Chapitre 10

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J'entre donc et tombe nez à nez avec Catra qui me regarde, visiblement surprise. Je lui fais un petit sourire et m'avance jusqu'au bureau de la proviseure.

-Je suis ravie de savoir que tu vas mieux Adora mais qu'est-ce qui t'amène dans mon bureau ?

-Je viens pour connaitre la sanction de Catra.

-Je vois, c'est une faute très grave et tu as été blessée donc...

-C'est vrai mais je vais bien là ! C'est passé et voilà, dis-je.

-Attends, tu ne lui en veux pas ?

-Bien sûr que non, on était l'une contre l'autre et avec l'adrénaline et tout, on a été prise au jeu toutes les deux et voilà... La détermination dont elle a fait preuve est une des qualités recherchées à Brightmoon non ?

-Euh... si, avoue-t-elle.

-Donc, quoique c'était... vous pouvez revoir sa sanction à la baisse ? Je vous en prie ?

-Bon... alors je suppose que je vais revoir mon choix... laissez moi réfléchir quelques minutes et je reviendrai vers vous. Tu as beaucoup de chance qu'Adora prenne ta défense, finit-elle avant de nous faire signe de sortir.

On s'exécute et nous fermons la porte derrière nous.

-Je n'avais pas besoin de toi, je peux savoir pourquoi tu as fait ça ? Commence-t-elle.

-Tu sais, un simple "merci" m'aurait amplement suffi, réplique-je.

-Bon... d'accord... merci, dit-elle. Mais tu n'étais pas censée rester à l'infirmerie pour te reposer ?

-Ah si, mais je suis quand même venue, annonce-je en me dirigeant vers la fenêtre au bout du couloir qui est, étonnamment toujours ouverte.

-Pourquoi ? S'étonne-t-elle en me suivant.

-Je ne pouvais pas me résigner à t'abandonner une seconde fois, avoue-je en me posant sur le rebord.

-Ça te ressemble bien, ricane-t-elle.

-Parce qu'encore une fois je te sauve la mise, nargue-je en lui donnant un coup de coude.

-Je me débrouillais très bien, s'offusque-t-elle.

-Bien sûr...

-Plus sérieusement, tu es toujours entrain de jouer les héros, remarque-t-elle.

-Peut-être, mais si je ne le fais pas, qui le fera ?

-Je n'en sais rien, souffle-t-elle.

-Mais si je suis le héro génial et super musclé, tu es quoi toi ? Ricane-je.

-Probablement la super-méchante que personne n'aime, répond-elle en haussant les épaules.

-Non moi je pense que tu es la méchante pas vraiment méchante que tout le monde adore malgré son sale caractère, déclare-je en lui envoyant un nouveau coup dans le bras.

-Génial, en deux secondes tu as fait de moi le pire méchant de toute l'histoire des méchants, pouffe-t-elle.

Puis on éclate toutes les deux de rires, c'est bon de la retrouver... je me calme rapidement et lui sourit.

-Encore ce sourire idiot, se moque-t-elle en repoussant ma tête de la main, me faisant encore rire.

-Sinon, elle t'avait dit quoi Angella ?

-Exclusion de six semaines, souffle-t-elle.

-Tant que ça ? M'étonne-je.

Elle se contente de hausser les épaules à nouveau puis on regarde toutes deux silencieusement par la fenêtre. Est-ce que, grâce à ça, ça va redevenir comme avant entre nous ? Je ne pense pas que ça sera aussi simple...

-Tu... m'en veux toujours autant ? Demande-je.

-Je n'en sais rien... on va dire que je te déteste un peu moins fort, ricane-t-elle. Sauf si...

-Si ?

-Tu arrêtes avec cette coque de cheveux ridicule, affirme-t-elle.

-Quoi ? Mais moi je l'aime bien !

-Non mais là c'est plus possible... c'est horrible.

-Tu oses parler de ma coiffure ? Dis-je faussement choquée avant de passer mon bras autour de son cou pour la décoiffer.

-Mais stop, je ne veux pas être aussi moche que toi ! Hurle-t-elle.

Je la relâche enfin mais grimace quand la blessure dans mon dos me rappelle sa présence. J'en fais peut-être un peu trop...

-Vraiment, tu peux me laisser une chance de me faire pardonner ? Demande-je.

-Je n'en sais rien... peut-être bien... de toute manière j'aurais le temps de te détester à nouveau quand tu seras repartie...

-Ouiii, dis-je avant de la prendre dans mes bras.

-Adora ! Espace vital, râle-t-elle.

-Je m'en moque, tu me dois bien ça ! Réplique-je en la serrant fort contre moi.

Elle met quelque temps avant de me rendre mon étreinte en venant placer ses mains dans mon dos, me faisant encore grimacer.

-Aïe... attention...

-Oh mince, pardon, répond-elle en enlevant à nouveau ses mains de ma blessure encore sensible.

-Ce n'est rien, réponds-je en me séparant d'elle.

-Mais saches que je n'ai pas l'intention de te faciliter la tâche, ajoute Catra.

-Ça tombe bien je n'en attendais pas autant... Avoue-je.

C'est alors que la porte du bureau de la directrice s'ouvre et Angella en sort.

-C'est bon, vous pouvez venir, annonce-t-elle avant de rerentrer dans son antre.

J'échange un bref regard avec Catra avant de rentrer dans la pièce aussi en fermant la porte derrière nous. La proviseure s'est déjà rassise à son bureau et on vient se placer devant elle, côte à côte.

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