OS74 Valhalla

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Cet OS est peut-être une réponse à l'OS précédent, je ne sais pas vraiment, je m'en suis rendu compte après l'avoir écrit

MESSAGE IMPORTANT À LA FIN !!! 

Harold se réveilla. Seul, dans une forêt. Fronçant les sourcils, il se leva et observa ses alentours. Il ne reconnaissait rien. Les arbres étaient immenses, semblaient vouloir toucher le ciel et ses nuages. Les feuilles étaient doucement caressées par une brise qu'Harold ne sentait pas. Il n'entendait rien hormis le gazouillement des oiseaux et le bruissement des feuillages. Tout était calme. Il s'en sentit soudain oppressé. Où était-il ? Qu'est-ce qu'il faisait ici ? Pourquoi se sentait-il si...engourdi ? Sans savoir où aller, il commença à avancer. Va tout droit, tu éviteras de te perdre. C'est ce que son père lui avait toujours dit. Mais comment se perdre dans une forêt qu'on ne connaissait pas à l'origine ?

Ses pas semblaient faire un brouhaha immense dans la plénitude de la forêt. Il se sentait étranger face à ce débordement de nature. Certaines fougères même étaient plus grandes que lui et les plus basses branches des arbres trônaient bien au-dessus de sa tête. Tout était si étranger.

Il s'étonna de n'apercevoir aucun des oiseaux qu'il entendait. A vrai dire, il n'avait vu aucun animal. Pas même le plus petit des insectes. Seulement des gazouillements lointains, depuis la cime des arbres et des troncs épais, qui n'en finissaient pas. Comment allait-il faire pour sortir d'ici ? Comment pouvait-il seulement espérer retrouver son chemin à travers ce labyrinthe de fougères, d'arbres et de fleurs sauvages ?

Mais malgré ses inquiétudes, il continua à avancer. Que pouvait-il faire d'autre de toute manière ? C'était sûrement la meilleure solution pour se sortir d'ici. Peut-être allait-il trouver un village ? Un quelconque animal de ferme qui pourrait lui indiquer qu'il approchait du but, n'importe quoi qui aurait pu le mettre dans la bonne direction.

Mais rien.

Après ce qui semblait des heures et des heures de marche, toujours rien. Il continuait à avancer. Sans relâche et son répit, il s'étonna ensuite de ne pas ressentir la faim, la soif, la fatigue et la douleur qui auraient dû l'assaillir depuis longtemps. Depuis combien de temps marchait-il ? Il serait incapable de le dire. Le soleil ne semblait pas avoir bougé, la forêt toute entière semblait être figée dans une unique et seule seconde dans laquelle il naviguait aveuglement.

Quel était le véritable but de tout cela ? Harold n'en avait aucune idée. Mais il continuait à avancer.

Un bruissement trancha soudain l'atmosphère lisse de la forêt. Il sursauta violemment, manquant de perdre l'équilibre sur une racine. Il sentit son sang se glacer dans ses veines quand une énorme bête noire apparut entre les buissons verts. Les écailles luisaient, les muscles roulaient sous l'armure et les yeux le fixaient avec insistance. Le premier réflexe d'Harold fut de s'enfuir. Mais il se retint. Quelque chose était atrocement familier. Les yeux verts de la créature semblaient le transpercer, ses pupilles fines ne montrant aucun signe de faiblesse. La respiration sourde de l'énorme reptile emplissait tout l'air autour de lui et la bête le dominait de toute sa hauteur.

Puis, Harold se souvint. Comment avait-il pu oublier ? Il lui semblait que cela faisait des siècles qu'il n'avait plus pensé à ce dragon. Krokmou. Tout revint d'un coup. Il tremblait presque sous le choc puissant de milliers d'émotions intenses. Et reconnut enfin la forêt dans laquelle il se trouvait. Alors Krokmou aussi ? Qu'était-il arrivé au dragon ? Avait-il été chassé ? Ou bien le temps s'était chargé de lui seul ? Harold ne savait pas combien de temps pouvait vivre un dragon. Krokmou lui avait toujours paru immortel. Mais après tout, il ne savait plus non plus depuis combien de temps il était là. Peut-être cela faisait-il une éternité. Peut-être que Krokmou avait tout juste fini de vivre son éternité.

Where No One GoesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant