse, me conseilla-t-il.

Je levai les pouces dans sa direction avant d'afficher un grand sourire.

- Non, non, Einstein, là, t'as l'air de la dernière des connes. Souris quand c'est le temps, râla-t-il.

Je fis alors une face neutre.

- 'Est l'air de vouloir vivre, un peu ! soupira-t-il.

J'étirai mes lèvres.

- Non... Einstein, t'es désespérante !

- Ben là ! Je peux partir maintenant si tu veux et tu vas t'arranger avec TA famille, TES problèmes, TES mensonges et TES déceptions !

Il leva les yeux au ciel et me prit la main.

- Quessé tu criss ?

- En français, s'il vous plaît, grogna-t-il.

- Euuuuuuh... Tu fais quoi là, hein ?! répondis-je avec un accent français un peu exagéré.

Il éclata de rire, ce qui me fit sourire, et finit par se calmer.

- Je te tiens la main, m'informa-t-il en pressant temporairement un peu plus ma main pour affirmer sa phrase.

- C'est bon à savoir. Je vais bâtir mon avenir avec cette info.

Évidemment, j'étais sarcastique.

- Allez, ramène-toi !

Castiel était souriant. OUI, OUI. MON KETCHUP GROGNON SOURIAIT ET SEMBLAIT HEUREUX D'ÊTRE HUMAIN SUR CETTE PLANÈTE. JE JURE.

*

Tout se passait très bien durant le dîner, jusqu'à ce que l'interrogatoire policier qui débuta.

- Tu sembles si jeune, Gwendoline, quel âge as-tu ? me demanda Kate qui semblait fascinée par moi.

- Je n'ai que 14 ans. J'ai sauté quelques années.

The bad boy who stole my roomWhere stories live. Discover now