CHAPITRE 3: Sofia

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C'est simple, depuis ma dispute avec Paloma, nous ne nous sommes pas reparlées. Mais quand il s'agit de ma cousine, Tía ou Abuelita, je ne suis pas du genre à conserver ma rancune très longtemps. Alors après trois jours sans s'adresser un mot, je décide qu'il est temps que je passe la voir à sa Casa après les cours, c'est inconcevable pour moi de rester en froid plus longtemps avec ma cousine.

Il me reste plus que deux heures avant la fin des cours. Comme à mon habitude je m'assois tout devant. Je n'ai pas d'amis dans cette classe, bien que je m'entende vraiment bien avec tout le monde, j'avoue que je met études vraiment au centre, alors quand je suis en classe, ce n'est vraiment pas dans mes habitudes de me mélanger et entretenir des discussions qui pourraient me déconcentrer. J'ai toujours préféré me focaliser sur les enseignements, quitte à rester seule. Mais cela ne m'a jamais empêcher d'avoir quelques copines.

Et puis de toute façon je suis très distraite aujourd'hui, je ne sais pour quelles raisons mais j'ai un très mauvais pressentiment qui me ronge l'estomac.

Alors que je sors mon cahier de cours ainsi que ma trousse, une ombre se projette sur ma table. Mon regard passe de cette ombre au visage d'une fille que je connais brièvement. Je sais qu'elle est en terminal mais je ne lui ai jamais parlé.

Son visage, enfin ses yeux semblent bouffis, ils sont rougis et fatigués je suppose qu'elle à dû beaucoup pleurer.

-C'est toi Valentina? Me questionne-t-elle, ce qui me fît sortir de mon analyse.

-C'est moi, je peux t'aider? Lui demandais-je réellement inquiète par son état.

-Tu peux sortir deux minutes je dois te parler.

Elle n'attend pas vraiment ma réponse, car elle à déjà avancer vers la sortie de cette classe. Je me lève donc, et mes pieds me mènent vers sa position. Une fois sorties, je l'a regarde perplexe, je sens comme elle me semble tellement désemparée, et en même temps je ne comprend pas ce qu'elle peut bien me vouloir. Elle essuie de nouveau ses larmes qui s'échappent sans qu'elle ne le veuilles.

-Je m'appelle Suzanna, commence-t-elle En rivant son regard dans le vide. Et je sais pas si tu étais amie avec ma sœur Sofia elle était dans ta classe, mais je sais que ta cousine Paloma était très proche d'elle. Je n'ai pas réussi à la joindre ses trois derniers jours alors es-ce que tu pourrais lui dire que Sofia est morte?

Une douche froide accompagnée d'un sentiment creux horrible s'imprègnent lentement au fond de moi. Sous ma peau, sous mon corps je sens la dépravation de cette nouvelle. Dramatique. Et la manière dont elle me l'a annoncer m'a fait frissonner plus encore. Sans bégayer, sans quitter mes iris. Inconsciemment je me met à penser que ce sentiment glaciale n'est pas près de me quitter. Je reste plusieurs secondes sans respirer, mon regard toujours rivé dans les yeux brun de Suzanna dont maintenant les larmes ont repris de plus belle et beaucoup plus intensément.

Comment ça, Sofia, est Morte?


Sofia.


A vrai dire si il en avait bien une que j'appréciais dans cette classe c'était bien elle. Toujours assise au premier rang avec moi. On ne se parlais pas forcément beaucoup mais elle était gentille. Je sais qu'il y avait plusieurs rumeurs à son égard, apparemment elle se prostituait. Sincèrement, savoir si c'était vrai ou pas c'était le cadet de mes soucis.
C'était une élève sérieuse et c'est tout ce qui m'importait.

Aucun mots ne pu sortir de ma bouche, aucunes larmes ne se présentait sous mes yeux, et l'air ne rentrait plus correctement dans mes narines. J'ai envie de rassurer les suffocations de Suzanna, et j'ose à peine imaginer sa peine. Mais je suis incapable de sortir de cette paralysie qui congèle mes membres.

VALENTINA (Sous contrat d'édition chez  HUGO PUBLISHING)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant