A tous cœurs vaillants...

By dituogr

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Asad était en train de frapper le mur en béton. Ses mains étaient en sang. Il cognait de toutes ses forces. ... More

Avant-propos
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By dituogr

Tristement se termina la journée












- Je n'arrive pas à croire que l'année est terminée ! C'était tellement rapide.

- Parles pour toi ! J'ai trouvé que cet année a duré une éternité. Les examens étaient véritablement difficiles. Ce n'est pas une blague lorsqu'on dit que les études en Angleterre sont un parcours du combattant, me répondit Leyla.

C'était le dernier jour des cours, nous étions en train de rentrer à la résidence Leyla et moi. J'étais contente de voir que nous avions retrouvé notre complicité initiale.

- J'ai peur d'avoir tout rater.

- Tu es la meilleure élève de ta classe Maya, relaxe !

- Excusez-moi !, lança une voix masculine.

Nous nous retournions d'un mouvement synchronisé. Un jeune homme, tenant un sublime bouquet de fleurs, se tenait là.

- Laquelle d'entre vous est Sumaya ?

- C'est moi, lui dis-je.

- C'est pour vous, réplique-t-il en me tendant le bouquet.

- Moi ? Qui me les a envoyé ?

- C'était un homme, je ne sais pas qui c'est. Je travaille à la boutique de fleurs. Il les a acheté et m'a donné votre adresse pour que je vous les livre.

- Ah...merci.

Je pris le bouquet et il s'en alla.

- Ne me dis pas que tu as un admirateur secret !, s'écria Leyla.

- Je ne crois pas.

- Qu'est-ce qu'il y'a d'écrit sur la carte.

Je sortis le petit bout de papier de son enveloppe et souriai profondément en lisant ces quelques mots si bien agencés.

"Pour la plus belle des femmes à mes yeux, afin que ton esprit pense toujours à moi.
Avec amour, Asad."

Je tendis le papier à Leyla et elle lança un cri après avoir lu.

- Chut !

- C'est qui Asad ? Pourquoi tu ne m'as rien dit ? Je le connais ?

- Calme-toi Leyla ! Je te raconterai tout plus tard, promis. Je dois me préparer pour aller travailler.

- Très bien, mais saches que tu n'iras pas au lit ce soir avant de m'avoir tout raconter.

Je rigolai sachant qu'elle était parfaitement capable de mettre ses menaces à exécution.

Durant le trajet jusqu'au manoir, je souriai toute seule en repensant aux fleurs. Son geste était si gentil et si tendre.

Le chauffeur me regardait bizarrement, se demandant sûrement quel genre de maladie mentale j'avais. Je m'en fichais, j'étais heureuse.

À la maison, j'enfilai mon uniforme et montai directement dans la chambre d'Asad afin de le remercier mais il n'était pas encore rentré. Je décidai de commencer mon rangement en attendant.

Aux alentours de dix-huit heures, je fis une pause et me dirigeai à la cuisine pour me servir un verre d'eau.

- Bonjour !, saluais-je Marìana et Anna qui y étaient.

- Bonjour !, répliquent-elles.

- Tu as l'air bien heureuse aujourd'hui, affirma Marìana d'un air espiègle.

- Je le suis !

Selena arriva à la même minute. Elle me tendit mon téléphone qui n'arrêtait pas de sonner. Amina m'appelait. Pendant un laps de temps, j'hésitai fortement à répondre. La dernière fois que ce scénario s'était produit, ma mère m'annonçait qu'elles étaient à la rue. Qu'allait-elle me dire cette fois ?

Je pris le téléphone et décrochai. J'ai pensé rêver en entendant la voix brisée de ma sœur. Elle était en larmes.

- Amina...

- Elle est partie Sumaya !

- Quoi ? Qui ?

- Mama est morte, elle a fait une crise cardiaque.

- Tu mens...

Elle se remit à pleurer de plus belle et le téléphone m'échappa des mains avant de s'écraser sur le sol.

- Sumaya ! Qu'est-ce qui se passe ?, s'inquiéta Marìana.

Je l'entendais me parler toutefois mon esprit alla ailleurs. Je repensais à elle, au nombre de fois qu'elle m'avait aidé, qu'elle m'avait soutenu. Je me rappelai d'une parole à elle.

- Ne laisse personne t'empêcher de réaliser tes rêves, m'avait-elle dit.

Alors c'était fini ? Je n'allais plus la voir, ni la toucher, ni lui parler. Elle était partie.

Me rendant compte de l'effroyable réalité qui m'attendait, mes jambes me lachèrent et ma tête heurta le parquet.

C'était un Asad inquiet que je vis lorsque j'ouvris les yeux.

- Sumaya ? Tu vas bien ?

Je tentai de me redresser mais la douleur que j'avais au crâne me cloua sur le lit.

- Dis moi que c'était un rêve, marmonnais-je. Ma mère n'est pas morte...Asad...

Il fit signe à Marìana de sortir. J'étais dans une chambre d'ami.

- Sumaya je suis...tellement navrée pour toi.

Il me serra très fort contre lui. Nous sommes restés dans cette position une bonne dizaine de minutes. Le choc de la nouvelle ne m'avait pas encore quitté. J'avais la nette sensation que j'allais me réveiller d'un moment à l'autre.

- Je dois rentrer chez moi.

- Non, je préfère que tu restes là pour ce soir. Tu es toujours en état de choc.

- Je dois aller au Sénégal, je dois voir ma mère avant qu'on l'enterre.

- Je vais m'occuper de ça. Tu veux partir quand ?

- Demain.
***

Ces paysages, cette chaleur, ce soleil m'avaient manqué plus que je ne l'aurai cru. J'étais de retour, pour un événement peu enthousiasmant. Asad avait tout préparé pour moi. Je n'ai eu à m'occuper de rien et je ne cessai de le remercier pour son aide. Je tenais à voir ma mère, lui dire au-revoir, qu'elle pouvait enfin se reposer, que son malheur était revolu.

Le taxi s'arrêta à l'adresse que m'avait indiqué Amina. C'était un vieil immeuble désabusé. Je descendis en prenant mon petit sac avec moi. Je n'ai quasiment rien amené.

Au troisième étage, je frappai sur une porte blanchâtre. Amina m'ouvrit. Elle se jeta précipitamment dans mes bras en pleurant. Je répondis à son étreinte, sans aucune expression sur le visage. J'étais ailleurs. Dans la pièce qui servait de salon, une femme assise, c'était Khadija. Elle me serra à son tour. Amina nous entoura de ses bras. Il ne restait plus que nous, les trois filles jadis moquées pour ce qu'elles étaient. Je me rappelle que ma mère nous avait dit que mon père a toujours voulu avoir des garçons. À chacune des grossesses de maman, il espérait être honoré par un fils. Allah en a décidé autrement.

- Je veux la voir, déclarais-je fermement.

- Elle est à la morgue de la mosquée. Ils ont dit qu'elle serait enterrée après la priere de quatorze heures.

La mosquée se trouvait à trois pâtés de maison. J'enfilai mes chaussures et nous y allions toutes les trois. Elle était momifiée dans un tissu blanc. Seul son visage était visible. J'aurais juré qu'elle était juste en train de dormir, ses lèvres s'étirant légèrement en un sourire. Je lui embrassai le front et récitai une invocation pour elle. Je demandais à Allah de la protéger et de lui réserver une magnifique place près de lui, au Jannah.

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Vu que vous n'avez pas arrêté de me harceler, je vous mets une partie en plus. Des avis ?

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