CHAPITRE 2: Ruben.

Depuis le début
                                    

-¿Quien eres? (Tu es?) Me questionne sèchement le vigile.

-Sa cousine, Valentina. Elle va finir dans quelques minutes j'aimerais pouvoir la voir. Répondis-je sur le même ton car ce cinéma et mon incompréhension commençaient à m'agacer.

A ma grande surprise à l'évocation du terme: cousine, j'aurais presque juré que derrière son visage impassible et serré, ses traits se sont radoucis. Il pousse la porte derrière lui et me somme d'un geste machinale de la main de pénétrer l'établissement. 

Les néons de lumière rouge et tamisée, la musique branchée et les jeunes au milieu de la piste de danse qui se frottent tous les uns contre les autres, me confirment immédiatement ce que je pense: je ne suis en aucun cas dans un restaurant mais bel et bien dans une boîte de nuit et cette ambiance me met immédiatement mal-à-l'aise.

L'incompréhension qui me gagne ne cesse d'accroître à mesure que j'emmagasine de nouvelles informations. L'alcool coule à flot, certains jeunes sont complètement déchirés. Une fille a même les seins à l'air mais elle semble être dans une transe trop intense pour pouvoir s'en apercevoir. Plus j'avance et moins je trouve cette ambiance normale. J'aperçois au loin un couple préparer sa dose de ce qui semble être de la cocaïne. A l'aide de leurs cartes bleues, ils alignent la poudre blanche et grâce à un billet enroulé ils sniffèrent en même temps le produit avant de s'écrouler en riant sur le canapé.

Une serveuse passe devant moi. Je l'intercepte en l'attrapant par l'épaule ce qui me valut un regard plus que noir de sa part. Mais au point ou j'en suis c'est vraiment le cadet de mes problèmes.

-Tu sais ou je peux trouver Paloma? Lui criais-je pour couvrir l'assourdissant bruit de la musique.

La serveuse ne pris pas le temps de me répondre et désigne simplement du doigt le premier étage.

Je suis des yeux, la trajectoire de son doigt et découvre un espace ouvert. Plus prisé sûrement car les banquettes semblent bien plus confortables qu'en bas. Mais le détail qui me frappe c'était disons: le type de clientèle.

Je m'avance vers l'escalier caché au fond du club. Le vigile qui se tient devant me sonde du regard avant de me laisser passer sans un mot. Je ne me pose pas plus de questions et m'engage dans l'escalier.

Je tombe des nu lorsque que je découvre le petit monde qui se trouve à l'étage. Des tatouages, toujours et encore plus de tatouages. Cette information m'indique qu'à cet étage j'ai à faire à des membres du Cartel. Et que donc cette boîte est sous le contrôle du cartel de ma ville. Par conséquent les hommes que je vois là sont les sous-fifres de Preto.

Certains sont occupés avec des femmes. Très peu vêtues. Certaines n'ont carrément plus de haut et pavanent en strings, de gangsters en gangsters.

Ce spectacle me fait immédiatement paniquer, est-ce que Paloma est l'une de ses filles? Mais comment aurais-ce été possible? Elle travaille en tant que serveuse dans un restaurant c'est ce qu'elle nous a dis. À moi et à Tía et à Abuelita.

Plus je m'enfonce et plus je commence à être repérée. Une main vient se poser sur mon poignet je la retire instantanément et j'accompagne mon geste d'un un regard tellement noir à la personne qui vient de me toucher. Il est complètement déchiré et déconnecté de la réalité. Je continue d'avancer et au fond un espace plus prisé se dresse devant mes yeux il n'y a que deux personnes.

C'est elle. Cheveux mi-long ondulés. Coloration blonde. Sa tâche de naissance en bas du dos. C'est ma cousine. C'est Paloma. Paloma à califourchon sur un homme assis qui n'attend qu'une chose qu'elle enlève les derniers bouts de tissus qui camouflent encore son corps.

VALENTINA (Sous contrat d'édition chez  HUGO PUBLISHING)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant