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"L'amitié est un mariage des âmes"

Montaigne



- Ne t'inquiète pas pour eux.

Debout près de la porte de la cuisine, je me retiens difficilement d'aller vérifier que Jamie et Angie ne sont pas en train de s'étriper en silence pour ne pas nous alerter. C'est que ma meilleure amie serait capable de le faire. Les cris ont fait place au silence, et cela m'inquiète un peu - beaucoup -. Alexander a profité de mon inattention pour se glisser derrière moi. Ses bras encerclent ma taille, son menton repose sur mon épaule droite.

- Elle sait que tu l'aimes beaucoup et que tu as fait ça pour elle, continue-t-il en entrelaçant nos doigts sur mon ventre.

Il a sans doute raison. Nous sommes trop proches pour qu'elle m'en tienne rigueur trop longtemps - jusqu'à Noël sans doute - je ne devrais pas trop attendre.

je ferme les yeux et profite de son étreinte.

- Que j'aime faire la conversation pour deux, ajoute-t-il avec amusement en faisant référence à ce qu'il m'a dit en Écosse lorsque nous nous sommes croisés pendant la nuit dans le salon de l'auberge.

Je ris. Je ne sais pas si c'est le fait de savoir que tout va sans doute s'arranger pour ma meilleure amie, ou la présence de l'acteur à mes côtés, mais je me sens soudainement de très bonne humeur.

- C'est que tu te moques, gronde-t-il doucement en déposant sa bouche dans mon cou.

Ses lèvres et son souffle chaud sur ma peau me font frisonner.

- Même pas, je réponds en me blottissant un peu plus contre lui.

Ses bras se resserrent autour de mon corps, l'arrière de ma tête repose contre son épaule droite. Mes yeux rencontrent les siens pendant qu'il rigole. Il est tellement beau. Moi, quand je rigole, j'ai l'impression d'être un mauvais croisement entre une grenouille pour les bonds de mon corps et un mauvais imitateur pour le rire le plus idiot du monde. Alors que lui n'est que grâce et élégance. Lorsqu'il redevient sérieux, ses yeux sont à nouveau fiévreux, et je sens qu'il a très envie de moi. J'en suis certaine parce que son téléphone est posé sur la table de la cuisine. Ses mains quittent mon ventre pour frôler mes seins à travers mes vêtements. Je retiens mon souffle pendant que mon corps frissonne en réponse à ses caresses. Les mouvements de son corps suivent les miens. Ce collé-serré est sensuel et très érotique, je ne me serrais jamais cru capable avant lui.

Cependant, nous nous stoppons bien vite lorsque des rires résonnent dans la maison. Ils viennent du salon où Angie et Jamie sont depuis l'arrivée de ce dernier.

- Tu vois, murmure Alexander avant de me faire pivoter vers lui.

Un peu déstabilisée par le mouvement, je retiens un cri de surprise en m'accrochant à ses avant-bras. J'atterris tout contre lui, le nez contre son torse. Pendant qu'il dépose sa main droite dans le bas de mon dos pour me rapprocher un peu plus, je dépose mes deux mains à plat sur son torse. Alexander me sourit, je lui souris à mon tour. Mon cœur ne s'est pas calmé depuis notre petite danse improvisée, son parfum nous englobe tous les deux et me tourne légèrement la tête. J'ai l'impression d'avoir bu. Mes sens sont en éveils. Les regards gourmands qu'il jette à mes lèvres ne me font pas hésiter sur ses intentions. Ceux-ci se confirment, quand il baisse légèrement la tête pour atteindre mes lèvres impatientes. Me voilà devenue accro à ses baisers. Est-ce mal de l'être ? je ferme les yeux et repousse le plus loin possible les questions qui me viennent à l'esprit. Ce n'est clairement pas le moment ! Je suis impatiente de recevoir ma dose. Pile au moment où ses lèvres se posent sur les miennes, la sonnette de la porte d'entrée nous stoppe.

Célébrité et ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant