Chapitre 36

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Juste pour le plaisir, bonne lecture 😁

...

Pdv Adora

Lorsque j'entends une voix crier "c'est ouvert" de l'autre côté de la porte, j'entre sans me faire prier et découvre Catra, assise par terre et recroquevillée sur elle-même sans que j'arrive à voir ce qu'elle fait. Je regarde la pièce tout en avançant vers elle. Je remarque alors qu'elle porte ma veste, celle que j'ai oubliée hier soir, la voir avec elle me fait sourire.

-C'est moi ou, c'est ma veste que tu portes ? Demande-je les bras croisés, avec un sourire en coin.

-Adora ? S'étonne-t-elle en se retournant vers moi. Euh non, enfin si... mais non... je... j'avais froid... Mais qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne peux plus te passer de moi c'est ça ?

-Non, pas vraiment, je suis venue récupérer ma veste et t'emmener de quoi t'entraîner pour le sport comme je l'ai dit hier à Ténébra. Comme ça je ne lui ai pas totalement menti, avoue-je.

-C'est fou, tu continues ? Réplique-t-elle en se levant.

-De quoi tu parles ?

-Même après tout ce qu'elle a fait tu continues de lui lécher les bottes.

-Mais non... ce n'est pas ça, tente-je en enlevant mon sac de mon dos avant de le poser sur le bureau.

-C'est ça ouais, souffle-t-elle en croisant les bras.

-Écoutes, dis-je en me retournant vers elle, je fais ça pour que tu n'aies pas plus de problèmes avec elle... à cause de moi.

-Ça c'est trop tard pour t'en soucier.

Je ne réponds rien et pousse juste un soupire avant de sortir de mon sac les petits altères que je lui ai amenés et lui montre quelques exercices à faire avec, mais elle ne semble pas très attentive. Je ne remarque qu'ensuite la brosse empêtrée dans ses cheveux et ne semble pas vouloir lâcher prise. Un souvenir d'il y a maintenant quelques années me revient alors en mémoire, où Catra avec des morceaux de plastique plein la tignasse, est venue me demander de l'aide car elle avait cassé son peigne.

-Tu as... un truc, dans les cheveux, ricane-je en pointant l'objet du doigt.

Elle regarde donc ce que je lui montre puis s'empresse d'agripper le manche et tire un grand coup dessus. Sa manœuvre réussit et l'objet lâche prise en emportant tout de même pas mal de cheveux au passage. Avant que, d'un geste de colère, il se retrouve éjecté contre le sol. Je réprime tant bien que mal mon hilarité devant cette scène et laisse seulement apparaître un sourire amusé.

-Va t'asseoir, je vais d'aider, déclare-je en posant une main sur son épaule.

-Non merci, c'est bon, décrète-t-elle.

-Aller, c'est pour te remercier de veiller aussi bien sur ma veste.

Je lui rappelle sûrement qu'elle la porte encore car elle se précipite pour l'enlever mais je l'arrête dans son geste avant qu'elle ne puisse le faire.

-C'est bon, garde la, elle te va bien mieux qu'à moi de toute manière, annonce-je.

-J'en veux pas, je ne veux ni de ta pitié ni de ta charité ! Grogne-t-elle en réessayant d'enlever ma veste.

-Quoi ? Mais pourquoi j'aurai pitié ?! M'étonne-je.

-"Oh la pauvre orpheline, elle n'a pas de parent, donnons-lui nos affaires", imite-t-elle en m'enfonçant le vêtement dans les bras. Ne fais pas semblant, je connais le refrain.

-Mais enfin pas du tout ! Je n'y avais même pas pensé alors ça ne peut pas être pour ça que j'ai dit ça, affirme-je.

-Alors c'est pourquoi ?!

-Pour te faire plaisir ! Réplique-je. Quand je t'ai vue tout à l'heure avec ça m'a vraiment fait plaisir. Je me suis dit que ça voulait dire que tu ne me détestais plus, sinon elle aurait sûrement fini par la fenêtre. Et comme, en plus de la tolérer dans ta chambre tu la mettais ça voulait dire que tu l'aimais bien. C'est tout mais apparemment je me suis trompée.

Je tourne donc la tête et pose le bout de tissu avec mes affaires en poussant un long soupir las.

-Tu sembles oublier que bien que je vive chez Angella et Micah, je suis aussi orpheline.

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