CHAPITRE 88: Deuil.

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C'est un bâtiment de tout ce qu'il y a de plus normal. Et ça change tellement de ma Casa. C'est beaucoup plus moderne, les murs sont verts anis, le sol est en carrelage blanc. Il y a même des boites aux lettres dans le hall.

Nous nous engouffrons vers l'ascenseur que Preto à appeler.

Les portes se referment. Et il commence à détruire la boite qui renferme son téléphone jetable. Et moi je prend son carton pour y fourrer les déchets et emballages que je tenais.

Les portes s'ouvrent. Et nous arrivons dans un couloir, au sol en moquette couleur bordeaux.

La dernière porte du couloir. Preto lève le bras. Et dans l'encadrement de cette porte, il se saisit d'une clé qui était parfaitement coincée. Il l'insère dans cette porte. Et elle s'ouvre.

Il entre, et m'attend pour que je fasse de même pour refermer la porte derrière moi. À peine chose faite. Il retire ses chaussures et son t-shirt qu'il laisse par terre. Et il commence à déboutonner son pantalon qui tombe le long de ses jambes. Et en coinçant ce jean sous ses pieds, il tire en remontant ses genoux pour l'enlever. Et juste avant qu'il ne retire son caleçon j'ai détourné les yeux vers cet appartement.

Moderne. C'est comme un loft. Mais sans baie vitrées. Un salon simple. Sans attache. Sans décoration. Et l'endroit semble atrocement neuf. Cuisine ouverte. Un grand placard. Des portes. Je suppose que ce doit être la salle-de-bain, chambre, et toilettes. Je me dirige vers la cuisine et je jette dans la poubelle l'emballage que je tenais.

J'ouvre le frigo. Et il est vide. Mais il y a encore les autocollants. Ce qui me signifie qu'il est totalement neuf, et n'a jamais été utilisé. Je referme le frigidaire et c'est sur Preto que je tombe. J'ai sursauté. Et j'ai vu qu'il s'était changé. Un pull et un jean noir. Les basket également. Dans sa main il me tend des vêtements.

-Change-toi. Je dois passer un appel. Après on repart.

J'hoche la tête. Et je prend les vêtements. Avant de m'enfoncer vers une pièce au hasard. Et c'était la chambre. Elle aussi, parfaitement rangée. Le lit n'a jamais été défait. Je me déshabille. Je vois qu'il m'a même donné un de ses caleçons. Il est neuf.

Le jogging qu'il m'a donné est trop grand mais ça ne fait rien. Pareil pour ce pull. Je me noie dans ses vêtements. Et je suis sûre que c'est les plus petits qu'il ai.

Je ressors de cette chambre. Et il a coincé son téléphone sur sa joue à l'aide de son épaule. Il ne répond que par des "hum". Et maintenant je le vois, ouvrir un placard. Et en faite, c'est un double fond. Car c'est trois armes qu'il extirpe.

Il vérifie le chargeur pour chacune d'entre elle.

Et il finit par raccrocher. Il arrache la batterie et la carte sim du téléphone, qu'il le pète en deux. Avant de le balancer dans la poubelle.

-On y va.

J'acquiesce, et on est déjà sortis.

On reprend le même chemin que tout à l'heure. Sauf que cette fois-ci. Il appuie sur le -2. Et l'ascenseur descend. Et ouvre ses portes. Sur un sous-sol. Enfin. Un parking sombre.

Il avance. Et je le suis de près. Parce-que je hais déjà cet endroit.

Et Preto tend le bras. Et j'entends le mécanisme d'un véhicule qui déverrouille ses portes.

VALENTINA (Sous contrat d'édition chez  HUGO PUBLISHING)Where stories live. Discover now