Dice of love | BxB Tome 2

Chapitre 13 : Le grand saut.

Chapitre 13 :

PDV DEAN

" Bonjour Monsieur Caye, James. Asseyez-vous je vous en prie.

- Bonjour." dit-on en chœur.

James avait l'air terrorisé. Quand on est convoqué chez le proviseur, ce n'est pas rien. C'est un niveau haut perché. James n'est plus aussi sûr de lui. Je sais qu'il pense juste au moment où il pourra partir. Il va espérer qu'une seule chose : que ce rendez-vous passe assez vite. Seulement, ce n'est pas lui qui décidera. Je suis passé par la moi aussi, je sais ce qu'il vit. Sauf que moi, j'étais un vrai petit merdeux. Et ce n'est pas le proviseur qui allait me faire flancher. Je répondais à n'importe qui.

" Bien je vous présente Monsieur Denouveaux, professeur principal de la classe de James. Si je vous ai convié c'est pour parler de plusieurs choses. D'une part, les notes plutôt catastrophiques de votre fils. D'autre part, d'un événement qui s'est déroulé plus tôt dans la semaine. "

Je hoche la tête face à cet homme important pour signifier que j'ai compris. Ensuite il m'explique que mon enfant a de grandes difficultés dans pratiquement toutes les matières. Mais son professeur soutient qu'il essaye de travailler. Je comprends alors que ce n'est pas qu'il travaille pas mais qu'il ne comprend pas ce qu'on lui fait étudier. Il a besoin d'une mise à niveau, d'une personne derrière lui. Il a besoin qu'une personne l'aide sinon il n'y arrivera pas à remonter ses moyennes.

Et je me sens honteux. Honteux car je n'ai pas remarqué que mon fils bataillait. Je n'ai pas remarqué qu'il avait perdu espoir de réussir. Pour moi, il ne faisait rien. Il préférait jouer aux jeux-vidéos que faire ses devoirs. Alors que pas du tout. J'étais obstiné sur Tommy et ma douleur. Je n'ai pas vu celle de James.

" Alors avec Monsieur Denouveaux, nous avons pensé que James aurait besoin d'un professeur particulier. Il le verrait souvent et il pourra reprendre depuis le début pour combattre ses difficultés.

- Quoi ? Non !" S'offusque James.

C'est la première fois qu'il parle depuis que nous sommes entrés dans cette pièce. Je pense que c'st une bonne idée. Il a besoin d'un professeur personnel qui prenne du temps pour lui. Et rien que pour lui. Ici, ils ont un programme et doivent avancer. Ils n'ont pas le temps pour des élèves comme James.

" Je pense que c'est une excellente idée. Ce n'est pas contre toi James, mais pour toi. Dis-je cette fois à mon fils.

- Si on vous propose cette idée, c'est pour vous aider et non vous humilier. Vos camarades ne seront au courant de rien si c'est de ça dont vous avez peur."

James observe son professeur qui vient de répliquer et baisse la tête. Le connaissant, il doit peser le pour et le contre. Il doit comprendre que c'est pour son bien. Rien que son bien.

" D'accord j'accepte...

- C'est une bonne décision James. Nous avons quelques contacts, on peux vous donner leurs fiches ?

- Oui j'aimerais bien. Ils font du bon travail ?

- Nous avons de bons retours pour certain."

Puis ensuite il me parle de la bagarre qu'il y a eu entre deux adolescents. Mon fils était la cible. Il me demande alors de faire attention à l'état de mon enfant. James répond qu'il n'a pas peur de lui et qu'il sait se défendre seul. Il assume ce qu'il est. Et j'avoue que quand il m'a raconté, j'ai repensé à Tommy et ce qu'il a vécu. Un vrai enfer. Je l'ai sauvé d'une tentative de suicide et il a failli en refaire une autre. Je ne veux pas que mon enfant vive la même chance. Je sais à quel point c'est douloureux. Même s'il dit se défendre, il n'échappera pas aux insultes voire quelques coups. Et ça me fait peur. Tommy se renfermait sur lui-même et n'en parlais à personne. James a le même trait de caractère. Il y a peut être ses meilleurs amis mais un jour ils ne seront plus suffisant. Les adolescents peuvent être cruels. Le harcèlement scolaire est cruel. Pour eux ce ne sont que des jeux, des amusements. Mais ils ne se rendent pas compte qu'ils détruisent une âme, une personne. Involontairement, si je peux dire, il tue des personnes de leur âge. Indirectement, ils deviennent des criminels.