Dice of love | BxB Tome 2

Chapitre 41 : Amour

Chapitre 41 :

PDV DEAN

Je n'aurais jamais pensé que les absurdités que regarde mon fils allaient m'aider. Je ne sais plus le nom de l'émission, honnêtement ce n'est pas le genre de chose que je retiens. Je ne les regarde qu'avec James car il n'y a souvent rien à la télévision. C'est une émission qui aide à comprendre les enfants et à les remettre dans le droit chemin, les percer. Quelque chose comme ça. Bien-sûr James n'oublie pas de se vanter auprès de moi en me disant que j'ai de la chance car lui est un fils modèle. Bon d'un côté, il n'a pas tout à fait tord. Ce n'est pas un fils tyrannique. 

Mais pour en revenir au sujet, cette émission m'a donné plusieurs idées pour aider Liam. Mon collègue m'a aidé en me fournissant l'un de ses contacts. C'est pourquoi cette après-midi après ses cours, on se rendra dans une casse. Le patron m'a volontairement laissé une voiture qui partira en destruction tout de suite après. Grâce à cette voiture et a un marteau, Liam se défoulera. Et je ferais exactement ce qu'on m'a fait dans les airs pour moi. Je le pousserais à bout pour qu'il envoie tout chier, pour qu'il se libère. Puis après je l'emmènerai chez lui -pour se retrouver tout seul- et je lui montrerai tout mon amour.

Car cet homme a besoin d'amour. Il a besoin de retrouver sa dignité. Il a besoin de se retrouver. D'être un homme.

Je me rends devant l'école où il travaille. Il remplace un enseignant en arrêt maladie. Et à la fin de l'année scolaire, il pourra savoir s'il passe titulaire ou non. Je serais tellement fier de lui. Mais pour le moment on n'y est pas. Quand je le vois sortir du bahut, je m'avance vers lui et souris. Je n'ose pas l'embrasser mais lui ne semble pas capter mon hésitation, il préfère joindre ns lippes dans un petit bisou.

" On devait se voir chéri ? Me demande t-il se posant des questions de ma venue.

- Non mais j'ai prévu quelque chose pour toi. Ca te dérange si je t'emmène quelque part et qu'on aille chez toi ?

- Non... Pas du tout ! Tu vas aussi rester la nuit ? Me questionne t-il faisant une bouille mignonne.

- C'était prévu sauf si tu ne le veux pas.

- Si, bien-sûr que si !"

Je rigole face à tant d'enthousiasme et lui tend ma main qu'il prend gentiment. Je l'emmène vers ma voiture, pour aller en direction de la casse.

*

Je comprends ce que James ou même Martin ont vécu lors de ma dépression. C'est déchirant de voir son petit ami en pleurs. De le voir pleurer sans pouvoir rien faire. Mais je sais aussi que s'il pleure c'est pour son bien. Il doit tout évacuer, se vider la tête de toutes les mauvaises ondes. Il frappe, il crie, il se déchaine. Ses coups sont forts, ses mots sont durs. Il déteste son père, son frère. Il ne comprend pas un tel déchainement sur lui. Une telle jalousie de son frère envers lui et sa sœur. Il ne comprend pas pourquoi il n'a pas pu avoir une enfance comme tout le monde. Il n'en veut pas à sa sœur, rien n'est de sa faute. Il lui remercie même, après réflexion, d'avoir tout déballé. C'était un poids beaucoup trop lourd pour lui.

Puis il s'écroule par terre.

Je cours aussitôt vers lui pour l'enlacer de toutes mes forces. Cette fois, je peux montrer que je suis là, lui montrer qu'il n'est plus tout seul. Qu'il a une force masculine près de lui. J'essaye de lui montrer qu'il peut recevoir de la douceur et de l'amour d'un homme. Je suis sincère, amoureux et c'est ça que je veux lui prouver, lui faire ressentir.

Liam commence à se calmer, toujours dans mes bras. Il est accroché à mon t-shirt comme on tiendrait une bouée de sauvetage. Et c'est mon but, je le sors de l'eau. De cet enfer, même si ce n'est que le début de la réparation. Je sèche ses larmes, embrasse le bout de son nez en souriant. Il rigole légèrement. Puis ses joues et son front. Je le protégerais. Et enfin j'effleure ses lèvres avec les miennes. Je sens son souffle sur mon visage, son regard perçant rempli de tristesse et d'espoir. Puis je joins mes lèvres aux siennes lentement et passionnément. Je les moues ensemble doucement pour lui exposer l'étendu de mon amour. Rapidement nos langues se touchent, se caressent et se cherchent. C'est la première fois qu'on s'embrasse avec une telle intensité. Et c'est tellement bon que je suis dégoûté de devoir respirer.