Après une tentative de suicide et plusieurs rendez-vous chez le psychologue, Danaé se voit forcée d'aller dans une colonie de vacances pour l'aider : la colonie de détoxication des mauvaises pensées, soit la colo détox. Qui aurait pu croire qu'elle...
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Je ne sais jamais quoi dire dans ce genre de situation. Quelqu'un me raconte quelque chose d'important et je me dois de répondre quelque chose d'intéressant sinon la personne pourra croire que je m'en fiche. Ce que je dis, ce que je ne dis pas, ce que je fais jusqu'à hausser mon sourcil brun risquera de la froisser.
Bloquée, je laisse Angie répondre après un léger malaise.
- Et ils continuent ?
Bien.
- Au début des vacances oui, mais je les ai bloqué sur tous les réseaux sociaux possibles... enfin mon père s'en ait chargé pour moi. J'ai tout de même toujours peur d'eux alors que je sais qu'ils ne seront plus dans ma classe grâce à mes parents.
- A cause de la cours du lycée ?
- Je pense que c'est ça, de devoir être confrontée à eux un moment donné. Je ne pourrai plus fuir sauf si je déménage et ça me terrifie. Et puis le fait de redoubler, bien que cela ne plaise pas à ma famille aisée, me rassure énormément.
Flavie met ses cheveux en arrière et nous regarde, elle a les larmes aux yeux et cela me fait mal au cœur. Que dire ? Je sais que, dans ce genre de conversation, mes mots auront une réelle importance. Je préférerai nettement ne pas avoir cette discussion
- Je ne sais pas qui sont ces gens mais ils ne méritent pas que tu fasses attention à eux, j'interviens finalement. Fin, j'veux dire que ça crève les yeux qu'ils sont jaloux.
Malgré les larmes qui coulent sur son visage, elle sourie. Elle ne doit pas en parler souvent aux autres. C'est peut-être ça de se libérer et de parler de ses peurs, ce dont je suis totalement incapable de faire.
- Enfin... je me retrouve là avec des gens qui ont des problèmes bien plus importants que les miens. Je parais pour la petite bourgeoise de service qui n'est pas satisfaite de ses résultats.
Espérant qu'on en me demande rien sur la raison de ma vue, par miracle quelqu'un toque à la porte.
- Entrez.
Une tête apparaît : c'est Tiphaine. Elle a toujours ce visage plein de bonne humeur mais ce qu'elle tient dans ses mains ne me dit rien qui vaille : un sac plastique rempli d'objet plutôt carré. Je ne vois pas très bien ce que c'est. Intriguée, je tente de me rapprocher mais l'animatrice me coupe dans mon élan.
- Salut les filles, et toi Danaé tu te plais ici ?
Assise par terre, telle une enfant, je lève la tête vers le plafond puis vers Flavie et Angie qui s'étaient disputé quelques minutes plus tôt. Me remémorant les aveux de Flavie et les regardant me sourire sincèrement et je ne peux pas m'empêcher de faire la même chose en retour. Me plaire serait un grand mot mais je vais éviter de déclencher la troisième guerre mondiale dans ce tout petit espace.
