A tous cœurs vaillants...

By dituogr

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Asad était en train de frapper le mur en béton. Ses mains étaient en sang. Il cognait de toutes ses forces. ... More

Avant-propos
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By dituogr

Et j'imagine qu'on ne peut rien cacher éternellement...


















Je n'arrivais pas à croire que Nafissa était là. Elle lâcha sa valise et marcha à toute allure vers moi, ce qu'elle fit me laissa sans voix. Elle me prit dans ses bras avec un grand sourire.

- Tu as réussi à épouser Asad !, me dit-elle à l'oreille. Tu as réussi à battre Alisha, je suis impressionnée.

Elle me lâcha et resta debout face à moi.

- Que...que fais-tu ici ?, demandais-je curieusement.

- Ne t'inquiètes pas, je ne suis pas venue pour Asad. Je dois participer à un séminaire dans la ville donc ma tante m'a invité à rester ici au lieu d'aller à l'hôtel.

Nafissa vit à Londres avec toute sa famille d'ailleurs. Elle m'avait dit qu'elle travaillait dans l'entreprise familiale.

- Oui, je vois, répondis-je. Dans ce cas, bienvenue.

Elle souria à nouveau et retourna s'asseoir au salon avec Alisha. Elle avait l'air plus aimable que la dernière fois qu'elle était venue toutefois, pour l'instant, je reste sur mes gardes.

Le soir, nous étions tous à table pour le dîner. Asad n'était pas là. Je ne savais pas où il se trouvait. J'essayais de participer à la conversation qu'avait lancée Ziyad mais honnêtement, mon esprit était ailleurs.

- On m'a dit que tu avais commencé à travailler, c'est vrai ?, questionna Nafissa qui était assise devant moi.

- Oui, dans l'entreprise de M.Davenport, un ami de la famille.

- Ce nom me dit quelque chose, j'ai sûrement dû le rencontrer il y a des années.

- Bonsoir, lança une voix masculine.

Je tournai la tête et vit Asad, habillé d'une tenue formelle. J'en ai déduis qu'il était au travail.

- Que faisais-tu, Asad ?, questionna Hamid. Tu es encore en retard pour le dîner.

- Désolé, j'avais du travail.

Il se dirigea à la cuisine, sûrement pour se laver les mains, et revint quelques minutes plus tard avant de s'installer sur la seule place libre, celle située à ma gauche.

- Quand es-tu arrivée ?, lança-t-il à l'intention de Nafissa.

- Cet après-midi. Félicitations pour ton mariage, Asad. Je suis vraiment heureuse pour vous deux.

Je lui lançai un sourire et Asad la remercia simplement. Alisha n'avait cessé de me lancer des regards hostiles depuis l'arrivée de sa filleule, plus que d'habitude. Je l'imagine se dire à elle-même que j'ai pris la place qui revenait à Nafissa, celle qu'elle considère toujours comme l'effigie de la parfaite belle-fille.

Après le dîner, je sortis me promener dans le jardin. Un magnifique croissant de lune brillait ce soir et j'avais besoin d'air. Je me posai en tailleur sur l'herbe. Au bout d'une vingtaine de minutes, j'entendis des pas et une présence. Je savais que c'était Asad. Il s'assit derrière moi et je me collai à son torse.

- Comment as-tu su que c'était moi ?

- Ton parfum, je l'ai senti.

- J'ai été un peu distant ces derniers jours, n'est-ce pas ?

- Oui.

- Tu m'en veux ?

- Oui.

- Excuses-moi, marmonne-t-il en m'encerclant de ses bras. Je m'inquiète peut-être trop pour toi. Promets-moi de faire attention à Arwan.

- Je le promets.

- Hum.

Nous sommes restées dans cette position si longtemps que je finis par m'endormir contre lui.
***

J'étais dans ma chambre, debout près de la fenêtre. Il était environ seize heures et c'était le week-end. J'avais passé toute la journée assise à travailler sur la révision d'un contrat. J'essayais de me dégourdir les jambes. Postée près de la fenêtre, j'aperçus Zahra sortir du manoir et monter dans une voiture qui était garée là. Cela me parut étrange puisque d'habitude, Zahra ne conduit jamais. Elle avait un chauffeur à sa disposition. Je trouvais son comportement bizarre depuis quelques temps. Mais peut-être que je me trompais, qui sait ?

Quelqu'un frappa à la porte.

- Qui est-ce ?

- C'est moi, Nafissa.

- Entre.

- Tu es occupée ?, demanda-t-elle après être entrée dans la pièce.

- Non, pas vraiment.

- Ça te dit qu'on aille boire un café quelque part ?

- Maintenant ?

- Oui, à moins que tu n'aies des choses à faire.

- Et bien...d'accord. Donne-moi juste le temps de me changer.

- Je t'attends au salon.

- Très bien.

Elle ressortit et je me dirigeai directement dans le dressing afin d'enfiler une tenue potable. Je me maquillai légèrement et pris mon sac. Dans le salon principal, je vis Nafissa debout.

- Je suis prête.

- Allons-y.

Nous avions pris sa voiture. Je lui avais donné l'adresse du café dans lequel j'étais allée avec Leyla et Thérésa.

- Une table près de la fenêtre ça te va ?, questionnais-je.

- Oui, c'est très bien.

Nous nous installâmes alors, attendant d'être servis.

- Comment se passe la vie au manoir ? J'imagine que Alisha ne te fait pas de cadeau.

- Je sais que c'est impossible d'être aimée de tous toutefois, la haine qu'elle éprouve pour moi me dépasse.

- Elle est très protectrice envers Asad. Il te suffit juste de ne pas la croiser trop souvent, ria-t-elle.

- Et toi ? Tu comptes te marier un jour ?

- Pour l'instant, je préfère me concentrer sur moi. Il y a des choses que je dois accomplir seule.

- Hum, je vois...

Mon téléphone se mit à sonner à cet instant là. Le nom d'Arwan Davenport s'affichait sur l'écran. Je décrochai avec une certaine appréhension.

- Allô ?

- Où êtes-vous ? J'ai besoin de vous impérativement. Vous pouvez venir ?

- Comment ? Maintenant ?

- Il s'agit du contrat sur lequel vous deviez travailler.

- D'accord...dans ce cas, j'arrive.

Il raccrocha et Nafissa me questionna du regard.

- C'est le directeur de l'entreprise où je travaille. Il y a un problème avec un certain contrat.

- Tu vas vraiment y aller ?

- Oui.

- Mais c'est samedi aujourd'hui, tu n'as pas à travailler.

- Je n'ai pas vraiment le choix.

Je pris mon sac avant de me lever.

- Merci pour le café, la prochaine fois c'est moi qui invite.

- Ne t'inquiètes pas pour ça. A plus tard.

Sur le point de quitter le café, je revins sur mes pas. Il fallait que je lui demande une faveur.

- Tu as oublié quelque chose ?

- Non...j'ai un service à te demander.

- Oui ?

- Ne dis à personne où je vais et surtout pas à Asad. S'il demande, dis-lui que je suis partie voir une amie.

- Tu vas avoir de gros ennuis s'il le découvre.

- Je sais.

- Très bien, tu peux compter sur moi.

- Merci.

Je tournai les talons et une fois dehors, je pris un taxi. Il devait être dix-huit ou dix-neuf heures lorsque j'arrivai à destination. Les gardes me laissèrent passer sans prendre la peine de me demander mon badge. Le building était quasiment vide. Je n'y vis que quelques personnes qui nettoyaient le sol.

Je me rendis directement dans le bureau d'Arwan.

- Tu peux entrer !, hurla-t-il après que j'aie toqué.

Il était debout face à l'immense baie vitrée mais se tourna vers moi.

- Quel est le problème ?

- Que t'as dit Asad sur moi ?

- Pardon ?

- Il a bien dû te dire quelque chose.

- Vous m'avez fait venir jusqu'ici pour me demander ça ? Vous vous moquez de moi ?

Je m'apprêtais à ressortir du bureau quand il se dirigea à grandes allures vers la porte et la referma d'un coup sec.

- Qu'est ce que vous faites ?

- Asad ne t'a sûrement rien dit sur moi, ni sur le passé qui nous unit. Il a peur que ces horreurs soient traumatisantes pour une âme aussi pure que la tienne.

- Mais de quoi vous parlez ? Laissez-moi sortir !

Il vint vers moi, je me mis à reculer. Il continua d'avancer et je continuai de reculer, jusqu'à ce que je ne puisse plus le faire. J'étais bloquée.

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Certains ont l'air d'avoir perdu le fil de l'histoire, lisez les parties précédentes.





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