Chapitre 22

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Génial... bien joué Catra, la prochaine fois tu feras mieux de te taire... je pousse un long soupire.

-Pourquoi tu fais ça ? Surenchérit-elle.

-Quoi ? M'étonne-je.

-Pourquoi tu fais semblant ?

-Ça ne te regarde pas, réplique-je froidement.

-De quoi tu as si peur ? Je veux juste te comprendre, insiste-t-elle.

-Écoute Adora, je ne veux pas en parler donc soit tu te tais soit je pars.

-Très bien, souffle-t-elle. Mais alors, juste cette nuit, agis avec moi en étant juste... toi-même.

-Je ne demande que ça, chuchote-je en me recroquevillant un peu plus sur moi-même.

Je la sens gigoter avant qu'elle ne pose sa tête dans mon cou créant une tempête en moi, mêlant l'envie de répondre à son étreinte et la peur de ce que ça pourrait engendrer, de m'attacher encore bien trop et qu'elle me quitte une nouvelle fois, je ne le supporterai pas.

-Laisse toi aller, ajoute-t-elle.

Et puis merde, elle a raison, au diable demain. Je me retourne brusquement vers elle et la serre dans mes bras comme si ma vie en dépendait.
Je l'entends ricaner avant d'enfouir encore plus sa tête dans mon cou.

-Pas de commentaire, dis-je froidement bien qu'en ayant les joues en feu. Et ne fais pas l'erreur de penser que c'est parce que je t'apprécie.

Elle ne répond pas mais pousse tout de même un soupir las. Son odeur envahit mes narines tandis qu'une de ses mains fait doucement des allers-retours dans mon dos, comme elle en avait l'habitude. Je nous revois alors, dormir comme ça à l'orphelinat dans le lit du bas avec Lonnie qui ronfle sur celui d'à côté et nos portraits hideux dessinés sur un des pans du lit. Ah... ça semble si lointain... j'enfonce un peu plus mon visage dans ses cheveux et enroule une de mes jambes autour des siennes. Je pense n'avoir jamais autant voulu arrêter le temps de toute ma vie.

Pdv Adora

Je savais qu'elle était toujours là, quelque part ma Catra est encore là. Je la sers un peu plus contre moi en continuant de lui caresser le dos avec d'amples mouvements. Ses bras sont enroulés autour de mon cou, emmêlant ses doigts dans mes cheveux. Je m'endors comme ça, en un rien de temps, totalement apaisée.
Je ne me réveille que lorsque la lumière du jour transperce mes paupières. Je m'étire et pose mon regard sur une chambre, vide. Je m'assois et me frotte les yeux dans l'espoir qu'ils se fassent plus vite à la lumière ambiante afin d'atténuer mon mal de crâne. Je parcours à nouveau ma chambre, elle est partie.

-Bien sûr que oui, tu t'attendais à quoi ? Qu'elle t'attende bien sagement avec le petit déjeuner ? C'est de Catra qu'on parle, souffle-je.

M'enfin c'est quand même pas mal, elle est restée toute la nuit... enfin, je crois ? Je reste un moment dans mon lit à rougir tout en ressassant la soirée de la veille, c'était de loin la meilleure depuis... pfiouuu... longtemps. Mais je me ressaisis vite et vais enlever la robe inconfortable avec laquelle j'ai dormi puis vais prendre une bonne douche avant d'enfiler quelque chose de plus pratique puis vais voir l'ampleur des dégâts dans le salon, heureusement que les parents de Scintilla ne rentrent pas avant dimanche... je sors de ma chambre en me saisissant de mon "couteau de protection", comme j'avais l'habitude de l'appeler. Je me dirige ensuite vers la salle de vie et peux rapidement entendre les voix joyeuses de mes meilleurs amis. Quand j'arrive dans la pièce, je vois Scintilla, un balai à la main et Flèchdor s'occupe des ordures.

-Oh, salut Adora, bien dormi ? S'inquiète mon ami.

-Oui, bien et vous ? Demande-je en les saluant.

-J'ai connu mieux, répondent-ils en choeur tandis que Scintilla me serre dans ses bras.

-Dis donc, tu as vu l'heure ? Tu nous as habitués à ce que tu sois plus matinale ! Ricane Flèchdor.

-Pourquoi ? Il est quelle heure ? M'étonne-je.

-Pratiquement midi.

-Je suis désolée... comment je peux vous aider ? Dis-je en ramassant des bouteilles vides.

-Comme ça c'est très bien, affirme Scintilla en me mettant un sac dans les mains.

Je les aide donc à nettoyer la pièce, et quand je me rapproche de la fenêtre j'aperçois Scorpia et Jasmine assises sur la terrasse. Qu'est-ce qu'elles font là ? Je pensais qu'elles étaient rentrées chez elles...

-Qu'est-ce que font Jasmine et Scorpia dehors ? Demande-je.

-Elles nettoient des dégâts de Faucon, annonce mon ami.

-Comment ça ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Après sa défaite au beer pong contre Glacia, il est sorti prendre l'air et a voulu mettre le feu au salon de jardin, répond-il.

-Vraiment ? Ça ne m'étonne pas du tout venant de lui, ricane-je.

Elles ont dû avoir fini, elles sont maintenant assises côte à côte et discutent, elles semblent très proches, tant mieux ! J'esquisse un sourire puis me retourne et découvre Catra qui sort tout juste de la cuisine, un plateau dans les mains et habillée d'un tablier blanc.

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