La force d'aimer ( Maxence )

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9 mai 1944, Zermatt, Alpes suisses, Suisse.

Freya elle est partie... Les SS l'ont pris pendant que j'avais le dos tourné ! Ces fumiers, ces chiens, ces horribles personnes, ils ne savent pas que je vais le leur faire payer !!! Ils m'ont pris ce que j'avais de plus cher en Suisse, ma future épouse, mais ils m'ont aussi pris ce que j'avais de plus cher en France, ma mère.
Il faut que tout cela cesse, je vais les tuer, il me faut en tuer quelques uns c'est comme ça ça devient chez moi encore plus aujourd'hui un besoin vital. Je veux les voir saigner, je veux les voir hurler, je veux les voir souffrir de mes mains. Je veux ma vengeance, et je l'aurai, quitte à mourir juste après, je mourai en sachant que ma mère, mon père, Freya et tous les autres seront vengés.

J'attends patiemment, du moins j'essaie de ne pas tout fracasser autour de moi en attendant Adolf. Il doit m'amener un autre réfugiée aujourd'hui. Je ne sais pas ce qu'il fait mais j'en ai assez d'attendre, je veux juste faire passer le réfugié et me rendre en Allemagne. Je vais aller au Reich et tous les tuer, il le faut, sinon qui aura le cran de le faire ? La guerre est là, elle perdure, elle est là depuis cinq années déjà, ce n'est pas maintenant qu'elle va s'arrêter. Dieu me le dit, il m'a déjà transmis ma future mission. Venger Freya.
La venger oui car je sais qu'elle a menti dans sa lettre, tout son amour qu'elle m'a transmis, et la description bien trop enthousiaste du lieu dans lequel ma future épouse se trouve... Cela ne colle pas, un Boche a dû la forcer à écrire de cette manière là. Ce que je veux dire, c'est qu'elle est beaucoup trop bipolaire pour que ses dires soient vrai. Je connais bien Freya, il y a un problème et elle a été forcée à ne pas l'écrire, car elle n'a pas pu l'écrire.

J'ai observé les environs, toujours le même paysage, toujours les mêmes hommes mûrs passant par curiosité, toujours les deux gars de la trentaine se rencontrant, se livrant à un jeu dangereux en bravant les règles d'une dictature impie. Rien n'a changé depuis plus d'un an que je suis arrivé ici en Suisse. C'est fou quand même toute cette merde, et surtout à quel point elle dure...
Ah ! Ça y est mon coéquipier allemand est là, et à ma grande surprise le réfugié est une fille de 14 ans environ, qui marche avec difficulté dans la neige qui fond. J'ai attendu qu'ils arrivent assez proches de moi, assez intrigué de devoir épauler cette gamine à se construire une nouvelle vie.

《Maxence comment vas-tu ?
- Ils l'ont pris, mon épouse, ai-je dit d'un ton encore ahuri.
- C'est pas vrai... soupire-t-il manquant d'air.
- Après avoir fait passer la gamine, j'irai la venger au Reich.
- Maxence tu sais très bien que ce que tu dis est surréaliste tu ne peux pas faire ça. C'est du suicide.
- Tant pis.
- Je ne te laisserai pas faire de toute façon que tu le veuilles ou non, et si je dois venir avec toi je viendrai.
- Adolf...
- Arrête de discuter et fais moi passer cette jeune fille dans un endroit sûr.
- D'accord. On se revoit bientôt. 》

J'ai salué mon ami rapidement, comprenant très bien qu'aujourd'hui il ne peut pas s'éterniser en bavardant.
La gamine m'a regardé d'un œil craintif avant de me suivre sans broncher. Après m'être présenté, je lui ai demandé comment elle s'appelle, intrigué, je n'ai pas insisté quand elle ne m'a pas répondu mais suis resté bien intrigué en la voyant sortir un calepin et un crayon.
J'ai lu ce qu'elle a écrit.

《Je m'appelle Stella Müller. J'ai 14 ans. 》

Alors j'ai continué cette conversation assez étrange en lui demandant qu'est-ce qui l'a poussé à fuir et pourquoi ne me répond-elle pas par sa propre voix.
Stella a longuement griffonné imperturbable et concentrée.

《J'ai fui l'Allemagne car mes parents ont tous les deux été tué par les SS, c'est là que Herrn Leyers m'a sauvé et amené à vous. Je ne parle plus depuis leur mort, je bégaie affreusement depuis alors je n'ose plus. 》

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