Chapitre 12 : Une bombe à retardement...

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(James)

Chapitre 12 :

PDV DEAN

Je le déteste. La rage avait pris possession de moi depuis samedi dernier. Je le déteste mais je l'aime. Depuis samedi, je me contenais. J'étais une bombe à retardement. Prêt à tout détruire. Je n'étais plus patient, un rien me mettait en colère. Je ne savais plus comment me gérer. Depuis que j'avais discuté avec le psychologue puis Martin, ma vision avait changé. Ma vision sur moi-même a changé. J'ai compris que si je n'allais pas bien et si je ne tournais pas la page avec Tommy ; c'était à cause de cette haine. Cette haine qui est enfui au plus profond de moi.

Je le déteste pour être parti. Je le déteste pour m'avoir laissé. Je le déteste pour m'avoir abandonné alors que je l'aime comme un fou. Jamais je n'ai été aussi amoureux. Je le déteste pour l'emprise qu'il a sur moi encore maintenant. Dix ans. Et je me déteste de l'aimer alors qu'il ne fait plus parti de ce monde. Je me déteste de ne pas réussir à passer à autre chose. Je ne comprends pas ce qui me bloque. Peut-être parce que je garde encore espoir. Mais de quoi ?

Alors hier soir j'ai laissé James allé chez son ami et y restais même si j'étais réticent, pour être seul. J'allais exploser et je le savais. Je ne voulais pas faire du mal à mon fils. Je ne me le serais jamais pardonné. Je ne voulais pas qu'il me voit dans cet état. Je ne voulais pas qu'il me voit comme un père violent. Pour être honnête, je me suis même fait peur. J'avais peur de moi.

Quand je suis rentré du boulot, je me suis assis sur le sofa. La maison était vide, sans aucune âme. J'ai regardé la télévision éteinte d'un œil vide. Puis j'ai tourné mon regard vers le cadre photo à côté de la télévision. C'était une photo de Tommy et moi. A ce moment-là, j'ai compris que la bombe avait explosé. Je me suis rapidement levé du sofa, j'ai pris le cadre et je l'ai jeté sur le mur d'en face avec une colère immense. Le cadre s'est fracassé en mille morceaux. Mais ça ne m'avait pas empêché de recommencer. Alors j'ai continué avec tout ce que je voyais appartenant à Tommy principalement.

EL salon était méconnaissable. Je ne le reconnaissais plus moi-même. Je n'avais plus aucune force. Mes jambes ne me tenaient plus et je m'effondrais au milieu de ce carnage. Je pleurais à chaude larmes. Pourquoi je n'avais pas le droit au bonheur ? Je criais, donnais des coups sur le sol. J'échappais un tas d'émotion en même temps. Mais je me sentais toujours aussi mal. Pourquoi ? Mes pieds m'avaient guidé jusque ma chambre où je me laissais tomber sur mon lit. Epuisé, je m'endormi de suite.

C'est quand je suis rentré après avoir emmené James au lycée, que je me suis rendu compte de ce que j'ai fais. J'espère que James n'aura pas peur de moi. Je m'en voudrais.

*

Après avoir nettoyé le salon, je pris le chemin vers la piscine pour aller travailler. Je suis toujours maitre-nageur sauveteur. Et j'aime mon métier. Je suis une autre personne quand je suis là-bas, une façade. Je ne peux pas paraitre faible. Mes collègues ne connaissent pas ma vie. Alors je souris faussement et je ne parle presque pas de ma vie privée. Contrairement à certains collègues qui ne se la ferment jamais. Pour certains je n'ai pas du tout d'affinités, je n'y mets pas du mien non plus. Si je ne veux pas qu'ils me posent de questions, je change de facette. C'est beaucoup plus simple de fuir.

" Salut Dean, comment allez vous ?

- Très bien et vous ? - Je vais bien, mon fils passe chez moi ce soir.

- Ah c'est cool, vous allez bien profiter.

- Comptez su moi, depuis le temps qu'il devait venir à la maison, je suis heureuse.

Dice of love | BxB Tome 2Where stories live. Discover now