Where No One Goes

OS1I Juste nous

/!\ SPOILERS /!\

Des suggestions ? (oui, j'ai décidé de le mettre en haut parce que je trouve que ça casse un peu le truc quand je le mets en bas)

OS demandé par Samsam4427. J'espère qu'il te plaira ! :)

Harold sortit de la forge, soulagé d'avoir enfin terminé sa journée. Être chef n'était pas de tout repos et aujourd'hui avait été plutôt mouvementé : les moutons de Sven s'étaient (encore) échappés de leur enclos (il faudrait d'ailleurs qu'il pense à construire une meilleure barrière au pauvre fermier), Baquet s'était affolé quand il s'était rendu compte que les yacks ne pondaient plus et cela avait pris à Harold et Mulch une heure entière pour le calmer et lui ré-expliquer que les yacks n'étaient pas censés pondre et que donc, tout allait bien. Ensuite, il avait dû se consacrer à la construction du village en lui-même. Cinq longues années après le départ des dragons, Néo-Beurk était encore en travaux. Bien qu'ils avancent relativement vite, la reconstruction du village prenait du temps. Cela avait même retardé encore son mariage avec Astrid, qui n'avait eu lieu qu'une année après la guerre-éclair contre Grimmel. Aujourd'hui, la plupart des huttes étaient debout et solides, la Grande Salle était presque terminée, la place principale était finie depuis longtemps. Ils avaient paré au plus pressé. Maintenant, il fallait construire le port, ainsi que les rambardes permettant de descendre la falaise, à l'image de l'ancien Beurk. Le système de poulie qu'ils utilisaient pour le moment pour remonter les drakkars ayant besoin de réparation était certes efficaces mais bien moins pratique qu'un port. Il fallait également terminer de bâtir les bergeries et étables pour les animaux, qui vivaient pour l'instant uniquement dans leur enclos ou dans la Grande Salle quand les nuits devenaient trop froides pour eux. Harold regrettait l'absence des dragons. Avec eux, la reconstruction de Beurk n'aurait sans doute pas pris autant de temps. Et surtout, Krokmou serait à ses côtés. Il se demandait souvent ce que devenait son fidèle compagnon. Est-ce qu'il s'était fait sa place au Monde Caché ? Sûrement, il était l'alpha mais comment les dragons avaient-ils réagi à l'apparition soudaine d'un Roi ? De ce qu'il en avait vu, la Furie Éclair semblait déjà gouverner avant Krokmou, ce qui rendait l'insertion du dragon dans leur communauté plus facile. Mais même... Et si son aileron s'était brisé ? Harold l'avait construit avec du fer de Gronk pour être sûr qu'il ne lâcherait pas à l'improviste mais tout pouvait arriver. Et si certains dragons le rejetaient parce qu'il était incapable de voler sans cet objet Viking ? Et s'il était malheureux ? Et si-

Harold se força à se stopper avant de se mettre à imaginer les pires scénarii possibles. Krokmou n'était pas malheureux. Il était avec la Furie Éclair, en sécurité. Il allait bien. Et il vivait sa vie. Harold avait beau regretter son ami, il ne pouvait pas dire sans mentir qu'il était malheureux. Bien sûr que Krokmou lui manquait, évidemment qu'il se sentait incomplet sans ce dragon qui l'avait suivi comme son ombre pendant des années. Mais il n'était pas malheureux. Il avait une famille, un village, des amis. Il était le chef de sa tribu, il avait réussi à les sauver, tous. Il vivait sa vie de Viking. Et cela était la même chose pour Krokmou. Il vivait sa vie de dragon. Chacun était à sa place, dans son monde et régnant sur les siens. C'était ainsi que les choses devaient être. Et il chérirait le pont qu'ils avaient réussi à temporairement créer entre ces deux mondes jusqu'à la fin de ses jours.

Harold emprunta les différents ponts qui reliaient les différentes parties du village pour rejoindre sa hutte. Comme sur l'ancien Beurk, la hutte du chef surplombait le village et il pouvait presque tout voir depuis le palier de sa porte. Il s'arrêta à l'école que Varek avait créé pour les enfants du village, afin de leur apprendre à lire, écrire, compter, ainsi que l'histoire de Beurk. Cela lui permettait de transmettre les connaissances qu'il possédait. De plus, Varek avait toujours adoré enseigner aux autres, son savoir. Et surtout, cela permettait aux parents trop occupés par leurs obligations dans le village de confier leurs jeunes enfants à quelqu'un de confiance pour quelques heures. Des parents comme Harold et Astrid.