Chapitre 45

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PDV Externe

Après avoir prononcé ces mots haineux, l'adolescent se dirigea vers sa chambre et claqua la porte avant de plaquer une casque d'écoute contre ses oreilles et de jouer ses classiques de métal à un volume un peu plus haut que le niveau autorisé. Il avait seulement besoin de vider son esprit de tout ce qui se reliait à cette fille. Il la détestait. Il la détestait vraiment pour toutes les émotions qu'elle amenait en lui. Toutes ses pensées contradictoires. Elle était seulement... tellement... insupportable ! Lorsqu'il avait parlé à son meilleur ami Lysandre de tout ça, celui-ci lui avait fait un drôle de sourire avant de lui dire que c'était de l'amour. De l'amour ! «Amour de mon cul, ouais ! » lui avait-il répondu. Il connaissait l'amour. Il avait été en amour avec Debrah. Et Debrah ne lui donnait pas le goût de tuer quelqu'un. Il l'aimait inconditionnellement et rien qu'elle ait  pu faire n'aurait pu lui faire changer d'avis. Elle était son soleil et il devenait lui-même un soleil avec elle.
Puis, de l'autre côté, il y avait cette espèce de gamine écoutant du Katy Perry à longueur de journée dans ses boxers Hello Kitty. Il rit méchamment à la pensée. Lysandre osait vraiment dire qu'il était... qu'il était... Pff, seul le terme lui donnait envie de vomir. Il en avait vu des milles fois mieux qu'elle. D'autres qui ne lui faisaient pas culpabiliser, qui ne lui donnaient pas des envies de meurtre, qui ne le mélangeaient pas alors qu'il était dans sa propre tête et qui n'essayaient pas d'y entrer d'ailleurs. D'autres qui ne l'appelaient pas «princesse», qui ne lui faisaient pas de coupe au bol, qui ne le faisaient pas douter de Debrah, la seule fille dont il avait été amoureux, qui ne l'obligeaient pas à s'excuser, qui  ne le réveillaient pas avec un seau d'eau, qui ne se saoulaient pas avec des melons d'eau, qui ne se cachaient pas les yeux dès qu'il était en serviette, qui ne mangeaient pas de chocolats à 1h du mat', qui n'embrassait pas de psychopathe, qui ne le convainquaient  pas d'étudier, qui ne le traitaient pas de la même façon même après l'avoir vu à son plus bas, qui ne le faisaient pas rire après une mauvaise journée, qui ne l'accompagnaient pas à une stupide soirée de riche et prenaient le micro pour dénoncer le faux petit ami et qui...
Il sourit à ce souvenir. Elle était un peu folle cette fille et elle était en train de le rendre fou.
Soudain, sa réflexion fit interrompu par quelqu'un qui lui retirait ses écouteurs. Il grogna et leva les yeux sur son père.

- Tu m'expliques ce que t'as fais pour que Gwen ressemble à un raton ?

- Tu mens, elle a mis du maquillage waterproof, soupira le jeune homme.

Son père lui lança un regard exaspéré.

- Je vais aller la voir, lança le garçon sur un ton faussement enthousiaste.

L'homme hocha la tête.
«J'ai toujours su qu'elle était sa préférée.» pensa l'adolescent.

***(Retour à la normale)

J'entendis des cognements légers sur ma porte de chambre et essuyai mes larmes avec difficulté puisqu'on aurait dit qu'il y en avait toujours plus.

- Gwen, tout va bien ?

C'était le père de Castiel. Uh oh...

- Ouais ! répondis-je d'une voix tremblante.

Il ouvrit légèrement la porte.

- J'ai cru entendre des sanglots...

- Eh bien, fausse alerte monsieur Smith, le rassurai-je en lui faisant un grand sourire.

Il haussa les épaules et quitta la pièce. Puis, je retombais dans mes sanglots. Fuck lui, oh mon dieu. Je le détestai tellement. Il pouvait me mettre dans tous mes états et il me mélangeait toujours à  m'embrasser puis à me crier par dessus la tête et d'autres fois, on agit comme frère et sœur et d'autres fois on s'embrasse encore et encore et... Sacrifice ! J'en pouvais plus de lui. Je grognai une fois de plus dans mon oreiller quand d'autres cognements de porte un peu plus fort se firent entendre.

The bad boy who stole my roomWhere stories live. Discover now