Chapitre 54

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Désolée du retard, pour m'excuser il est un peu plus long 😉
Bonne lecture 😁

...

Je retourne donc en fondateur et tente tant bien que mal de rattraper mon retard, heureusement que je me débrouille naturellement mieux que les autres dans cette matière, sinon j'aurais eu beaucoup de mal... ensuite je passe le reste de l'heure et celles d'encore après à copier bêtement mon cours. Mon esprit est occupé ailleurs, avec quelqu'un d'autre, ça fait d'ailleurs bien longtemps qu'il est constamment avec elle. Ainsi que mon cœur qui s'accélère frénétiquement à chaque fois que je la vois, autant en réalité que dans mes pensées. Je n'avais pas réalisé ça jusqu'ici, jusqu'à ce qu'elle me laisse. Est-ce qu'il y a quelque chose que j'ai mal fait ? Si oui, quoi ? Qu'est-ce que j'aurais pu... ou plutôt dû faire différemment ? Les choses en auraient-elles réellement été autrement ? Ou est-ce notre destinée de nous courir éternellement après ? Sans jamais pouvoir nous retrouver. Je pousse un soupir las en me laissant tomber sur mon lit, mes pensées, tournant à toute allure m'ont totalement épuisée. Je n'ai pas de devoir pour demain comme nous n'avons pas de réel cours. Je suis d'ailleurs un peu déçue de ne plus pouvoir participer à cette course, mais ça m'étonnerait sérieusement qu'elle change d'avis. Avec un peu de chance on me trouvera quand même quelque chose à faire de ma journée. Je décide donc de m'assoupir un instant afin de sauver mon pauvre cerveau de la surchauffe. Jusqu'à l'intervention d'une boule de paillettes, qui entre en trombe dans ma chambre. 

-Adora, j'ai un truc à te dire, annonce-t-elle avant de venir s'asseoir à côté de moi.

Je me contente de la regarder pour lui témoigner mon attention.

-C'est par rapport à Catra, continue-t-elle.

-Ah bon ? M'étonne-je en me redressant, nettement plus intéressée.

-Maman m'a chargé de te dire que Ténébra lui a envoyé un mail, Catra n'est pas venue en cours parce qu'elle ne se sentait pas bien.

Quoi ?? Pourquoi Ténébra a dit ça ? Elle sait qu'elle séchait les cours de son plein gré. Est-ce qu'elle a menti pour lui sauver la mise ? Ça ne lui ressemble pas tellement... mais alors pour quoi d'autre ? Je choisis finalement de croire que c'est la preuve qu'il lui reste ne serait-ce qu'une once d'empathie.

-C'est sûrement pour ça qu'elle était bizarre quand on l'a vue sortir de ma salle de sort. Elle venait sans doute de prévenir Ténébra qu'elle était malade, continue mon amie.

-Oui, sans doute, acquiesce-je.

-Tu comptes faire quoi si elle n'est pas là demain ? Si tu veux, on peut demander à maman que tu fasses équipe avec nous deux si elle n'est pas sur pieds, propose-t-elle.

-Non, ça n'est pas la peine, je ne veux pas participer si ça n'est pas avec elle, affirme-je.

-Oh ! C'est trop mignon ! Comment tu t'es totalement imprégnée d'elle, ricane mon amie.

-Quoi ? Non arrête ! C'est pas ça ! Tente-je.

-Mais oui... mais oui... je te crois, ment-elle avec un sourire en coin. Bon, à table.

Je pense que j'ai pas fini d'entendre parler de cette histoire... je me lève tout de même à la suite de Scintilla et la suis jusqu'à la salle à manger.

Pdv Catra

Je me glisse par la fenêtre et descends vite les marches pour qu'Adora ne puisse pas me rattraper. Je fais également preuve du plus de discrétion possible dont me permet mon agilité féline pour éviter que qui que ce soit ne me remarque. J'ai réussi à tenir tête à Adora mais si Micah ou Angella me tombent dessus je suis mal. Je me faufile donc jusqu'en bas et sors de l'enceinte du lycée. Sur le chemin jusqu'à mon refuge, j'ai la tête basse et j'affiche un visage le plus dur possible pour que mes autres sentiments, composés en grande partie de tristesse et de solitude ne transpercent pas. Je ne sais plus quoi penser... Adora a choisi Ténébra. Pourtant il y a quelques semaines, elle lui a tenu tête, pour moi... pour prendre ma défense. Je pensais sincèrement qu'elle la connaissait assez maintenant pour ne plus retomber dans son piège. Ou alors est-ce moi qui ai été une nouvelle fois trop naïve et qui suis rentrée dans son jeu alors que je n'aurais pas dû... l'un est au moins tout aussi possible que l'autre. Je rentre enfin dans le dortoir et monte les escaliers de plus en plus vite, sentant que je ne pourrais plus retenir longtemps les larmes dont mes pensées, cavalant à toute vitesse, avaient précipité l'arrivée. Quand j'arrive enfin à destination, je referme ma porte derrière moi, un peu plus bruyamment que ce que j'avais escompté. Je me laisse ensuite tomber, le dos contre un mur, avant de pousser un long soupir, laissant échapper ma douleur. Mais je reste calme, j'évacue en silence par le biais des gouttelettes salées qui dévalent mes joues. À ce moment je ne pense plus, je ne ressens plus rien, ni colère, ni tristesse, seul un immense vide règne en maître au plus profond de mon être. Oui, c'est ça le mot, je me sens vide. Dépourvue de ce que les gens qualifient de "raisons de vivre". C'est alors que j'entends des coups être donnés dans la porte près de moi.

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