CHAPITRE 30: Lamentable ambiance.

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-¿Esa es la chica? Demande froidement un homme de taille moyenne et assez musclé.
(C'est la fille?)

-Si, ella viene con nosotros. Réponds Ruben.
(Ouais, elle vient avec nous.)

-Por qué Preto no la mató? Rétorque un autre homme, plus petit et plus gras.
(Pourquoi Preto ne l'a pas plombée?)

-La necesito de nuevo. ¿Quieres discutir mis órdenes Paco?
(J'ai encore besoin d'elle. Tu veux discuter mes ordres Paco?)

La voix qui nous soumet au silence, fait tourner à tous, la tête vers sa provenance. Sauf moi, et Bianca. Ces hommes regardent leur chef.

-No, Patrón. Es que no entiendo...
(Non, Patron. C'est que je ne comprends pas...)

-¿no entiendes? Questionne Preto en se plaçant devant Paco, tout en mouvant son arme comme si elle était la continuité de sa main, un sourcil froncés.
(Tu ne comprends pas?)

Putain. J'ai envie de me cacher loin d'ici. Cette ambiance est pesante! Je sens la tension palpable entre Preto et certains de ses hommes, et pour une raison qui m'est inconnue, mon instinct me fait comprendre que je suis la cause de leur conflit.

-Esta chica nos ha causado problemas... Deberíamos haberla matado a ella. Recommande le dénommé Paco.
(Cette fille nous à causée des problèmes... On devrait la tuer.)

-On? Réplique Preto en se penchant légèrement vers Paco. Je, décide du moment ou je lui colle une balle dans la tête. Es-ce que c'est bien clair pour tout le monde?!

Il avait finit par regarder tous ses gars lorsqu'il avait-il dis ça. Froid et impassible, ils répondirent tous d'un hochement de tête. Mais moi... Une boule énorme se forme dans ma gorge. Je suis vraiment plus qu'épuisée de cette menace qui me pèse. Mes sentiments sont flous. Je ne sais pas ce que je ressens. J'ai peur certes, mais en dépit de cette émotion, j'ai tous les événements qui me sont tombés dessus qui me hantent. Je me sens alourdie par mes erreurs et mes regrets.
Preto se tourne enfin vers moi. Et quand ses yeux se plongent dans les miens, j'ai l'impression d'être marquée de son fer rouge.

-Llévala a cambiarse de ropa. Ordonne t-il à Ruben. Ella tiene veinte minutos.
(Emmène-la se changer. Elle à vingt minutes.)

Ruben acquiesce, d'un hochement de tête. De nouveau mon corps est soumis à sa force. Je percute Sebastian qui se tenait derrière moi. En moins d'une minute je suis dans une salle-de-bain. À l'image du reste de cette maison. Simple, épurée et lumineuse.

-Fais ce que t'as à faire! Dans vingt minutes t'es prête! T'as des vêtements là. Vingt minutes. Habillé ou pas je massacre cette porte si ton cul n'est pas devant moi. Balance Ruben.

Il claque la porte derrière lui. Un sale con celui-là. Mon premier réflexe. C'est de me précipiter vers la fenêtre en verres opaques qui trône devant la baignoire sur le mur de gauche. Il ne me faut pas très longtemps pour comprendre qu'elle est condamnée. Je m'abandonne en faisant glisser mon corps le long du mur. Je me recroqueville sur moi-même. J'ai envie de me lamenter. Je demander au bon Dieu ce que j'ai fais pour me retrouver dans cette situation pareil. Mais la réalité c'est que; c'est moi, et moi seule, qui me suis mise dans une telle merde! Je ne parviens pas à réfréner mes larmes. Je suis tellement frustrée de ce qui m'arrive. Mais en y réfléchissant... Ce calvaire peut prendre fin aujourd'hui. Je mène Preto à sa cocaïne. Il récupère son argent et moi ma liberté.
Je me lève face à ce nouveau petit espoir qui vient de s'immiscer en moi.
Je tourne la vanne de la baignoire et je laisse l'eau submergée le bain, et je vide le savon à la vanille dans l'eau qui mousse à mesure qu'elle monte. Je m'approche du miroir. J'ai vraiment une mine; dégueulasse. J'ai des bleus, sur mes joues, mes yeux sont rougies et gonflés, et mes cernes me donnent un air maladif. Je tourne le verrou de la porte de la salle-de-bain. Très lentement. De manière à ne pas faire de bruit lorsque le pêne dormant claquera dans la serrure.

Je laisse tomber le pull ainsi que le jogging qui me camoufle. Je ne sais pas qui s'est chargé de me changer mais en faisant tomber la culotte que je portais je m'inquiète subitement.
J'ignore les hématomes sur mon corps, je n'ai aucune envie de revivre les souvenirs de chez Salomon. Je plonge dans le bain, totalement, avant de ne faire ressortir que la moitié de ma tête pour respirer. Plus que quelques heures, ou quelques jours et ça sera finit.

Encore une fois, je me recroqueville sur moi-même. Les images de Gabriella, de Paloma, de Monsieur Suarez me reviennent en tête et avec elles, celles de mes parents. Mes cauchemars me sont insupportables. Et je suis incapable d'identifier les meurtriers, mais je vois clairement ma mère se faire lacérer. Et maintenant, savoir pourquoi, pourquoi on a tué mes parents me ronge l'esprit. Je me sens soudainement très mal et sujette à un vertige imminent. Je sens que je vais faire une crise d'angoisse. Je suis incapable de bouger et mon corps se tend et se crispe à mesure que ma crise prend de l'ampleur. Je respire à grande bouffée qui ne remplissent pas la quantité d'air que réclament mes poumons. Je panique encore plus quand je me sens glisser vers le fond de cette baignoire et que les fourmis qui engourdissent mon bras et mes mains, me rendent incapable d'avoir une poigne assez rigoureuse pour m'empêcher de couler dans ce bain.
C'est inévitable, mais ma tête passe sous cette eau mousseuse. J'avale la mousse et le goût chimique du savon pénètre ma gorge. Je suis entrain de me noyer. Et personne ne saura jamais ce qui m'arrive. Je ne peux plus lutter contre ma crise, ni contre cette masse d'eau. Alors je ferme les yeux, et étrangement je sens un calme me prendre, mais il est trop tard pour remonter à la surface car, en même temps je ressens une envie de plonger dans un sommeil profond qui me clou au fond de cette baignoire.

Je me sens convulsée. Une fois, l'eau s'infiltre en moi. Deux fois. Je m'endors.

VALENTINA (Sous contrat d'édition chez  HUGO PUBLISHING)Where stories live. Discover now