CHAPITRE 66: Consumé.

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Je pose ma fille sur le lit. Je dois me lever, car il faut que j'aille retrouver Estella et quelqu'un doit s'occuper de mon enfant pendant que je ne suis pas là. Mais qui? Mon frère? Il fait partie d'un cartel. Et même si je sais que si je lui demandais il resterais pour s'occuper de sa nièce, nous avons des âmes à prendre.
Ruben? Le bras-droit de Preto? Jamais je lui confierais ma fille, je sais même pas si cet imbécile sait laver son cul, alors s'occuper de ma fille? Non. Jamais je risque de la retrouver les fesses à l'air!

Mes pensées m'extirpent un sourire. Qui me brise. Estella n'est plus là. Je n'ai plus le droit de sourire. Je n'y ai plus le droit à cette part de bonheur. Pourquoi? Pourrais-je sourire, pendant que son corps pourrit loin de nous, dans cette putain d'usine désaffectée! C'est moi qui tue, mais c'est elle qui paie. Et je n'arrive pas à avaler ça!

Je me redresse. Mais ma fille m'attrape en se saisissant fermement de mon t-shirt. Putain la mioche à de la force.

-Tu vas pas me laisser toute seule! Commence-t-elle à pleurer tortillant ses sourcils blonds de tristesse.

C'est un bébé, alors ses larmes j'y suis habitué. Mais pas celle-ci. Ces gouttes là. Ce sont des pleurs de supplices.

-Jamais tu papá ne t'abandonnera tu m'entends ma fille?

Elle hoche la tête de haut en bas. Mais elle se redresse, pour entourer ses bras autour de moi. Je sais qu'elle ne va pas me lâcher. Alors je l'emporte avec moi. Ses petits bras encerclent avec conviction mon cou. Et ses jambes entourent mon buste. J'embrasse mon bébé sur le front, jusqu'à ce qu'elle gémisse d'agacement, mais je continue de l'assiéger. J'ouvre la porte de cette chambre, et j'emprunte les escaliers. Et son petit corps de femme me gonfle de joie. Je repense à ce putain de creux, pile dans mon cœur, que j'ai ressenti quand Amaliya n'était plus là. C'était intense. Ça m'a vidé. La sensation que chacun de mes pas m'enterrais un peu plus ne me quittais plus. Et bien que je sache, que son sang est mon souffle. Sans elle, je n'en aurais plus. Et si on me prend cet enfant, qu'on me prenne avec elle, ou qu'on me laisse la possibilité de donner ma vie pour la sienne.

-Tia Lala elle est partie avec Dieu papa?

Elle enfouie sa tête dans mon cou. Et moi je la réajuste sous mes bras. Je sais qu'elle a peur de ma réponse. Mais, je n'ai pas peur de dire que moi aussi j'ai la trouille. J'ai peur de te répondre mon amour. Car ton papa ne veut pas être celui qui te colportera de mauvaises nouvelles. Ton papa veut ton bonheur, ton papa veut que tu ai une mère et un père qui te chérirons.

Je caresse la tête de ma fille. Mais je ne répondrais pas. Pas tant que je n'aurais pas son corps. Et qu'il ne sera pas dans sa sépulture.

Ma petite-fille, je tiens ton petit corps de femme, tu m'as redonné foi. Et tu m'as appris ce qu'est aimer. Aimer inconditionnellement. Aimer à un point ou c'en ai douloureux. Tu m'as appris ce que le mot famille représente réellement. Je tomberais pour que tu vive, je brûlerai ce monde pour que tu ai ton havre de paix. Aucune femme ne remplacera ton amour. Et je sais que tu es forte ma fille, tes yeux donnent au ciel sa couleur la plus belle. A mes yeux, tu es la plus belle. Ma plus belle réussite. La seule.

Je descend les marches. Et j'arrive dans cette salle-de-séjour, ou quelques gars sont posés. Le sang d'Harold à été nettoyé. Ça pue la javel, mais je préfère ça, plutôt que ma fille ne voit ce dont nous sommes capables. Ce dont je suis capable. J'avance vers la cuisine. Certains gars, mangent mais d'autres nettoient leurs armes, et je leur fait immédiatement signe de me cacher toutes ces armes. Ils s'exécutent, ou quittent la pièce. La tension est palpable. Et si il y a bien une chose qui me définit, c'est que je m'en bat les couilles de savoir ce que les gens pensent de moi. Je sais que personne ne comprend pourquoi j'ai décidé de prendre parti pour mi querida, mais il me semble qu'elle a sauvé Preto, d'une balle dans la tête, et elle s'en ai pris une autre pour lui, ce qui lui a d'ailleurs valut un mois entier de torture. Et nous avons tous vu, à quel point cela l'avait réduite. Alors ouais... Normalement, elle aurait du finir comme Harold. Le couteau d'Esteban dans son système neuronales. Mais au lieu de ça... Au lieu de ça... Preto...

VALENTINA (Sous contrat d'édition chez  HUGO PUBLISHING)حيث تعيش القصص. اكتشف الآن