Chapitre 28 - Anna

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Ma mère doit me déposer chez Jenny cet après-midi, elle m'a invité à aller chez elle pour que l'on puisse mieux discuter que par téléphone. J'ai été touchée par son invitation et j'ai hâte de me rendre chez elle. Mais avant ça, je dois attendre ma mère, qui comme d'habitude met quinze minutes à se préparer, donc nous sommes maintenant en retard. Je me demande d'ailleurs pourquoi elle a passé autant de temps à se préparer alors qu'elle doit simplement m'emmener chez Jenny.

- Tu fais quoi cet après-midi, maman ?

- Je... je vais chez Catherine, dit-elle en hésitant premièrement.

- Chez Catherine ? Mais elle est pas partie en vacances ? J'ai cru voir des photos sur Facebook.

- Elle est rentrée hier ! s'empresse ma mère de répondre.

- Dans mes souvenirs, elle a écrit qu'elle rentre dimanche, je me trompe ?

- Oui, tu te trompes. Elle est bien rentrée.

- Ah... dis-je, ne sachant pas si c'est la vérité.

Je suis plutôt sceptique, je suis persuadée d'avoir vu passer les photos de l'amie de ma mère sur Facebook, elle avait écrit qu'elle passait la meilleure semaine de sa vie, mais ses vacances n'étaient pas terminées. Peut-être que je me trompe, ou bien qu'elle est rentrée plus tôt, je ne sais pas. J'hésite une seconde à revérifier sur mon téléphone, mais je vais demander à mon père ce soir, ce sera plus direct, il doit être au courant.

Je ne m'attarde pas tellement là-dessus et la presse pour que je n'arrive pas encore plus en retard. La ponctualité n'est décidément pas mon fort.


J'arrive chez Jenny qui m'attend devant chez elle, elle est très jolie. Ses cheveux bouclés me font envie et je ne peux m'empêcher de me recoiffer, comme pour m'assurer que je sois aussi présentable qu'elle l'est.

Elle me fait visiter sa maison qui n'est pas très grande mais qui possède un certain charme, le style est plutôt ancien et ça rend l'ambiance de la maison très chaleureuse. On termine par sa chambre et elle me fait signe de m'installer sur son lit, on sera plus à l'aise.

On discute un moment, elle me raconte sa passion pour la peinture et je lui parle de la mienne pour l'écriture. On en vient à parler de mode et coupe de cheveux, je ne sais pas comment. Elle me dit qu'elle aimerait bien se couper les cheveux.

- OK, Jenny. On y va.

- Quoi, où ça ?

Je me lève d'un bond et regarde sur mon téléphone le coiffeur le plus proche ainsi que ses horaires.

- Ça y est, j'ai trouvé. Il y a un coiffeur à cinq cents mètres d'ici et il prend sans rendez-vous. C'est maintenant ou jamais !

- Mais t'es complètement dingue ! On va pas aller se faire couper les cheveux maintenant ! s'offusque-t-elle.

- Et pourquoi pas ? Je lance sur un air de défi.

Elle réfléchit à ma suggestion une minute et me lance un regard espiègle. Oh, j'aime pas ce regard.

- D'accord. À une condition !

Elle se lève à son tour, commence à prendre sa veste et voyant que j'attends qu'elle continue, elle me lance :

- On le fait toutes les deux !

- Quoi ?

- Oui, on se fait toutes les deux couper les cheveux ! Avoue, ça t'irait bien les cheveux courts.

J'avoue que je ne m'y attendais pas à celle-là. Prise d'une soudaine envie de changement, j'accepte. Nous nous retrouvons toutes les deux dans le salon de coiffure avec deux jeunes femmes qui nous prennent en charge. Jenny explique ce qu'elle veut à sa coiffeuse et je ne sais pas quoi dire à la mienne.

On n'oublie pas [Publié en auto-édition]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant