Dice of love | BxB Tome 2

Chapitre 4 : Suis-je un mauvais père ?

Chapitre 4 :

PDV DEAN

James est parti avec Hayley au restaurant. La mort de Tommy, ne nous a pas séparés, ça avait pu être le cas étant donné que ce ne sont pas mes amis, mais au contraire ça nous a rapproché. Mathys et Hayley ne m'ont lâché une seule fois la semelle, et au bout de quelques temps une amitié c'est vraiment crée. Je la remercie intérieurement, je n'aurais pas voulu lui infliger ma mauvaise humeur. Je n'ai pas dormi de la nuit ou presque pas. J'ai ressassé encore et encore le discours de Martin, me mettant en rogne toute la nuit. Je réfléchis beaucoup et encore ce matin, je pense à lui. Stop !

J'ai l'impression d'être un zombie, un zombie mal luné. Tout ce que je fais, je le fais au ralenti. Me servir une tasse de café, oui à midi, me prend du temps. J'arrive même à renverser du café sur le plan de travail. Je souffle un bon coup et nettoie mes bêtises à l'aide de l'éponge posé sur l'évier. Puis une fois mon café chauffé, je le prends avec moi et m'installe sur le canapé du salon comme un pacha. C'est-à dire les jambes écartées et les pieds sur la table basse. J'allume la télévision et laisse le programme ne le regardant pas vraiment.

Suis-je un mauvais père ? Est-ce que c'est ce que je suis vraiment ? Est-ce James le pense ? Je me perds encore une fois dans mes pensées sombres en sirotant mon café. Je veux dire, je ne suis pas parfait, mais à un tel point pour qu'on dise que je ne suis un mauvais père ? J'ai essayé de donner la meilleure éducation à mon fils. A 18 ans, j'ai dû me débrouiller tout seul pour élever mon fils, parce que sa mère, sa foutu mère n'était pas capable de l'élever avec moi. Alors que certains ados joueraient aux jeux vidéo sur leurs ordinateurs, moi je changeais les couches de mon fils. Alors que certains se rendaient à l'université pour continuer leurs études, moi j'ai dû me trouver un boulot pour subvenir aux besoins de mon fils. Alors que certains sortaient le soir en boite ou en soirée chez un de leurs amis, moi je sortais dehors pour calmer les pleurs de mon fils. Ca n'a pas été évident depuis le début mais j'ai toujours été là pour mon fils. Je ne l'ai jamais abandonné. J'ai essayé de lui donner tout l'amour que je pouvais lui donner. J'ai essayé de faire comme je pouvais pour qu'il soit heureux. Je suis sacrifié, j'ai assumé mon enfant devant tant d'autres. J'ai essuyé tous les mauvais regards, toutes les critiques que je pouvais recevoir derrière mon dos, toutes les méchancetés mesquines. J'ai pris sur moi et je suis resté fort aussi grâce à mes parents. Au début, ils ont eu dû mal à encaisser. Ce n'est pas tous les jours que vous recevez un enfant chez vous sans que vous sachiez que la mère était enceinte et que vous devez vous en occupez tout seul. Ils l'ont mal pris mais au bout de quelques semaines ils m'ont aidé. Ils ont souvent joué le rôle de baby-sitter. Et je ne regrette pas d'avoir eu James, car c'est ma plus belle merveille du monde. La 8ème merveille du monde à mes yeux.

Quand Tommy est décédé, par la suite, je suis tombé en dépression. James n'a pas compris tout de suite pourquoi j'étais dans cet état là. Ce n'était qu'un petit enfant et même si on essayait de lui parler avec des mots d'enfants, certaines choses étaient incompréhensibles. Pendant ma dépression, mes parents sont restés chez moi. Pour s'occuper de James et de moi aussi... Je ne sortais presque plus, je ne mangeais presque plus et je ne souriais presque plus. Quand je sortais c'était pour récupérer James à l'école, ou l'emmener au parc. Quand je mangeais, c'est mes parents qui me forçaient. Quand je souriais, c'est mon fils qui arrivait à me décrocher ce rire. Sans James, je ne serais pas devenu ce gars là. Je crois que j'aurais sombré encore plus et je n'aurais pas remonté la pente. Vous voyez une pente qui monte sur 10km, j'ai monté 5km. Il me reste la moitié pour retrouver le véritable bonheur de la vie. Lui, c'est lui qui me manque. Tommy...

Flash back

" Allez Dean s'il te plait, je veux faire les tirs à la carabine !

- Mais moi je veux faire ce manège là, dis-je en pointant le manège en question.