Chapitre 35 : Je te déteste plus que je t'aime

2.1K 189 33
                                    

Chapitre 35 :

PDV JAMES

Si depuis le début d'année, j'étais plutôt tranquille niveau insulte et moquerie sur mon homosexualité, aujourd'hui ce n'est pas le cas. Je ne comprenais pas au début. Puis quand je l'ai vu, tout s'est mis en place. Un nouveau, un homophobe. Une personne qui n'a pas de problème de sociabilité et qui sait trouver les mots pour entrainer tous le monde. Il a réussi à mettre quelques personnes contre moi et ce que je suis.

Depuis ce matin, je reçois quand des insultes, des mots qui me sont envoyé en classe. Pour le moment ce ne sont que des petites choses dont j'arrive à supporter grâce à mes meilleurs amis, mais après ? Je n'avais que cinq ans mais je n'oublierais jamais la tristesse qu'émanait Tommy dans son regard. La tristesse et le désespoir. Biens-sûr à mon âge je ne comprenais pas. Aujourd'hui, oui. Ca commence par des insultes puis ça finit par des coups. Je devrais en parler à mon père en rentrant, je lui ai promis. Mais je ne sais pas si j'en serais capable. J'ai ma fierté et ma dignité. Et je veux pouvoir me débrouiller tout seul. Je veux pouvoir intervenir sans son aide. Pour le moment, je préfère ignorer. Mais si mon père découvre ce qu'il se passe au lycée, il m'en voudra et s'en voudra. Il n'a pas besoin de cela. Pas alors que tout va pour le mieux dans sa vie.

Je ferme mon petit casier où j'avais déposé mes livres et me dirige vers la bibliothèque du lycée. Tout d'abord pour répondre à ma mère et aussi pour feuilleter des magazines sur mon orientation de poursuites d'études. Il me reste un an et je ne sais toujours pas ce que je veux faire plus tard. Sûr et certain dans le domaine de la mer mais je ne sais pas encore quoi. Il y a beaucoup de métier. Du coup je vais lire tout ce que je trouve sur différent métier pour savoir ce qui me plairait le plus. J'oublie les insultes que j'entends sur mon chemin et passe les portes de la bibliothèque. Je me dirige vers le stand de brochures, en prends plusieurs et me pose à une table.


Ce que j'aime dans ce genre d'endroit c'est le calme et le respect de tous. Ici, on ne se préoccupe pas des autres. On lit, on travaille pour nous sans faire attention a ce qui nous entoure. Il n'y a pas les problèmes de la société -principalement- au travers de notre chemin. Il n'y a pas ces bavards qui coupent notre concentration. C'est un endroit où seules nos pensées peuvent nous perturber. Je décide de décaler les magazines sur le côté pour sortir un stylo et un bout de papier.

J'ai décidé de répondre à ma mère le cœur ouvert et lui écrire tout ce que j'ai ressenti avant et après sa lettre. Je veux qu'elle sache ce que j'ai sur le cœur et je veux lui poser mes questions auquel elle n'a pas répondu.

Bonjour,

Un auteur a dit " L'abandon des siens, quand de vous ils ont besoin, est la pire lâcheté." Tu n'es qu'une lâche et une égoïste. Tu n'as pensé qu'à toi et ton bonheur ! Tu ne pensais plus qu'à tes putains de clopes (ou autres) et ton alcool, qu'à ton enfant qui grossissait dans ton ventre. Est-ce que tu as déjà pensé que ton fils allait avoir besoin de toi après ? Bien-sûr que non.

Et tu oses revenir comme par magie après toutes ces années ? Tu t'excuses plus pour des choses aussi futiles tels que ta mauvaise écriture ou tes larmes qui ont coulé que par ton abandon. Tu t'en veux pour ce que tu as fait mais le mal est fait malheureusement. Aucun retour en arrière n'est possible et ton abandon restera te hanter toute ta vie. Même si je te pardonnerai, si j'y arrive un jour, jamais je n'oublierai. Je ne pourrais jamais te faire entièrement confiance. J'aurais toujours peur que tu repartes.

Et je ne le supporterai pas...

Est-ce que tu dois me compter dans tes enfants ? A toi de me el dire, est-ce que tu me considère comme ton fils ? C'est vrai pendant quinze ans je ne l'étais pas. Quinze ans... De plus que tu étais là ou pas pour papa, tu l'as rendu malheureux. Et inconsciemment tu as aussi rendu une partie de moi malheureux. Depuis petit, j'espérais que tu sonnes à la porte et moi qui court jusqu'à toi. Tu as attendu tellement longtemps, que je t'en veux et te déteste. Pour ce qui est de papa, oui maintenant il est heureux mais ce n'est pas à moi de te parler de sa vie privée.

Dice of love | BxB Tome 2Where stories live. Discover now