A tous cœurs vaillants...

By dituogr

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Asad était en train de frapper le mur en béton. Ses mains étaient en sang. Il cognait de toutes ses forces. ... More

Avant-propos
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By dituogr

Tu es comme le brouillard, visible mais insaisissable













J'entrai rapidement au manoir sans m'attarder là-bas mais la scène que je vis ne cessait de me tourmenter. Je me posais d'innombrable interrogations. Cet homme était-il réellement Arwan ? Je n'étais pas sûre puisqu'ils se tenaient loin de moi, néanmoins je jurerais qu'il s'agissait d'Arwan Davenport. C'était sa posture.

Arwan et Zahra ?

Non, impossible. J'ai dû me tromper quelque part, il y avait forcément une explication à tout ceci.

J'étais tant absorbée par mes pensées que je ne fis pas attention à là où je mettais les pieds. Je cognais violemment la porte d'entrée et tombais sur les fesses. Mes courses s'éparpillèrent sur le sol.

- Génial, murmurais-je à moi même.

Je me mis à ramasser mes affaires et vis une main qui m'aidait. En levant le regard, je tombai sur Salim. Mon souffle se coupa d'une part parce que jamais je n'imaginais recevoir de l'aide venant de lui, d'autre part, je venais de voir sa femme le tromper. Même s'il ne s'agissait que d'un mariage arrangé, cela allait malgré tout le blesser.

- Ne peux-tu pas regarder où tu marches ?, lança-t-il après avoir ramasser toutes mes affaires.

- Je...je...

J'étais sans mots. Que pouvais-je bien dire ?

La porte s'ouvrit de nouveau et je vis Asad marcher vers moi à toute vitesse, il avait l'air inquiet. Il m'attrapa par le bras et me releva d'une traite avant de se tourner vers son grand frère.

- Tu l'as poussé ? Je t'avais prévenu de ne pas t'approcher d'elle...

- Non, Asad ! Je me suis cognée à la porte et je suis tombée. Salim était juste en train de m'aider.

- C'est vrai ?, demanda-t-il d'un air sceptique.

Salim soupira et leva les yeux au ciel avant de continuer son chemin.

- Tu es sûre qu'il ne t'a rien fait ?

- Oui, il m'a rien fait. Je l'ai jugé trop vite, au fond je suis sûre qu'il n'est pas mauvais.

- Hum...rentrons.
***

L'entreprise était en effervescence ces derniers jours. Il y avait une grande cérémonie qui aura lieu en fin de semaine. Heureusement pour moi, je n'étais pas obligée d'y participer. J'attendais avec impatience qu'on soit à samedi, Asad a prévu de m'emmener quelque part et cette simple idée m'enchantait.

Après avoir étudié la pile de documents qui m'avait été soumise, je dépose le stylo et me lève afin d'étirer mon pauvre dos. En regardant par la baie vitrée, je crus apercevoir Asad, accoudé sur sa voiture. Il était venu me chercher. Je rangeai rapidement mes affaires, et pris mon sac. En sortant du building, je vis également Arwan se diriger vers lui. Je n'aimais pas ça.

Je décidai de rester en retrait, les observant. Asad paraissait crisper et il était évident qu'Arwan le provoquait. Je sentais le pire arriver. Soudainement, le temps sembla s'être arrêté lorsque mon époux asséna un coup à celui que je considérais son ennemi juré. La situation allait dégénérer alors je courus me mettre entre eux.

- Ça suffit ! Qu'est-ce qui vous prend à la fin ?

- N'aies crainte Asad, déclara Arwan en essuyant le mince filet de sang qui coulait de son nez, je te rendrais coup pour coup et en mille fois plus douloureux.

Ce n'était pas Asad qu'il regardait en parlant, c'était moi qu'il fixait.

- Ton problème est avec moi.

- Plus on est de fous, plus on rit, non ?

Je tirai Asad de toutes mes forces vers la voiture pour éviter qu'il lui saute dessus à nouveau. Je remarquai des gens assister à la scène à l'étage. C'est sûr, j'allais faire l'objet de tous les ragots et commérages demain.

- Démarre.

Il mit en marche le véhicule et démarra sur les chapeaux de roues. Je gardai le silence pendant tout le trajet. Il fulminait de colère et j'avais peur d'aggraver les choses.
***
Il était déjà vingt-trois heures. Asad s'était enfermé dans son bureau. J'ai entendu quelques objets se briser, signe qu'il était toujours dans un état noir.

- Pour l'amour du ciel ouvre la porte Asad, lançais-je pour la énième fois. Je t'en prie...

Rien, aucune réponse.

Je me laissai tomber sur le rebord du lit en soupirant d'exaspération. J'étais tant fatiguée que mes yeux se fermèrent tous seuls et je m'endormis sans m'en rendre compte.

Un rayon de soleil passa à travers les rideaux et me réchauffa le visage. Je me réveillai peu à peu. En fixant le plafond, je me souvins brusquement de ce qui s'était passé hier et me levai en trombe. Je me rendis vers le bureau d'Asad, appuyai sur le poignet et celui-ci s'ouvrit mais...il n'y avait personne.

Je ressortis du bureau et me dirigeai sans trop savoir pourquoi au dressing. Mes pires craintes se realisèrent. Ses vêtements n'étaient plus là pour la plupart et sa valise avait également disparu. Un petit papier était collé à l'armoire.

"Je pars en Russie quelques jours, ne m'appelle pas".

C'est ce que j'y avais lu. Je ne me souviens plus trop de ce que j'ai ressenti en voyant cela. De la colère ? Non. C'était plutôt une vive déception.

Je pris simplement une douche et m'habillai confortablement avant de descendre manger. J'avais décidé de ne pas aller au bureau aujourd'hui. J'en ai eu ma dose de toutes les histoires d'Arwan.

Dans la salle à manger, il y avait déjà toute la famille. Je lançai un bonjour et pris place placidement.

- Asad n'est pas là ?, demanda Alisha.

- Son avion a décollé très tôt ce matin, répondit Nadia, fraîchement revenue d'un voyage. Je l'ai vu sortir et il m'a dit qu'il devait se rendre en Russie.

- Pourquoi aussi soudainement ? Tu étais au courant, Sumaya ?, me questionna mon beau-père.

- Non.

La discussion s'arrêta là, grâce aux regards qu'ils me jetaient.

Une fois le déjeuner terminé, je me dirigeai à la bibliothèque où je restai quasiment toute la matinée. Les livres avaient un pouvoir exceptionnel sur moi. Ils me faisaient rire, parfois pleurer. Ils me rendaient joyeuse et motivée, parfois triste et nostalgique. Cette fois ci, le livre que je lus me rappella mon enfance car c'était l'histoire d'une jeune femme dont le père était parti. Elle vivait avec sa petite sœur et sa mère. C'était une femme ambitieuse avec de grands rêves. J'avais l'impression que ce livre m'était destiné d'une certaine manière, j'en avais les larmes aux yeux, il m'avait rendu morose.

La porte s'ouvrit à la volée et Salim débarqua. Il avait l'air de chercher quelque chose.

- Tu n'aurais pas vu un petit carnet sur la table basse ?

- Non, répondis-je en essuyant discrètement mon visage.

Il se retourna pour ressortir mais se stoppa et revint sur ses pas.

- Il est idiot des fois mais il t'aime réellement, dit-il avant de ressortir aussi vite.

J'aurais aimé lui dire que Zahra l'aimait également cependant je crois qu'on est tous d'accord pour dire que c'est faux.
***

Alors que j'étais occupée à suivre une recette espagnole que Marìana s'évertuait de m'enseigner, mon téléphone se mit à sonner. Je m'essuyai les mains et décrochai sans grand enthousiasme. C'était Arwan.

- Oui ?

- Je passe l'éponge sur le fait que tu sois restée deux jours sans venir au bureau...

- Je ne me sentais pas bien.

- Je ne te crois pas mais soit. Ta présence est requise à la cérémonie de demain, ordre de mon père.

- Mais je...

Tint, tint, tint...

Il m'avait raccroché au nez ce chacal.

- Tout va bien ?, s'enquiéta Marìana.

- Apparemment M. Davenport requiert m'a présence à sa cérémonie.

- Et pourquoi fais-tu cette tête ?

- Je ne veux pas y aller, Marìana. Ça ne me dit rien qui vaille.

- Cesses d'être paranoïaque et occupe-toi plutôt de ce que tu vas mettre.

Je soufflai d'énervement et me rendis à l'évidence, Arwan avait un don pour faire naître la haine dans le cœur des gens.

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Je sais, j'aurais poster la semaine dernière mais honnêtement avec tous mes cours c'est difficile d'être régulière. Bonne lecture quand même et n'hésitez pas à laisser un avis dans les commentaires, je me ferai un plaisir de tous les lire.








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