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— Mon amour, nous sommes arrivés.

J'ouvre difficilement les yeux. Mes paupières sont lourdes, mon corps est épuisé. Il lutte contre la fatigue accumulée à cause du décalage horaire. Je me blottis dans la veste qu'Alexander a déposé sur moi pendant notre trajet. A la cinquième tentative, je garde les yeux ouverts et lui souris. La tête posée contre son appuie-tête, il me regarde amoureusement. La sensation d'avoir des milliers de papillons qui s'envolent dans mon ventre est déroutante.

Lorsqu'il me regarde comme ça, j'ai l'impression d'être la personne la plus importante de l'univers. Mon cœur a envie de lui crier qu'il l'aime, mais ma bouche, toujours aussi pudique garde précieusement ses mots. Alors, j'espère que mon regard suffit à lui faire comprendre ce que je ressens pour lui.

La nuit est tombée depuis longtemps. Dehors, l'obscurité règne malgré les reflets de la lune sur la neige immaculée amassée sur les bords de la résidence. Cela donne au paysage un côté féerique.

— Salut, murmure-t-il en souriant.

Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Quand il me sourit comme ça, je me transforme en une guimauve géante débordant d'amour.

— Salut, je réponds sans le quitter des yeux.

Mon sourire s'agrandit au moment où sa bouche se pose avec délicatesse sur la mienne. La main droite dans ma nuque, il m'embrasse lentement, doucement. Encore endormi il y a quelques secondes, mon corps se réveille au contact de l'acteur. Ses lèvres chaudes caressent les miennes. Ses mains réchauffent mon corps. Je suis bien. Je me sens bien.

Lorsque respirer devient vital – malheureusement –, nous nous séparons. Le souffle aussi court, Alexander dépose sur front contre le mien.

— Merci de m'avoir cru, murmure-t-il. J'ai tellement eu peur de te perdre.

J'ai envie de lui dire que moi aussi, mais je ne dis rien. J'ai cru à son histoire. C'est sans doute au moment où il m'a tendu son téléphone pour demander confirmation à Tom que j'ai su qu'il ne mentait pas. J'ai aussi compris que notre vie ne sera jamais facile.

Nous devons absolument nous faire confiance. Enfin, c'est surtout moi qui doit lui faire confiance. Bien sûr, je sais que cela va venir avec le temps. Quand on y regarde, notre relation est encore à ses débuts. Nous ne nous connaissons pas vraiment. Alexander et moi avons fait l'inverse de beaucoup d'autres couples. Nous avons eu un enfant après notre première nuit. Alors que, généralement, les gens prennent le temps d'apprendre à se connaître avant d'envisager de fonder une famille.

Au moment où il se recule, le froid m'englobe à nouveau. Son contact me manque déjà.

— Et si nous allions nous mettre au lit ?

Pas besoin de répondre. Je baille à m'en décrocher la mâchoire. Alexander rigole pendant que je rougis légèrement. J'ai besoin d'une bonne nuit de sommeil pour récupérer toutes mes facultés. Nous avons encore deux journées avant l'arrivée du reste de nos familles. Et même si Eleanore me manque horriblement, je ne veux pas perdre de précieuses minutes à me traîner à cause de la fatigue. Ce séjour est l'occasion d'apprendre à mieux nous connaître. Nous permettre de découvrir les bons et les mauvais côtés de l'autre.

En parfait gentleman, il quitte la voiture en premier pour courir déverrouiller la porte d'entrée du chalet. Quand c'est fait, il revient vers moi et m'ouvre la portière.

Malgré les vêtements adaptés, je retiens un cri lorsque je quitte le cocon protecteur de la voiture. Les températures sont plus que glaciales à cette heure-ci de la nuit. Le thermomètre du véhicule indiquait avant que nous le quittions, -12c°.

— On va se transformer en bonhomme de neige si on ne bouge pas, lance Alexander en sautillant sur place.

Il m'attrape la main et m'entraîne au pas de course vers la maison de bois. Comme l'allée est dégagée, je ne me ridiculise pas en tombant sur les fesses. A croire, que je deviens de moins en moins maladroite avec le temps.

Une fois à l'intérieur, nous nous stoppons bouche bée. Bien que de l'extérieur, le chalet ressemble plus à un mini château qu'à une cabane, l'intérieur est tout autant magnifique.

Un immense escalier taillé dans le bois nous fait face. Un gigantesque lustre dans la même matière descend du haut plafond d'où l'ont aperçois les étoiles. Malgré ma fatigue, je suis émerveillée. Debout à côté de moi, Alexander approuve par un hochement de tête.

— C'est magnifique, je murmure.

Alexander approuve par un hochement de tête.

— Je te propose qu'on découvre le chalet demain. Tu dors debout.

Ce n'est pas totalement faux. Au moment où il glisse ses mains autour de ma taille pour m'enlacer, je me blottis contre son torse et ferme les yeux. C'est dans ses bras qu'est ma place.


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Bonjour tout le monde, 

J'espère que vous allez bien malgré les circonstances actuelles. Prenez soin de vous et de vos proches.

Désolée pour cette longue absence. Ce chapitre ne voulait pas du tout s'écrire. Je viens de prendre le taureau par les cornes.

Un petit chapitre en attendant la suite.  Maintenant que j'ai réussi à trouver visuellement le décors que je voulais décrire dans mon histoire, je vais pouvoir avancer.

Je vous embrasse,

Mary

Célébrité et ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant