Chapitre 41 - Jared (lemon)

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Hello !

Un chapitre caliente... avec des scènes pas forcément adaptées aux jeunes lectrices. 

L'information donnée, je souhaite une belle lecture à celles qui se laisseront tenter ;)

Bizzzz,

Juliette

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Les abords de la petite allée qui mènent à ma maison sont jonchés de milliers de galets blancs et gris clair qui rendent l'endroit très accueillant. Le jardinier, que j'ai engagé, a vraiment fait du bon boulot. Un mur de vieilles pierres, sur notre droite, marque la séparation avec la demeure voisine. Autant, il paraissait dépouillé l'an passé ; autant, maintenant, il a retrouvé un nouvel éclat avec d'innombrables roses trémières roses et blanches qui l'habillent de haut en bas. Quant à la façade de la maison, elle est magnifiquement décorée par une multitude d'hortensias violets et bleus.

– Waouh, c'est...

Les mots de Camille restent suspendus dans l'air ambiant qui se réchauffe subitement. Je souris. Il ne s'agit pas d'un rêve. Je suis vraiment en train d'emmener cette fille chez moi. En comparaison à cet endroit, mon appartement parisien ne possède aucune valeur sentimentale. Il ne représente rien de plus qu'un pied à terre qui me sert de dortoir quand je m'y trouve. Alors, qu'ici...

– Magnifique.

Il me semble évident que Camille est sous le charme. Mon sourire s'élargit encore lorsqu'elle poursuit :

– Je ne me souviens pas avoir vu une maison aussi belle.

Son compliment me touche en plein cœur. Depuis que j'en ai fait l'acquisition cinq ans auparavant, j'ai passé un temps de dingue à la rénover. Je suis plutôt fier du résultat. Par endroits, du lierre vert grimpe le long de la façade en pierres apparentes. Les volets en bois, repeints en bleu, amènent une touche de couleur. À côté de la porte d'entrée, l'immense baie vitrée que j'ai faite installer se trouve être une source de lumière non négligeable.

– L'odeur de l'océan nous a suivis, remarque-t-elle.

Exact. C'est d'ailleurs une des choses qui me plaît le plus ici. On peut sentir le parfum marin mêlé à celui des plantes environnantes. Les hortensias, les pivoines, les lys et les dahlias encadrent harmonieusement ces quatre murs que j'affectionne tant. Quand je suis ici, je n'éprouve plus le besoin de jurer, de m'énerver. Je n'en veux plus à la Terre entière. Je me sens bien, presque apaisé. Lorsque je tourne l'œil vers la droite, j'aperçois la piscine nouvellement installée sur mon vieux terrain de jeux. Je nous revois Tom et moi jouer à d'interminables parties de cache-cache. Je sens mon cœur se serrer, mais la présence de Camille m'apaise rapidement.

Je l'observe faire volte-face et jeter un coup d'œil à la terrasse adjacente au côté droit de la maison. Elle lève les yeux au ciel et aperçoit le paravent en bois, surmonté de plantes grimpantes. Son souffle paraît court. Elle est réellement surprise par cet endroit. Tout à coup, je me sens bien con quand je me rappelle, que quelques minutes auparavant, mon estomac se contractait de peur à l'idée que ça ne lui plaise pas et qu'elle trouve ça... ringard.

– Je ne m'attendais pas à ça.

Elle s'approche et, du bout des doigts, caresse la grande table carrée en verre, à la structure en alu noir. Huit chaises de couleur identique l'entourent et je sens que Camille rêve de s'y asseoir. Ma gorge se serre. Il y a quelques jours, j'aurais tout donné pour m'y installer avec elle mais, là, j'ai... d'autres projets.

Je saisis doucement la paume de sa main et la lui caresse avec le bout de mon pouce. J'aimerais lui dire quelque chose, mais rien ne vient, hormis la sourde culpabilité de ne pas lui avoir révélé cette histoire de dictaphone. La confiance qu'elle m'accorde désormais ne tient qu'à un fil ténu. J'aurais tant aimé que les choses soient différentes. Je soupire. Chaque seconde où je ne la tiens pas dans mes bras représente un temps perdu que je ne pourrai jamais rattraper. Je la veux. Entièrement.

Up and downWhere stories live. Discover now