Dice of love | BxB Tome 2

Chapitre 18 : Un peu de douceur.

Chapitre 18 : 

PDV JAMES

Je me réveille par la pluie qui s'abat sur mes volets fermés. Même si je ne vois pas, je peux deviner que ce n'est pas de la petite pluie. Je n'aime pas quand il pleut. La pluie mouille, te refroidit, te gène. En plus de ça, elle rend la journée encore plus déprimante car la lumière faiblit, le paysage plus sombre. Et je n'aime pas. Je préfère quand le temps est éclairé, quand le ciel est bleu et que le soleil nous réchauffe. Tu as plus de chance de te réveiller de bonne humeur. Tu as envie de sortir et profiter. Tu rayonnes de joie. Ce temps maussade ne le permet pas forcément.

Je grogne de mécontentement faisant rire Spencer, qui étais je suppose déjà réveillé, et me blotti davantage dans ses bras. Je m'y sens bien à l'intérieur. Je me sens protégé contre les flammes même si un incendie bouillonne dans mon corps, je me sens tout simplement en sécurité. J'ai l'impression de renaitre une seconde fois. J'ai vraiment l'impression de recevoir de l'amour. Hier soir c'était tellement parfait. Je lui ai donné mon corps, ma virginité, mon amour propre. Je lui ai offert quelque chose de précieux à mes yeux. Et je ne regrette pas cette soirée. J'en ai profité pleinement. Ses bisous dans mon cou ou partout sur mon corps, ses caresses qui longeaient toute ma peau, ses mots ; c'était tout simplement divinement bon. Je ne pourrais pas oublier cette nuit. Comment le pourrais-je de toute manière ? Il restera ma première fois à tout jamais. Et personne ne pourra changer cette vérité.

Je la revois se tordre sous mes mains parfois baladeuse. Je l'entends encore gémir alors qu'on ne faisait plus qu'un. Je vois encore nos deux corps avec une pellicule de sueurs assemblé ensemble. Comme si nous étions deux pièces de puzzle. On s'emboitait dans une parfaite harmonie. Et surtout, je le revois crier mon nom atteignant l'extase pur, cet orgasme puissant qui a traversé son corps ainsi que le mien. Il a été doux, avenant, passionnant, délicat. Il a été toutes ces choses-là à la fois. Si quelqu'un nous avait observés, il aurait pu croire que nous étions un vrai couple amoureux.

Mais la triste vérité me frape de pleins fouets. Nous ne sommes pas un couple et encore moins amoureux. Nous jouons à un jeu dangereux. Un jeu rempli de pièges. Tous les moments que nous passons ensemble n'appartiennent qu'au jeu et à rien d'autres. Hier soir, quand nous avons fait l'amour, c'était pour le jeu. Est-ce que je vais pouvoir revivre ce genre de moment ? Est-ce qu'hier soir, il était sincère ? Est-ce que c'était vraiment pour le jeu ou est-ce qu'il avait vraiment envie de le faire avec moi sans panser à ce jeu entre nous ? Toutes ces questions qui me bousculent la tête. Des questions qui remettent en jeu ma décision d'avoir accepté et qui me tuent l'esprit sur l'enjeu. Je ne connais qu'une facette de ce jeu donc qu'une facette de Spencer. Et je dois avouer que l'autre côté me fait peur. Je ne sais pas à quoi m'attendre. Qu'est-ce qu'il va me faire ? A quel sort aurais-je le droit ? Où ce jeu va-t-il nous emmené ?

Je décide de bloquer ces questions et des les emmener loin dans mon cerveau. Je ne veux pas penser au futur. Je suis dans les bras du roux et je profite de ce moment de tendresse. Il me caresse gentiment l'épaule tout en me faisant des petits bisous sur la tempe. Je me réveille peu à peu et prend clairement conscience que nous sommes au petit matin et que mon père doit être rentré. Mais je ne m'en préoccupe pas, il doit dormir.

" Bonjour, marmonnais-je encore ensommeillé.

- Bonjour beau brun... Bien dormi ? Me répond t-il d'une voix rauque.

- Mmmh, dis-je en hochant la tête. Je ne voulais pas bouger. Et toi ?

- Ca faisait longtemps que j'avais pas aussi bien dormi. En tout cas, je devais être confortable, tu n'as pas bougé de mes bras."

Je me relève en posant une main sur son torse et l'autre sur le lit. Puis je murmure un petit "désolé". Je ne veux pas être une sangsue ou trop collant. Je n'ai même pas fait attention que je suis resté dans cette position toute la nuit. Le pauvre, il a dû me trouver lourd.